Personne ne connaît leur nombre exact mais ils sont tous de la cellule antiterrorisme de la DGSE malienne. Encore appelée la sécurité d’Etat, ce corps d’élite est chargé des opérations spéciales, comme les infiltrations, exfiltrations, la protection des personnalités ou encore les interventions musclées. Comme ce fut le cas récemment lors de l’assaut lancé contre l’immeuble dans lequel se trouvait un présumé membre du commando ayant attaqué, il y a deux semaines, la Terrasse à Bamako. La formation des forces spéciales de la sécurité d’Etat du Mali est rude, un entraînement rigoureux sur le terrain. Parmi leurs instructeurs, on retrouve des Marocains et des Français. L’entraînement est basé sur le maniement des armes, les arts martiaux (karaté, judo, clause-combat, aïkido, Taekando). Cette unité spéciale a fait ses preuves ; elle a arrêté le terroriste Wadoussène qui s’était évadé de la prison centrale de Bamako ; elle a également mis la main sur ses différents complices à Bamako dont certains ont été tués. La devise de la force spéciale, c’est «servir la patrie même s’il faut mourir».
Efficace
La DGSE malienne a prouvé encore son efficacité au moment où les enquêteurs venus d’Europe se focalisaient sur le juge choisi pour donner suite à l’attentat de Bamako. On s’est rendu compte que c’est la DGSE malienne qui mène les choses, sur la base d’informations fiables obtenues des populations. Cette structure a pu trouver des indices et même des gens qui ont échangé avec des suspects. C’est ainsi que de fil en aiguille, un premier coup d’essai a permis de faire un coup de maître : un mécanicien qui a touché à la moto qui a transporté le terroriste a été retrouvé. Suivra ensuite celui-là même qui a conduit la moto en la personne de Mohamed Tanirou Cissé : il a ainsi été localisé. Même la femme chez laquelle, il est venu acheter des cartes de recharge a été identifiée. Mais la DGSE a tissé sa toile avant de mettre en place un système efficace, autour de sa force spéciale. Mohamed Tanirou a vu le feu, il a voulu résister. C’était trop tard.
Les mêmes armes
Une fouille de sa chambre a permis de récupérer un fusil d’assaut AK-47 et plus de 700 munitions de guerre dont les numéros de série correspondent à celles retrouvées lors du démantèlement du camp d’entraînement jihadiste dans la forêt du Mandé, derrière Samanko. La même que celle qui a été utilisée lors de la tuerie de la Terrasse. Les éléments de la force spéciale de la DSGE malienne, qui sont rentrés dans la chambre de Mohamed Tanirou Cissé, ont vu la tuile vide d’un fusil qui ressemble à l’arme utilisée par le tueur. Les enquêteurs continuent les analyses des objets, armes et munitions ramassés chez lui. En plus, il y avait des livres et des documents qui font l’apologie du jihadisme. Les populations avaient soupçonné l’homme suspect qui ne parle ni français ni sonrhaï. Il parle seulement maure selon la femme chez laquelle il est venu acheter une carte téléphonique. «Il était tout le temps pressé, il a acheté deux fois chez moi, mais il nous disait de faire vite à chaque fois. Il achetait des cartes de 5000 et 10000 Fcfa seulement. Il avait plusieurs téléphones en main», nous a confié la dame en question. Il avait plus de 275 puces de téléphone sur lui ; beaucoup d’entre elles ont été utilisées et il en faisait un usage unique. Mohamed Tanirou Cissé -teint clair- est né à Moudakan dans la commune de Taboye où est originaire Moussa Ag Assarid du Mnla. La plupart des leaders du Mnla sont originaires de Bourem.
Duo inefficace
Travaillant sur la base des informations de premières minutes recueillies sur le terrain, ne faisant pas trop confiance à la police malienne, les services français et belges, qui sont venus suite à l’attentat à Bamako, n’ont pas eu la bonne piste jusqu’à présent. Au moment où ils parlaient de reconstituer des faits, ça a trouvé qu’IBK avait réuni tous les chefs militaires avec les moyens qu’il faut pour retrouver les terroristes. C’était au cours du conseil de défense extraordinaire. Les hommes du président lui ont donné les premiers indices. C’est alors qu’IBK s’est adressé aux Maliens lors de la fête des femmes avec assurance. Ainsi, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 mars 2015, la DGSE malienne, à travers sa force spéciale, a mis les pendules à l’heure. Les enquêteurs européens, qui dormaient dans leurs hôtels, se sont réveillés en apprenant la nouvelle. Ils ont tous compris que les choses vont vite contrairement à ce qu’ils avaient annoncé. Les choses continuent dans la plus grande discrétion sous la houlette de la DGSE malienne. Sans tambour ni trompette encore moins de grandes phrases techniques.
