Dans les villes, dans les campagnes, au sein de l’armée nationale, il est impératif de mener le combat pour la libération des régions occupées de notre pays. A cet effet, rien ne doit être fait au hasard, nul atout ne doit être négligé.
Cette guerre qui s’annonce n’est pas la première dans cette zone désertique qui a ses particularités, et dont seuls les autochtones savent les tenants et les aboutissants. C’est pourquoi l’armée doit se résoudre à confier les tâches d’éclaireurs et de combattants avant-gardistes aux autochtones notamment les soldats sonrhaïs, arabes, touaregs et peulhs. Cette initiative aura comme autre avantage d’aiguiser la bravoure des combattants, car jamais les soldats sonrhaïs, arabes, touaregs et peulhs ne reculeront devant aucun sacrifice pour libérer leur terre natale et inculqueront aux autres que la Nation est à défendre au prix du sang. Et puisque les chasseurs sont les maîtres de toutes campagnes, en plus de leurs connaissances occultes, ils seront d’un atout considérable.
A propos du pardon de Dioncouda
Attention au retour de l’impunité
Tabassé comme le dernier de tous les Maliens, le Président Dioncounda Traoré, à peine remis de ses coups et blessures, vient d’annoncer son pardon à l’endroit de ses agresseurs. Pour la paix et l’accalmie. Certes. Mais de quelle paix s’agit-il puisque les sanctions en la matière ne font que dissuader d’éventuels criminels du genre ? De quelle paix s’agit-il lorsqu’elle ne rassure aucun citoyen de la protection et de sécurité de la part des forces de l’ordre ? Là où on peut impunément s’attaquer au Président de la République, que ne peut-on pas faire contre le citoyen lambda ? C’est le Président de la République qui a été hospitalisé à coups de marteau. Un tel outrage à la Nation ne peut rester impuni. C’est pourquoi la justice doit suivre son cours, car le pardon de la victime ne doit pas entamer l’action publique surtout en cette période où l’on a plus que jamais besoin de restaurer l’autorité de l’Etat et de rétablir l’ordre et la discipline à tous les niveaux.
22 mars 2012 – 22 juin 2012
Trois mois dans l’impasse
Du coup d’Etat perpétré par le CNRDRE (Comité National de Redressement de la Démocratie et de Restauration de l’Etat) le 22mars 2012 à ce jour 22 juin 2012, il y a déjà trois mois, où le Mali a connu toutes sortes de revers. Léthargie politique, disette économique, chao sécuritaire, angoisse sociale, tout y passe. L’armée a cessé les combats. Le pays est amputé de sa partie septentrionale où jubilent les rebelles et les terroristes. Les partis politiques cherchent sur quel pied danser. Les commerces sont au ralenti. Les citoyens sont désemparés. Le Premier ministre avec les pleins pouvoirs n’a réussi aucun challenge, ni dans le cadre de la reconquête des régions occupées, encore moins dans celui des élections. Le Président de la République garde son lit d’hôpital. Le Capitaine Amadou Haya Sanogo a perdu l’initiative du changement et la CEDEAO est aux abois face à l’ONU. Le Mali tourne en rond. Il n’y a plus que des discours. L’on ne sait plus ce qu’on pourra raconter à la postérité. Quelle douloureuse transition !