Pour Sékou Bagayoko du comité syndical des Services du Travail, «le Mali est le seul pays membre du Centre Régional Africain d’Administration du Travail qui n’accorde aucune prime ou indemnité à ces agents de l’Inspection du Travail»

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Les inspecteurs du Travail du Mali observent depuis le lundi 16 janvier 2016 une grève de 120 heures. Les grévistes ont, au cours d’un point de Presse tenu le lundi dernier à la Bourse du Travail, fait savoir qu’ils exigent de l’Etat l’adoption immédiate du projet de décret portant primes et indemnités accordées aux Inspecteurs et Contrôleurs du Travail ainsi qu’à leurs Assistants mais aussi, la satisfaction des doléances ayant trait à la dotation des services du travail en véhicule. Ainsi, pour Sékou Bagayoko, du Comité syndical des Services du Travail, «alors que certains services publics ont des véhicules en nombre et en qualité et certains agents publics, des primes et indemnités de toute sorte, les services de l’inspection du travail du Mali, comme la Direction Nationale du Travail, la Cellule Nationale de Lutte contre le Travail des enfants et les différentes inspections régionales du travail, n’ont même pas de véhicule pour réaliser leurs missions d’inspections du travail dans les entreprises et ne bénéficient que du salaire». Il indiquera que «le Directeur National du Travail ne dispose pas de véhicule, ni aucune division de la Direction ». Idem pour les inspections du travail du District de Bamako, de la région de Kayes, de Mopti et de l’ensemble des régions du Nord de notre pays. Pour lui, «à l’inspection du travail de Bamako, les agents mettent la main à la poche pour nettoyer leur bureau et acheter les matériels et papier pour pouvoir satisfaire les besoins des usagers. Les chaises et les vitres sont à la ruine. Le Mali est le seul pays membre du Centre Régional Africain d’Administration du Travail (CRADAT) basé au Cameroun qui n’accorde aucune prime ou indemnité à ces agents de l’inspection du travail ». Encore, la Cellule Nationale de Lutte contre le Travail des enfants, créé pour lutter contre les pires formes de travail des enfants et toute sorte d’exploitation pouvant nuire à leur avenir, est aujourd’hui fermée et les agents en congé forcé pour non-paiement de factures d’électricité de quelques millions de FCFA.

 

Lancement de la semaine de la jeunesse contre la corruption

 

L’Hôtel Olympe a servi de cadre le lundi 16 janvier 2017 au lancement des activités de la semaine de la jeunesse contre la corruption. C’est une initiative des acteurs de la société civile engagés dans la lutte contre le phénomène de la corruption avec à leur tête le projet de la Justice, la prévention et la réconciliation (JUPREC).   L’objectif principal recherché par la semaine est de contribuer à la valorisation des principes d’intégrité et la promotion des actions de lutte contre la corruption à travers l’implication des jeunes de 18 à 40 ans comme acteurs du changement social. Aussi, elle vise à promouvoir les droits des personnes affectées par la crise, la cohésion sociale, la culture de la paix et la confiance entre populations du Mali. Pour les organisateurs de cette semaine, l’attente de ces objectifs se fera à travers l’organisation de séances de communication, d’espaces de partage et de bonnes expériences en matière de lutte contre la corruption, d’activités culturelles et sportives et de séances de dialogue intergénérationnel. A retenir enfin que le lancement de cette semaine, présidé par M. Boubacar Touré, conseiller technique au ministère en charge de la Justice, s’est déroulé en présence du Vérificateur général, des responsables du projet JUPREC, du représentant du maire de la commune V et d‘autres acteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre la corruption. On notait aussi la présence de nombreux jeunes.

 

VALIDATION DES OUTILS NOUVEAUX SUR LES MARCHES PUBLICS ET DELEGATIONS DE SERVICES PUBLICS

 

Les acteurs de la commande publique adaptent les outils existants de passation des marchés publics et en élaborent de nouveaux. En invitant les acteurs de la commande publique à une telle réflexion, l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de services (ARMDS) veut innover les outils de régulation du secteur. Le projet d’outils nouveaux a été soumis, le mardi dernier, à la relecture et à la validation des participants. C’était à la Maison des ainés, à la faveur d’un atelier de deux jours organisé à cet effet. La cérémonie d’ouverture de cette session était présidée par Alassane Ba, président de l’ARMDS. Le projet d’outils consiste en l’avènement des dossiers types sommaires par nature de marchés sur lesquels portera le contrôle des cellules de passation des marchés publics. Il vise aussi la mise à la disposition des autorités contractantes de documents dont l’avis général indicatif à l’attribution définitive du marché, le registre des dépôts des offres, le procès-verbal d’attribution provisoire, l’avis d’attribution provisoire. La proposition d’outils nouveaux traite également de l’amélioration des modèles de rapports de dépouillement élaborés par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en tenant compte des bonnes pratiques issues de ceux actuellement en vigueur et l’actualisation du plan de passation des marchés pour qu’il tienne désormais compte et sans équivoque de toutes les acquisitions. « La présente session a pour objectif de vous présenter et de discuter ensemble les résultats obtenus en vue de partager et d’améliorer les projets d’outils de passation des marchés publics élaborés par la commission composée d’experts de l’ARMDS et de la Direction générale des marchés publics-Délégation des services publics (DGMP-DSP », a rappelé M. Alassane Ba, dans son allocution. M. Ba a ajouté qu’il s’agira aussi de déboucher sur de meilleurs cadres et d’instituer ainsi un mécanisme efficace de gestion des procédures de passation des marchés publics au Mali.

Rassemblées par la Rédaction

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