Tarkint : Après « l’enlèvement » du maire, des interrogations…

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Baba Ould Cheikh
Baba Ould Cheikh, le maire de Tarkint

Le maire de Tarkint (Région de Gao) est porté disparu depuis une dizaine de jours. Baba Oul Cheick a été « enlevé entre les 21 et 23 janvier derniers par six hommes armés», selon sa famille et certaines sources locales. Aussi, une source sécuritaire a confirmé l’enlèvement, affirmant que ce n’est pas une simple disparition. Qui sont les auteurs de cet « enlèvement » ? Quels sont leurs mobiles ? Que réclament-ils ? Où l’ont-ils amené ? A ces questions, les autorités politiques et administratives de Tarkint et de la région de Gao, se refusent à tout commentaire.

Pour rappel, Baba Ould Ckeikh a participé à la médiation pour la libération dEuropéens enlevés par des groupes jihadistes. Pour certaines sources non officielles, le maire Baba Ould Cheikh serait « comme d’habitude en tourné entre certains campements éloignés de sa localité ».

 

Lutte contre le terrorisme :

Restriction sur la circulation

Au Mali, les moyens de transport prisés par les présumés jihadistes sont les motos et les véhicules pick-up. Pour mieux faire face à la situation, surtout au moment où l’armée malienne annonce une « vaste opération militaire sur le terrain », une décision officielle interdit la circulation de ces moyens de transport dans une vingtaine de circonscriptions. Des localités situées dans trois régions administratives du Mali sont concernées par la mesure : Ségou, Mopti et Tombouctou. A Ségou, par exemple dans les cercles de Niono, Tominian et Macina, jusqu’à nouvel ordre, pas de circulation à moto ou en véhicules pick-up sans autorisations spéciales.

A Mopti, la décision concerne les huit cercles, soit des dizaines de communes rurales. A Tombouctou, plusieurs autres localités, dont celle de Soumpi, où récemment des affrontements se sont déroulés entre l’armée malienne et de présumés jihadistes, sont concernées par la mesure d’interdiction. Le communiqué officiel précise que tout individu qui ne respecterait pas cette décision sera considéré comme « cible militaire ».

 

 

Situation sécuritaire :

L’opposition demande des explications

Les attaques se sont multipliées ces dernières semaines dans le nord du Mali. Une dégradation de la situation sécuritaire dénoncée par une douzaine de partis de l’opposition. Dans une déclaration, ils accusent directement le gouvernement et le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, avec des mots très forts : « incurie, insouciance, incompétence ». Et ils demandent des explications.

“Depuis une semaine, nous enregistrons attaque sur attaque. Je crois qu’il est temps d’interpeller fortement le président de la République et son gouvernement dans la série d’évènements malheureux qui arrivent au pays. Leur responsabilité à mon avis est engagée. Si nous n’interpellons pas le président de la République, qui allons-nous interpeller? Enfin, c’est le président et le gouvernement qui sont responsables de la sécurité des Maliens”, selon Tiébilé Dramé, président du Parti pour la renaissance nationale (Parena).

 

G5 :

Le  Commandant du «  fuseau ouest » nommé

La Mauritanie a nommé les officiers du commandement Ouest de la force conjointe antijihadiste du G5 Sahel, qui vient d’achever sa deuxième opération.

Le colonel Salem Vall Ould Isselmou a été nommé commandant du “fuseau ouest” de la force conjointe du G5 Sahel, dont le poste de commandement sera installé dans la ville mauritanienne de Nbeikit, proche de la frontière malienne.

Par ailleurs, le colonel Mohamed Cheikh Ould Kreive a été nommé commandant du bataillon mauritanien au sein de la force conjointe.

Ces nominations, les premières décisions concrètes annoncées publiquement par la Mauritanie sur la force conjointe du G5 Sahel depuis 2017, interviennent pendant une visite à Nouakchott du chef d’état-major de cette force, le général malien Didier Dacko.

La force du G5 Sahel vient d’achever sa deuxième opération, lancée le 15 janvier.

 

Insécurité alimentaire :

Le Mali  confronté  à de sérieux risque

Plus 4 millions de personnes auront besoin de plusieurs formes d’assistance humanitaire en 2018, contre 3,7 millions en 2017, selon l’Index de risque INFORM. L’insécurité grandissante dans les régions du nord et du centre du pays a favorisé cette situation. Le Mali est classé 175ème pays sur 188 au classement mondial de l’Indice de Développement Humain avec une pauvreté chronique sérieuse rendant vulnérable une bonne partie de la population.

