Segou, Sikasso, Koulikoro : Encore des écoles fermées par des présumés djihadistes

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Dans la région de Sikasso, au moins 8 500 enfants, répartis dans 44 établissements scolaires sont privés d’école rien que dans le cercle de Yorosso. Cette information a été donnée par le directeur du Centre d’Animation Pédagogique de Yorosso. Selon Mamadou Berthé, ces établissements scolaires se trouvent dans les communes de Boura et de Koumbia. Les écoles de la Commune de Ourikela ont été également fermées, le mardi dernier, toujours dans le cercle de Yorosso. Selon des sources locales, cette fermeture serait due aux « menaces proférées par des groupes armés contre le personnel enseignant des différentes localités ».

Non loin de là, le même scénario s’est déroulé dans le village de Sanguéla dans la région de Koutiala. Des hommes armés ont exigé aux responsables scolaires la fermeture des classes de la localité. Les responsables scolaires ne cachent leurs préoccupations. Ils demandent à l’Etat de mieux sécuriser les écoles et les enseignants.

Selon un rapport de l’UNICEF, publié en novembre 2020, 1344 écoles restaient fermées à travers le pays à cause de l’insécurité.

Plus de 1300 écoles fermées sur l’ensemble du territoire national à la date du 31 mars 2021. Cette déclaration a été faite par la direction nationale de l’enseignement fondamental. Selon ses responsables, des dispositions sont prises afin que les apprenants puissent suivre les cours.

Kayes :

Des écoles fermées dans la commune de Mahina

Des écoles de Sékhodounga dans la commune rurale de Mahina, sont fermées depuis la semaine dernière. Cette fermeture fait suite à une série d’incendies contre les résidences des enseignants dans la localité. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour connaître l’origine de ces incendies. Mais en attendant la peur s’est installée dans la cité des enseignants. En l’espace de 3 mois, 2 maisons des enseignants ont été brûlées dans le village de Sékhodouga, commune de Mahina. A ce jour, ni les circonstances, ni l’origine de ces incendies ne sont connues. Selon Adama Bandjougou Sissoko, maire de la commune de Mahina « des gendarmes sont partis constatés les faits et les investigations continuent encore ».  Du côté des enseignants aussi, on s’interroge sur les causes de ces incendies répétitifs qui se déclarent toujours à partir du toit des maisons. Selon Abdoulaye Kanouté, directeur du second cycle de la localité, les enseignants et les villageois vivent en bonne intelligence. « On se demande ce qui a amené cette situation. Quand on nous voit dans le village, c’est pour uniquement faire des achats à la boutique », a-t-il poursuivi.

Face à la situation, les autorités communales ont décidé de fermer les écoles de Sékhodounga et demander aux enseignants de rejoindre Mahina. Selon le maire Adama Bandiougou Sissoko, « cette mesure vise à mieux sécuriser ces enseignants qui sont tous des étrangers et ont déjà pris peur »Une enquête est ouverte par la gendarmerie pour faire la lumière sur ces incendies. En attendant des tractations sont en cours pour une reprise des cours.

La Rédaction

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