Après les inondations du mercredi 28 août dernier, le gouvernement malien de la transition a pris le problème à bras le corps. Après un conseil de cabinet extraordinaire avec les ministres concernés autour du Premier ministre le samedi, le dimanche, le chef du gouvernement est lui-même descendu sur le terrain. Diango Cissoko a visité les 5 sites abrités par les sinistrés, avant d’annoncer que le gouvernement mettra 300 millions à la disposition des deux communes les plus frappées pour trouver une solution rapide par rapport à la prise en charge des sinistrés et des parents des victimes. Au même moment, l’élan de solidarité nationale ne faiblit pas. En effet, les ONG, organisations humanitaires, les associations et les partis politiques sont en train de faire des contributions.
Sur le terrain de football
Selon le maire de la commune I, les sinistrés de sa commune seront transférés des écoles fondamentales vers le terrain de football de Djélibougou. D’après Konté Fatoumata Doumbia, une équipe de la protection civile a déjà vu le terrain de football en question, qui est bien clôturé. Il reste à installer des bâches, faire des toilettes et installations électriques. Selon le maire de la commune I, cela permettra de libérer les écoles à l’approche de la rentrée scolaire. Il en sera de même en commune IV si l’on s’en tient à la décision du conseil de cabinet du gouvernement malien, qui a décidé de faire loger les sinistrés sur les plateaux sportifs.
Jean Batiste Kamaté perd sa famille
Les conditions de vie des populations des quartiers inondés seront déplorables dans les jours à venir. Le gouvernement devrait s’occuper en urgence de ces sinistrés, ne serait ce que de prioriser les premiers soins sanitaires car les victimes ne sont pas les plus pauvres. Parmi elles, il y a le cas de Jean Batiste Kamaté, un chef de famille à Banconi, qui a perdu son épouse et ses 4 enfants, sa maman, dont le corps a été retiré du pont de Banconi. 5 personnes de sa famille sont jusqu’à présent introuvables. Un autre a perdu 6 enfants.
Des hostilités
Une cinquantaine d’éléments du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) s’est attaquée à des commerçants arabes dans la localité d’Aguel-hoc. Le bilan est d’un mort et de 15 blessés dans les rangs du mouvement, rapporte Le Républicain. La compagnie de commandos sénégalais de la Minusma basée dans cette localité est intervenue pour mettre fin aux hostilités. Selon un notable, ce regain de tension est dû à la lourdeur de la Minusma dans la mise en place effective du processus de désarmement et de cantonnement des combattants du Mnla. Il soutient que les jeunes sont habitués au banditisme pour vivre et qu’il faudra que l’Onu mette les choses en place pour parer à ce genre d’attaques de groupuscules incontrôlés.
Les accusations
Les populations de Bamako accusent les maires d’avoir vendu des terrains à usage d’habitation jusque dans le lit du marigot à Banconi ; des endroits qui ne doivent pas être vendus. Selon elles, c’est ce qui a aggravé les dégâts causés par les inondations. D’après des experts en urbanisme, il faut environ 600 millions d’euros pour sortir 300 000 personnes de l’eau à Bamako. Cette ville dispose de 25 bassins versant autour du fleuve Niger dont une dizaine aménagée.
Le compte est bon
Le compte bancaire ouvert à la BDM-SA pour la contribution à l’effort de guerre a un solde de 3, 025 milliards de Fcfa à la date du 26 août dernier. Le ministre des Finances, Abdel K. Konaté a également informé de l’existence d’un autre compte dont le montant est d’1,5 milliard de Fcfa. Cette somme a été mise à disposition par les miniers du Mali pour financer les actions humanitaires.
Serval se renforce à Gao
L’opération Serval a remis du matériel informatique aux radios communautaires de Gao. Ces équipements serviront à la production des programmes culturels et d’information. Elle a aussi livré un 5ème puits à un hameau dans la périphérie de cette localité. La force Serval a achevé le 21 août l’opération ‘’CENTAURE’’. Laquelle a mobilisé près de 800 militaires français, des hélicoptères du GAM, une centaine de véhicules et l’appui des rafales en provenance du Tchad. CENTAURE avait pour but de dissuader toute tentative de déstabilisation du processus électoral dans le Nord du Mali. Elle a permis la saisie de 4000 cartouches de tous calibres, des obus de mortiers, des roquettes, des explosifs et du matériel de guerre.
Pluie de cadeaux
Des cadres de l’Etat, des hommes d’affaires, des militaires en quête de strapontins et des politiciens montent à l’assaut de la résidence d’IBK à Sébénikoro. Ces opportunistes emportent dans leur baluchon des dons, cadeaux et présents de toute nature. Certains ne savaient même pas qu’IBK était en voyage au Tchad, ils se contentaient de déposer leurs cadeaux.
La bonne affaire des marabouts
Depuis l’élection d’IBK, les directeurs des sociétés d’Etat ont le sommeil court. Beaucoup de DG savent qu’ils sont sur la sellette, raison pour laquelle ils sont devenus les clients fidèles de nos marabouts dans les campagnes des différentes régions du pays. La plupart d’entre eux savent qu’ils ont été placés à leur poste non pas par compétence mais par affinité politique ou copinage. Comme ces directeurs plusieurs hommes politiques fréquent les marabouts pour être ministre dans le prochain gouvernement.
Une foule en colère
Le jeune Djibril Cissé a été brûlé vif dimanche à Doumanzana pour vol de moto. Pour lutter contre l’insécurité grandissante, la jeunesse de la même commune a lancé la semaine dernière une chasse aux sorcières contre les gangs à travers une opération dénommée ‘’N’Zow kountchi’’. Il s’agit de casser la tête à tout voleur qui sera désormais pris.