Depuis plus d’un mois, le Sud du Mali est le théâtre d’attaques terroristes. La psychose prend peu à peu le dessus. Car, l’insécurité y devient constante.
En ce lendemain de prolongation du mandat de la Minusma, les services de sécurité et de renseignements ainsi que les hautes autorités sont plongées dans un exercice : la contre offensive face aux récurrentes attaques. Après Misseni, c’est maintenant Fakola et d’autres localités qui sont attaquées. Autant de choses qui sont à l’origine de l’interpellation au Parlement du ministre de la Sécurité intérieure annoncé partant au remaniement à venir pour «rejoindre le bois’’.
Bien avant la prolongation de son mandat, la Minusma avait indiqué ne pas avoir à agir dans cette partie du pays. Maintenant que son nouveau bail est d’œuvrer pour l’accord de paix, le Mali ne pourra que compter sur lui-même et ses propres fores. Des concertations s’imposent au plan sous régional, notamment avec la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Burkina qui vient de perdre des hommes à Goundam. Autant de choses qui ont amené le ministre de la défense à aller du côté d’Abidjan dans la foulée du déplacement du Premier ministre pour des actions communes au niveau des frontières. Le Mali devra donc anticiper étant donné que la crise actuelle a ses origines dans des conditions quasi similaires. Venus de Lybie, les bandits armés ont fini par être des rebelles et occuper le Nord avec la complicité de la Mauritanie, du Burkina et de l’Algérie. Après plus de trois ans dans ce bourbier, qui a eu pour tournant la signature de l’accord de paix parachevé le 15 Juin dernier, les autorités ont intérêt à ne pas se faire surprendre sous peine d‘avoir des mouvements armés sur tous les fronts. La tendance Mopti en est l’illustration parfaite.
Bella Tandina, un boucher nommé Docteur Ouane Cluse
La crise du nord a engendré l’exaspération et le chômage chez la quasi totalité des ressortissants du Septentrion. Vue leur position géostratégique de certaines zones, notamment la partie sud du pays, représentent un espace d’accueil, de réconfort et de réinstallation. Ici à Bamako, un boucher de renom fait parler de lui en ouvrant trois dibiterie. Tout monde le surnomme Dr Ouane Cluse. Aujourd’hui, des jeunes Bamakois même tirent profit de son activité.
Contrairement à bon nombre de ressortissant, Bella Tandina ne vit plus de dons des Organisations non gouvernementales. Comme dans toute nouvelle installation, dans une ville inconnue, il n’est pas aisé de se frayer une place de choix ou même d’avoir la confiance des autorités. M. Tandina a pu surmonter toutes ces étapes pour s’installer dans le district de Bamako. Il a aménagé des points de vente à Bacodjicoroni Aci, Sogoniko et Quinzambougou. En laissant parler M. Tandina, il saurait être mieux éloquent pour relater un parcourt inédit : «Je me suis installé dans trois communes avec l’aval des autorités municipales et des chefs coutumiers. En illustration, ma place du quartier de Quinzambougou m’a été concédée par l’entremise de plusieurs personnes, dont je ne saurais tous les citer. La mairie m’a autorisé à m’y installer. Il m’a été demandé de me déclarer à la police pour une enquête de moralité dans l’optique de rassurer le voisinage. Ce qui a été fait. Je ne saurais continuer sans remercier les différents chefs de quartier qui m’ont jusque-là accueilli dans leur circonscription. Etant à cet instant à Quinzambougou, la décence m’oblige de saluer le chef de quartier de Quinzambougou, en la personne de M. Simpara qui est pour beaucoup dans mon installation. Pour ce faire, je ne saurais omettre les familles fondatrices de Bamako, dont les Niaré et les Touré. Quand je suis arrivé, j’ignorais totalement les points d’attraction de la ville. Grâce à Abba Ataher Maïga et Mahamane Cissé, j’ai pu intégrer moins difficilement. Je continue cependant faiblement mes activités dans la région de Gao. Je suis aujourd’hui avec plus de 45 employés à Bamako. Régulièrement, je m’acquitte des salaires de mes employés ainsi que des taxes municipales. Jusqu’à preuve du contraire, certaines personnes me voient sous un mauvais œil. On me qualifie même de nordiste embêtant. Il est temps qu’on se comprenne. Le différend qui sévit aujourd’hui découle d’un manque compréhension. Pour me rendre davantage utile, je lance un appel aux plus hautes autorités et aux autorités compétentes de me soutenir à ouvrir un centre de formation en rôtisserie et boucherie. Ce qui serait un plus dans la politique de lutte contre le chômage des jeunes».
