A l’ouverture de la séance plénière du mardi 19 mai 2015, l’occasion fut idoine pour le président de l’Assemblée nationale du Mali, honorable Issaka Sidibé de se prononcer sur la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali. Ainsi, ‘’Saint Isaac’’ a exprimé l’espoir de voir, à la suite de la cérémonie du 15 mai 2015, l’ensemble des Maliens réconciliés entre eux et dépasser ainsi tous les antagonismes pour se retrouver autour de l’essentiel, à savoir le Mali. Partant, le président de l’Assemblée nationale a invité la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à embarquer le plus rapidement possible à bord du bateau Mali, afin qu’on amorce les actions de développement du pays. Le député élu à Koulikoro a par ailleurs demandé aux Nations Unies d’aider les forces armées et de sécurité maliennes à sécuriser les populations. Avant de saluer la mémoire de toutes les victimes, civiles ou militaires, du conflit qui a éclaté depuis janvier 2012.
SECRETARIAT GENERAL DE L’ADEMA
Assarid Ag Imbarcaouane pressenti
Pour le prochain congrès de l’ADEMA Pasj, Assarid Ag Imbarcaouane est pressenti au Poste de secrétaire général du parti en remplacement de Marimatia Diarra en mission à l’extérieur. Selon des sources concordantes, il est le mieux placé parmi les cadres du Pasj à occuper ce poste. Car, expliquent-elle, non seulement il fait parti des rares cadres Touaregs qui n’ont jamais trahi le Mali, mais aussi, il est resté toujours fidèle à l’Adema. En plus, argumentent nos sources, l’ex député Adema élu à Gao a toujours une base électorale solide et sait mobiliser du monde en faveur du parti. Pour toutes ses raisons, son élection au poste du secrétaire général de l’Adema n’est qu’une question de jour, concluent nos interlocuteurs.
ASSEMBLEE NATIONALE DU MALI
L’absentéisme des députés continue
Au Mali, les élus nationaux excellent dans l’absentéisme non justifié. Ce phénomène existe à l’hémicycle depuis belle lurette. Mais, dès les premières sessions parlementaires de la 5ème législature, le nouveau président de l’Institution, Issaka Sidibé a voulu prendre la situation à bras le corps. Les premières heures de sa présidence, il avait interpellé les députés au sujet de l’absentéisme non justifié qui a toujours caractérisé la boîte. Malgré la bonne intention du président Sidibé à corriger cette mauvaise habitude, le phénomène continue. Mais, il se murmure dans les couloirs de l’Assemblée nationale que le président du parlement réfléchit à des sanctions à prendre contre ses collègues qui, sans motif, s’absentent régulièrement aux activités parlementaires. Car, Issaka est clair, l’Assemblée nationale est un lieu de travail et doit prendre en compte les aspirations des populations. Pour ce faire, le maximum de représentants du peuple doit participer aux différentes séances de travail.
DECENTRALISATION-REGIONALISATION
Les administrateurs inquiets pour leur avenir
Dans la perspective inéluctable de l’approfondissement de la décentralisation par la régionalisation, les administrateurs civils, notamment les gouverneurs, préfets, adjoints de préfet, sous-préfets, sont inquiets et se posent des questions sur leur sort. Que vont devenir ces « baba commandants » que l’on craint tant dans les villages et communes rurales ? Ils ont rencontré la presse, la semaine dernière, à la Maison de la presse pour attirer l’attention de l’opinion sur le sort qui leur est réservé dans la nouvelle architecture institutionnelle et administrative prévue dans le processus de décentralisation. Mais ils sont surtout inquiets, qu’en tant que tutelle, ils aient moins de droit de regard dans la gestion des finances des collectivités territoriales, qui ne seraient plus contraintes de requérir à leur appui-conseil dans le cas où le transfert des compétences et surtout des moyens serait effectif.
Au lieu de trop s’inquiéter, ils feraient mieux de préparer le recyclage, car le processus a démarré en de bonnes mains. Avec Abdoulaye Idrissa Maïga aux commandes, il faut être sûr que les réformes iront jusqu’à terme. Il ne s’est pas fixé un autre agenda que ça.
PROCHAIN CONGRES DE L’ADEMA
Mopti veut imposer Moustapha Dicko
Dans la perspective de son prochain congrès statutaire, l’Adema Pasj, ancien parti présidentiel (2002-2012) et ex-formation majoritaire, pourrait connaitre des remous. Plusieurs de ses cadres, positionnés pour prendre sa direction, sont en train d’activer la fibre régionaliste et de réveiller les vieilles alliances. Ainsi, la conférence des sections Adema de la région de Mopti vient de choisir Moustapha Dicko pour briguer la présidence du parti. Aussi, a-t-il été demandé à chaque militante et militant ressortissant de la cinquième région de tout entreprendre pour qu’un de ses fils soit aux commandes de la Ruche, ou de ce qui en reste.
Le plus content, si M. Dicko passait, devrait sans doute être son protecteur, le Pr Aly Nouhoum Diallo.
