Vous vous souvenez de l’histoire d’un de nos récits qui portaient sur le comptable de l’Assemblée Régionale de Ségou qui s’était fait chiper son véhicule par la faute d’un de leurs fournisseurs, escroc patenté, qui est revenu sur ses pas, reprendre à ce dernier le pot de vin déjà rétribué.
Il s’appelle Basacko Niangado et il est le fils de l’ex Président du Conseil Economique Social et Culturel, non moins Député sous la mandature 2002-2007, Amadou Ali Niangado. On ne sait par quel miracle, le jeune Niangadou a pu obtenir de l’Assemblée Régionale de Ségou la fourniture d’une cinquantaine de matériels informatiques. En tout cas, en allant s’approvisionner chez Mme M. N, domiciliée à Kalanbancoura – Bamako jusqu’à concurrence de 50 ordinateurs et autant d’onduleurs, pour le prix de 22 millions de F CFA, Basacko Niangado savait qu’il n’avait pas le profil de l’appel d’offre dont le règlement financier par la collectivité de la région de Ségou n’avait pourtant pas tardé. Cependant, Basacko Niangado trouvera toujours des subterfuges pour expliquer à Mme M. N que l’Assemblée Régionale ne l’avait pas mis dans ses droits. Le manège du jeune homme dura ainsi jusqu’au Festival sur le Niger (Février 2010) où une descente de cette dernière à Ségou lui convaincra qu’elle venait d’être roulée. Elle saisira la police de Ségou, et depuis, Basacko Niangado s’est mis dans la clandestinité. Hors du Mali plus exactement. Le 12 Mai dernier, un Tribunal de Bamako avait statué sur son délit et le jugea par défaut à 3 ans d’emprisonnement ferme, au remboursement du crédit contracté, à 5 millions de F CFA de dommages et intérêts et surtout à un mandat d’arrêt international. Le fugitif escroc comprendra alors qu’il fallait venir au Mali et défendre sa dignité. Il s’exécutera puisqu’il sera arrêté par le Commissariat du 15eme Arrondissement de Bamako avant d’être mis en taule depuis le 14 Juin dernier. Le Tribunal de la Commune V qui avait donc son dossier reviendra 3 jours plus tard sur son jugement, cette fois ci, bardé de trois avocats dont Me Ousmane Bocoum et Me Daman Coulibaly. Basacko reconnaitra son forfait avant de promettre rembourser la dette sous forme de mensualité. Les plaignants du dossier récuseront cette proposition, d’autant plus que Basacko, qui avait déjà avancé à peu près 4 millions quand Mme M. N découvrit le pot aux roses, s’est confiné dans un refus qui a obligé la bonne dame à accélérer la poursuite judiciaire. Dès jeudi prochain, 1er juillet, le juge de la Commune V rendra son délibéré et tout porte à croire que la bonne dame sera mise dans ses droits alors qu’on voudrait user de toutes « les relations » pour blanchir un « fournisseur » qui s’enrichit sur le labeur des autres.
Route Niono Gomacoura : révolte des ouvriers
On a frôlé le pire en milieu de mois dernier. Déjà que la route du Millenium Challenge Account (MCA) accuse du retard par la faute des israéliens qui en assurent les travaux. Il y a deux semaines, l’entreprise ASHTROM adjutatrice du marché des travaux de cette route a essuyé un soulèvement sans précédent. Les ouvriers et toutes les populations riveraines de ce tronçon ont voulu faire la peau à toutes « les oreilles rouges » de cette entreprise en s’armant de dabas, de coupe-coupe et de faucilles. Ils reprochaient à un des patrons, un certain Souki d’avoir proférer des insultes à l’endroit des ouvriers, mais mieux, en touchant à leur nationalité. L’incident avait lieu vers Ndebougou et toute la base de cette entreprise sise dans cette zone Office du Niger a épousé la révolte. Il a fallu des conciliabules opérés par le Préfet de Niono pour que l’accalmie revienne, mais le travail sur le terrain a pris un sérieux coup, puisque trois jours de grève avaient été décrétés à partir du 12 juin et la vie fut sauve pour tous les expatriés de l’entreprise. Il faut dire que le mépris que ces « expatriés » affichent à l’égard des ouvriers maliens et même des cadres qui opèrent sur le terrain est immesurable. A cause de la perte de l’emploi, les ouvriers doivent supporter les quolibets et toutes les corvées de ces puissances qui viennent pourtant s’enrichir sur nos dos. Faudrait-il vous rappeler qu’il y a un mois, avec un autre chantier du MCA, il a fallu tout le courage et le patriotisme de Dougoufana Traoré, pour qu’un pan de la dignité malienne soit retrouvée à Alatona, devant le PDG de l’Office du Niger et une délégation fort médusée qui a constaté avec le Directeur de l’ORTM de Ségou, qu’à côté du drapeau américain et de celui de l’entreprise qui aménageait les
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