L’insécurité alimentaire touchera plus de 22% de la population malienne en 2018. Les régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti et Ségou seraient fortement menacées. Ces régions sont extrêmement vulnérables en termes de capacité d’adaptation et d’exposition aux dangers.

Cette vulnérabilité est irritée dans certaines régions par la difficulté rencontrée autour de l’installation des autorités intérimaires, la mise en place des MOC et le processus de DDR, prévus dans l’accord de paix. La faible présence de l’Etat dans les cinq régions au nord et au centre du pays fragilise ces zones.

Dans le domaine des besoins sanitaires, les résultats de l’enquête nutritionnelle SMART de 2017, estime à 1,7 millions le nombre de personnes vulnérables ayant des besoins sanitaires urgents dont plus de 900 000 enfants âgés de 5 à 17 ans. Au total, ce sont 753 000 enfants âgés de 6 à 59 mois et 115 000 femmes enceintes et allaitantes qui seront vulnérables à la malnutrition en 2018.

En septembre 2017, près de 59 000 personnes étaient encore déplacées à l’intérieur du Mali dont 30 000 nouvellement déplacées. 498 000 personnes sont considérées comme retournées et plus de 61 000 personnes ont été rapatriées des pays voisins. 142 386 réfugiés maliens résident encore dans les pays limitrophes comme la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso.

 

Tombouctou :

Rapt de deux combattants

Deux combattants du Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA) ont été «enlevés» le vendredi dernier par des individus armés, se réclamant du « Groupe Moujahaidine ». Les faits se sont déroulés à Agalal, dans le Cercle de Tombouctou. Au même moment, selon des sources locales, un véhicule suspect a été aperçu sur l’axe Ber-Tombouctou, en direction de la ville. Pour le moment, aucune nouvelle des deux individus et de leur véhicule.

 

Gao :

Un engin explosif découvert

Une mine a été découverte à Gao, le jeudi dernier, entre la maison du préfet et le gouvernorat. L’engin a été neutralisé par les démineurs. La zone a été ratissée pour « plus de sécurité ».

 

Bourem :

Encore des morts…

Un véhicule de patrouille militaire des FAMAS a sauté sur une mine, le vendredi dernier, entre Agamhort et Bourem. Selon des sources locales, un bilan provisoire fait état de deux morts et des blessés.

 

Eau :

Le Maroc forme des femmes

Au total, quinze femmes actives du Réseau des Femmes Professionnelles de l’Eau et de l’Assainissement membres de l’Association Africaines de l’Eau (AAE) ont suivi du 29 janvier au 2 février 2018 un atelier de formation au profit des femmes africaines actives dans le domaine de l’eau.

Cette formation a été organisée par l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) et l’Institut International de l’Eau et de l’Assainissement (IIEA) relevant de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau (ONEE), avec l’appui de l’Agence de coordination et d’exécution de la politique belge de développement (ENABEL).

Les participantes à cette session sont originaires de sept pays d’Afrique : Bénin, Burkina-Faso, Guinée, Mali, Niger, la République Démocratique du Congo et Sénégal.

 

Électrification de l’Afrique :

La BAD présente sa nouvelle  stratégie

New Way of Working. C’est le nom de la nouvelle stratégie mise en place par la Banque africaine de développement (BAD) et visant à apporter l’électricité à 29,3 millions de personnes, d’ici à 2020. Cette nouvelle politique a été présentée par Akinwumi Adesina, le président de l’institution, lors d’une rencontre de haut niveau qui s’est tenue, le 28 janvier 2018, au siège de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, à Addis-Abeba.

« La BAD est aujourd’hui en première ligne, en ce qui concerne les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique. La part des énergies renouvelables dans le portefeuille énergétique de la banque, est passée de 14% lorsque je suis devenu président de l’institution en 2015, à 100% l’année dernière», a rappelé le responsable qui a appelé le Secrétaire général des Nations Unies à l’accompagner dans le processus.

Grâce à nos actions, nous avons contribué à sortir 3,8 millions d’Africains de l’obscurité, au cours de l’année écoulée, a également affirmé M. Adesina. 2017 a été une année de performance pour la banque qui a révélé avoir atteint 100% des objectifs qu’elle s’était fixé, sur le plan énergétique.

Rassemblées par la Rédaction

 

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