EXACTIONS DES REBELLES DANS LE NORD
La Plateforme accuse la Minusma
Mardi dernier, la plateforme des mouvements d’autodéfense a organisé une conférence de presse animée par Me Harouna Toureh, entouré de Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia, de Mohamed Ould Mataly, député de Bourem, et de nombreux autres cadres. Le but de la rencontre était de dénoncer la passivité de la Minusma, voire sa complicité avec les groupes armés rebelles terroristes qui continuent de multiplier les exactions dans le nord. Les conférenciers ont également dénoncé cette exigence de la mission onusienne qui demande au Gatia de quitter Ménaka contre la volonté des populations de cette ville. Les conférenciers ne comprennent pas que la Minusma soit plus royaliste que le roi, puisque la CMA est indésirable à Ménaka et sans doute dans toute la région.
LES PROPOS DEPLACES DE ME HAROUNA TOUREH
«Le Premier ministre est très charmant»
A la cérémonie de signature de l’accord de paix au Mali, le représentant de la Plateforme, Me Harouna Toureh a tenu des propos déplacés. Dans sa campagne de séduction du Premier ministre, à force de bien faire, il en fait trop. A la grande surprise de l’assistance et des téléspectateurs, Me Toureh a affirmé que le Premier ministre est très charmant. Ce qualificatif ne doit plus être utilisé par un homme pour magnifier un autre. Il y a quelques années, le qualificatif pouvait se comprendre. Mais avec les nouvelles orientations sexuelles, il serait plus fameux d’utiliser un autre qualificatif.
Agence nationale pour l’emploi (Anpe)
Le décret de nomination d’Arouna Modibo Touré abrogé
Depuis un certains, les détracteurs d’Arouna Modibo Touré font circuler des rumeurs faisant état de son cumul de postes de Directeur général de l’Anpe et du Président directeur général (PDG) du Paris mutuel urbain (PMU-Mali). Mais en réalité, il n’en n’est rien. Le Décret N° 2015- 0302/P-RM du 5 mai 2015 a abrogé le Décret N° 2014-0769/P-RM du 13 octobre 2014 portant nomination du Directeur général de l’Agence nationale pour l’Emploi (Anpe). Le présent Décret est clair : «Article 1er : le Décret N° 2014-0769/P-RM du 13 octobre 2014 portant nomination de Monsieur Arouna Modibo Touré, Economiste, en qualité de Directeur général de l’Agence nationale pour l’Emploi (Anpe) est abrogé.
Article 2 : le présent décret sera enregistré et publié au journal officiel». Signé le 5 mai 2015 par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre, Modibo Keïta, et les ministres concernés par cette nomination. Qui dit mieux !
En clair, Arouna Modibo Touré n’est plus le Directeur général de l’Anpe. Le seul poste qu’il occupe est celui du Président Directeur de PMU-Mali.
ELECTIONS COMMUNALES ET REGIONALES
Un couplage des deux scrutins le 25 octobre 2015
Cette information a été donnée lors d’une rencontre entre le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation et les représentants des partis politiques, avant-hier 19 Mai. Après tant de reports, le Ministre a confirmé que les élections communales et régionales auront lieu le 25 Octobre2015. Deux autres points essentiels sont à retenir de cette rencontre, il s’agit de la prolongation de dix jours de la révision des listes électorales au regard des insuffisances que celles-ci connaissent et la forte probabilité de couplage des élections communales et régionales.
La date connue, les partis politiques vont bientôt recommencer à s’agiter dans la tenue de congrès et conférences nationales avant d’aller servir leur salade à la base.
SITUATION DE MENAKA
La Minusma dément l’ultimatum et s’enfonce
Des responsables de mouvements d’autodéfense avaient affirmé que le Gatia avait reçu de la Minusma un ultimatum lui enjoignant de quitter la ville de Ménaka au plus tard le mardi dernier à minuit, faute de quoi il serait attaqué. Mais la mission onusienne a tôt fait de démentir cette « information ». Selon ses responsables, le représentant spécial du secrétaire général et le chef de la Minusma, Mongi Hamdi, poursuit et recherche, aux côtés de la médiation internationale, les meilleures voies possibles pour ramener le calme dans le nord du Mali, en vue de finaliser le processus d’une signature de paix totale et inclusive.
En réalité, la meilleure manière de rendre service aux populations locales, c’est de faire ce qu’elles veulent. Et ce que celles de Ménaka veulent, c’est que le Gatia reste sur place et assure leur protection puisque la Minusma en est incapable.
VILLE DE KAYES
Les femmes marchent pour l’eau
Les coupures intempestives d’eau ont fini par faire monter la moutarde aux nez des femmes de la cité des Rails. Elles qui, en vue d’exprimer leur ras-le bol et faire part de leurs difficultés à la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep), celles-ci ont battu le pavé au cours de cette semaine.
La marche qui a regroupé plusieurs centaines de femmes est partie du quartier de Lafiabougou et a pris fin au Gouvernorat, via la Somagep. Tout au long de leur itinéraire, les marcheuses ont scandé des messages qui ont trait aux difficultés quotidiennes auxquelles elles font face. Il convient de souligner au passage qu’en cette période de canicule, plusieurs populations de nos villes, y compris celles de Bamako, sont confrontées au même problème. Le cas des populations de Kalabambougou, en commune IV du district de Bamako, en est une illustration. Les autorités sont donc interpellées.