Un nouveau marché
Le gouvernement malien a interdit la circulation de tous les véhicules non immatriculés ; même les voitures avec les macarons des institutions de la République ne sont pas à l’abri de cette décision. La décision a été prise par le gouvernement et l’annonce en a été faite par le ministre porte-parole du gouvernement Choguel Kokalla Maïga. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la sécurité des personnes et de leurs biens. Elle est une recommandation de la DGSE malienne qui a constaté qu’il y a beaucoup de véhicules non immatriculés dans la ville de Bamako. Ces voitures sont faciles d’utilisation par les bandits qui peuvent s’en débarrasser, sans problème, après avoir posé des actes terroristes. Si cette décision est apte à favoriser la sécurité, elle a son revers, d’autant qu’elle pourrait permettre aux policiers de se faire de l’argent. Dieu seul sait combien de voitures sans immatriculations circulent à Bamako. Les policiers vont faire un très bon marché dans l’application de cette décision. En tout cas, depuis le samedi 14 mars 2015, la décision est rentrée en vigueur chez les policiers qui ont passé toute la nuit de samedi dernier à arrêter des voitures de ce genre. Pourtant, la plupart des voitures non immatriculées appartient aux militaires et policiers.
Portés disparus
L’insécurité au Mali n’est plus un secret pour les Maliens. Il y a une semaine, dans la région de Tombouctou, plus précisément dans le cercle de Niafunké, 6 jeunes Bellah partis de Niafunké pour une célébration de mariage à Echel sont portés disparus depuis le mercredi dernier. Certaines populations disent qu’ils auraient été attaqués par des assaillants, quand d’autres estiment qu’ils auraient été égorgés. Mais, jusqu’à présent, il y a aucune nouvelle des 6 jeunes. Ils avaient en leur possession des objets du mariage et une partie de la dot. Selon une source, ces six jeunes étaient sur 3 motos et ont été dépouillés de leurs biens. Il s’agit de Allahou, Hamar, Hamadi N’Gari, Sadou Agaly, Moussa. Dès l’annonce de leur disparition, les forces de sécurité et les jeunes de la zone ont fait des patrouilles. En vain. Les corps des 6 jeunes sont introuvables.
Bonheur Caméléon
Mathieu Kérékou (né le 2 septembre 1933 à Kouarfa non loin de Natitingou) est un homme d’État béninois. Il a été le président de la République du Dahomey, puis de la République populaire du Bénin du 26 octobre 1972 au 1er mars 1990, puis celui du Bénin du 4 avril 1996 au 5 avril 2006. Militaire, homme politique, leader et président de la République. C’est pourquoi après tout cela, la Fondation Mathieu Kérékou pour la paix, l’unité et le développement a été créée. Elle est dirigée par des jeunes gens déterminés à valoriser les idéaux du président Kérékou. C’est dans cette même logique qu’il y a eu le lancement de l’initiative «bonheur caméléon» ; elle récompensera les hommes et les femmes qui travailleront dans le domaine de la paix, l’unité et le développement. Mathieu Kérékou, ancien président du Bénin, est devenu un exemple pour la jeunesse de son pays, car il a accepté l’alternance en tant que militaire. Le peuple lui demandera plus tard de revenir au pouvoir. À 81 ans, Mathieu Kérékou vit encore à Cotonou.
Embuscade
Vendredi dernier, peu avant 13h, un convoi de fournisseurs de la Minusma, escorté par les Casques bleus de la Mission, a été pris en embuscade par une trentaine d’assaillants aux environs de In Deliman, sur l’axe Ménaka-Ansongo. Au cours de cette embuscade, des échanges de tirs entre les Casques bleus et les assaillants ont eu lieu. 4 d’entre eux ont été capturés par la Minusma, leurs véhicules et leurs armes saisis. Aucune victime n’est à déplorer. Les individus appréhendés seront remis aux autorités maliennes compétentes dès que possible, en application des règles des Nations unies en la matière. Des troupes supplémentaires ont été envoyées en renfort sur la zone.
Les farceurs de Kidal
La prétendue concertation à Kidal était beaucoup plus une farce, un partage de Per diem et autres frais de déplacement qu’une rencontre sérieuse. Les leaders, ceux qui étaient à Kidal ville pour ces concertations, n’ont même pas participé à la rencontre. Ils ont seulement fait acte de présence au meeting d’ouverture dans le stade municipal de Kidal. La plupart des responsables n’avaient jamais mis pied à Kidal depuis plus de 10 ans. Certains n’ont même pas un toit là-bas. Tout cela avec la complicité de la communauté internationale qui a financé et appuyé techniquement cette promenade des ennemis du Mali. Au même moment, sur l’antenne radio de l’Ortm qu’ils utilisent, ils ont passé les 3 jours de la rencontre à dire qu’ils ne sont pas d’accord avec le contenu de l’accord, et qu’ils ne le parapheront jamais en l’état. Tout cela se passait dans l’indifférence de la population de Kidal et celles des autres cercles de cette région.