Ségou ntene : Village du pont Baní : Hamady voulait égorger son père !

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Village du pont Baní : Hamady voulait égorger son père !

Hamadi Barry est âgé de 35 ans. Il était en exode en Sierra Léone. Ses amis attestent qu’il a participé à la rébellion Sierra Léonaise aux côtés de Fodé Sanko, puis au Liberia avant de faire un tour en Côte d’Ivoire. Retour au bercail cette année où il a été accueilli avec plaisir, puisqu’étant l’unique garçon de son père au crépuscule de sa vie (78 ans). Une semaine seulement après son retour, Hamadi ne trouva autre moyen que de vendre les animaux de son père sans aucun motif. Malgré les remontrances du vieux, Hamady s’adonnait davantage à cette vente illicite, puis un jour menaça son père de mort. Il finira par tenter de mettre sa menace à exécution dans l’après midi du 23 mai entre 16 h 30 et 18 h.

Traînant son père sous un arbre, il s’arma aussitôt d’un coupe-coupe et décida de l’égorger. L’arme blanche n’entra point dans les entrailles du vieux père, invulnérable au fer. Il le déshabilla, lui ôta tous ses gris-gris mais malgré tout, sa basse besogne ne sera pas effective. Hamady dut alors prendre son argent et une cinquantaine d’animaux avant de prendre la poudre d’escampette. Mais c’était sans compter avec la gendarmerie de Bla. Les hommes du Major Mohamed Lamine l’alpagueront vers le village de Kango dans la commune de Falo avec le cheptel au complet. Hamady qui affirme ne pas regretter son acte ne tardera pas à reconnaître les faits et dira que n’eût été la gendarmerie, personne ne pouvait l’arrêter. Il a été déféré à la prison civile. 

WESTERN UNION BDM SEGOU ECHAPPE A UN VOL ORGANISE

La Baraka de cette fin du mois de mai était du côté de la BDM Ségou avec son Guichet Western Union délocalisé au carrefour de Markala, route de Pelengana sis à l’Ex SOSAFI. Cette nuit du 29 au 30 Mai, le caissier avait laissé dans son coffre 4 millions et demi de F CFA. Le ciel venait d’arroser Ségou dans l’après midi d’une forte pluie. La douceur de la nuit a certainement conduit le garde de faction à se la couler sans souci à son domicile ou en tout cas à quitter le lieu de garde bien avant l’aurore.

En tout cas, ce dimanche 30 Mai, le caissier n’a pas trouvé le garde sur place. Il est entré dans son lieu de travail et a constaté que le coffre fort a été bien secoué mais n’a pu etre visité. Levant sa tete, il s’apercevra du doute : deux tôles ont été déplacées laissant une ouverture qui a permis au(x) cambrioleur(s) de s’engouffrer dans le guichet. Interpelé à son domicile, le jeune garde Mamadou Dembele a constaté les faits au même moment que les enquêteurs. Il ignore tout de cette opération qui a failli mal tourné, mais comme sa responsabilité est engagée, il a été déféré à la Maison d’Arrêt.

DEUX MALFRATS AUX ARRETS A SEGOU

C’est au Bar Damonzon de Pelengana que la gendarmerie de Ségou est allée cueillir deux bandits de grand chemin qui écumaient les nuits des ségoviens. Le Major Bakary Coulibaly et ses hommes ont été aidés par une brave femme qui a fut attirée par ces hommes, braquant un gardien avant de s’enfuir. Mais comme les visages lui sont restés en mémoire, elle n’a fait que suivre le lendemain les bandits avant de les dénoncer. Le Chef de file est Mohamed Zongo Traoré, mais paradoxalement, il se promène avec la pièce d’identité d’une femme, Fily Kama qu’il n’a fait qu’apposer sa photo d’identité. La gendarmerie a retrouvé sur ces hommes un pistolet, des médicaments chinois et des cartouches de calibre 12. Mohamed Zongo Traoré a expliqué aussi qu’il usurpait l’identité des policiers pour procéder souvent à des « rafles ».

DECES BRUTAL DE BOUBACAR SIMAGA DIT PAPA

Quand bien même qu’elle n’avise pas et qu’elle ne choisit pas ses victimes, la mort, parce que douloureuse, peut interloquer plus d’un lorsqu’elle frappe à la porte. Le Mardi, premier jour du mois de juin 2010, le monde ségovien s’était interrogé vivement si l’heure de ce jeune cadre du Groupe SIMAGA, par ailleurs benjamin du PDG, était vraiment arrivé. A 28 ans, vivant la vie à pleine dent, avec une multitude de projets en tête, dont le Cinquantenaire de l’entreprise devant être fêté 18 jours plus tard et qu’il pilotait moins de la minute avant le rendez vous fatidique…………ce fut vraiment difficile de croire à la nouvelle de cet après midi ! Mais Dieu, dans sa miséricorde et dans sa puissance en a décidé ainsi. Papa Simaga, de son vrai prénom Boubacar a été arraché à l’affection de tous, suite à une courte maladie.

C’était un jeune plein d’humilité qui savait discuter avec plus âgé que lui sans le heurter. Avec ses employés, (il dirigeait le siège du Groupe SIMA à Ségou), il épousait certes la rigueur de son père, mais il savait, comme on le dit « retirer sa main d’un lépreux sans qu’il ne le sache ». Papa était un cartésien ; il ne voulait jamais dominer avec son titre ou même son poids, puisque familier des tenancières de gargote ou de café au lait qu’il raffolait les produits. Nous avons eu la chance de le rencontrer des années durant, dès que son père lui a confié les rênes du Groupe SIMAGA de Ségou. Notre collaboration a été emprunte de franchise et de courtoisie réciproques. Il savait tenir à l’image de l’entreprise et à sa prospérité par des méthodes nouvelles qu’il voulait lui insuffler. Nous l’avions vu pour la dernière fois le samedi 29 Mai au crépuscule, dans son bureau, après une grosse pluie qui avait arrosé Ségou.

Grippé par un rhume, il nous faisait part de ce vent rouge qui venait de souffler sur Ségou et qui a visité son bureau malgré les vitres de protection de ses fenêtres. Le lendemain dimanche, il nous appela au téléphone pour se rassurer si nos supporters (le Balanzan AC) avaient pu emprunter la route pour Bamako en vue de leur match contre le Stade malien. C’est cet homme plein d’humanisme, décédé à la fleur de l’âge, que des centaines de ségoviens ont accompagné en sa dernière demeure mercredi dernier. Que Dieu ait pitié de son âme !

La Rédaction


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