Flambée des prix de la Location à Bamako
Les bailleurs en marge de la loi
Le constat est de plus en plus amer. Les locataires confirment le manque de respect de la loi par les bailleurs. En général, dans les grands centres urbains, la souffrance des locataires passe inaperçue. La population rurale prennent d’assaut les capitales régionales et le district de Bamako pour un mieux être. Tout le monde veut un appartement. C’est de là que surgissent les différents problèmes vue ce nombre sans croissant des demandeurs. Les propriétaires de maison et les agences immobilières ignorent toutes les dispositions légales en la matière, s’adonnent au harcèlement et violent tous les textes.
Contrairement aux capitales régionales, le district de Bamako effarouche les nobles citoyens en quête de propriété. Les capitales régionales drainent leur trop plein sur la ville de Bamako. C’est une ville qui s’agrandit au jour le jour.
Selon un proverbe Bambara ‘’l’agréabilité de la sauce est liée à l’abattement de la chèvre d’autrui’’. Cela va s’en dire que la flambée des prix de la location est bien liée à l’accroissement de la demande. Les propriétaires sachant qu’il est toujours possible de trouver un preneur pour son immeuble quel que soit le prix, sans état d’âme, ils se prêtent à tous les actes machiavéliques.
Selon M. Diarra, un locataire dans un petit appartement dépourvu de tout confort déplore : «Je n’ai ni toilette, ni magasin à fortiori une véranda. Le propriétaire, sans aucun avis préalable, a augmenté 5 000 Fcfa sur le loyer. Pour un salon et une chambre, j’étais à 30 000 Fcfa dans un quartier où, il n’existe aucun point d’eau ni avoie d’accès. C’est les charretiers qui nous approvisionnent et il faut souvent attendre. Sans tenir compte de ces paramètres, voici un propriétaire nous exigeant 35 000 Fcfa par mois. Comme si tout allait bien dans cette ville. J’ai même l’impression que ce secteur est totalement ignoré des hautes autorités».
Un autre locataire, en la personne de Bourama Traoré enchérit : «Pour avoir un local, nous sommes dans l’obligation de nous acquitter de trois mois de caution. Cette pratique semble être légale. J’ai beaucoup d’amis qui m’ont affirmée que pour avoir le clé de leur appartement, ils se sont assujettis à l’exigence des agences immobilières ou même des propriétaires. C’est pire, voire atroce pour les locataires de magasins, occupants les grandes artères de la ville d’une manière générale et le centre-ville en particulier». «C’est des magasins qui sont loués à 100 000 Fcfa par mois et nous sommes dans la forte obligation de verser une année pour la caution», dénonce Mamou Touré.
Pourtant, les textes disent le contraire. Conformément au décret N° 130 PGRM du 29 Août 1967, ‘’le montant du cautionnement et des loyers à verser d’avance à titre de garantis ne peut excéder une somme correspondant à un mois de loyer’’. Selon le même décret :’’ En cas de location du mois, le montant du loyer mensuel ne peut, en aucun cas, excéder le douzième du loyer annuel’’.
Les agences immobilières et les propriétaires de maison font fi des ces textes. Ils instituent des clauses contractuelles qui, en général, sont nulles et non avenues. Par méconnaissance, les locataires obéissent. Il est temps, que les services compétents régulent ce secteur par des ateliers au profit des agences et des propriétaires immobiliers. Un tour dans une agence immobilière gérée par des jeunes propriétaires immobiliers, située en Commune II en témoigne. Pour eux, ‘’les preneurs, sinon les locataires, ne sont aucunement obligés de contracter un bail. Nous leur soumettons nos conditions de caution, de paiements d’avance et ils y adhèrent’’.
Pour qui connaît le droit, est-il normal de donner un bail en marge de la loi ?
Y’a plus d’ETA au Mali ibk est perdu l’opposition ne fait pas sont travail
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