Ségou et ses mystères

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L’une des attractions du festival sur le Niger est sa foire internationale avec ses divers produits. Comme la poudre du baobab. «La poudre issue de la pulpe de baobab, appelée pain de singe, est idéale contre la dénutrition. Elle contient 6 fois plus de vitamine C qu’une orange, 2 fois plus de calcium que le lait. Elle contient une forte quantité de phosphore, de fer, de potassium, mais aussi 11 acides aminés. En termes d’antioxydants, elle est 4 fois plus puissante qu’un kiwi, 10 fois plus qu’une orange, 15 fois plus qu’une pomme. Du coup, elle protège des radicaux libres responsables du cancer. Très bonne pour les femmes enceintes, elle fortifie les nourrissons. Elle est enfin d’une grande aide contre l’arthrose, la fatigue, les constipations. Pour en tirer les meilleurs effets, prenez 1 ou 2 cuillerées à soupe par jour pendant 21 jours, à renouveler au besoin», le connaisseur.

Confusion

Les rideaux ont été tirés sur les festivités du festival sur le Niger (Ségou Art 2). Cette année, la manifestation a pris beaucoup de coups à cause de plusieurs facteurs qui ont occasionné une grande confusion. À deux semaines de l’événement, personne ne savait s’il aura lieu dans sa forme habituelle. L’initiateur était dans la logique de faire Ségou Art 2. Mais face à l’insistance des Ségoviens, c’est devenu Festival sur le Niger, Ségou Art 2, au lieu de la 15ème édition. Au lieu du quai des arts Ousmane Djiré pour l’ensemble des activités, c’est la cour de la CMDT qui a été choisie pour toutes les prestations artistiques et d’art. La foire et les restaurants privés sont restés sur le quai. Ce qui est à la base de la colère des Ségoviens et d’autres participants, c’est que le public a été divisé entre les deux voire trois lieux, et la rencontre a duré une semaine au lieu de deux jours.

Malick Sène, absent

Fidèle parmi les fidèles, le Haut conseil de lutte contre le Sida a brillé par son absence au Festival sur le Niger. Abandonnant ainsi son rôle de sensibilisation et de plaidoyer au bénéfice de la jeunesse pendant le festival. Le Haut conseil intervenait aussi lors des concerts en donnant des gadgets, des capotes, et animait surtout une conférence de presse. Cette année, Malick Sène était absent, personne ne l’a vu à Ségou encore son équipe. Mieux, l’antenne de Ségou n’a pas eu un seul stand. En tout cas, plusieurs participants ont constaté l’absence du Haut conseil de lutte.

 

Le général Salif  Traoré à Kouakrou

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile le général de division Salif Traoré et le gouverneur de la région de Mopti le général de division Sidi Alassane Touré étaient ensemble dans la localité de Kouakrou le vendredi 07 février 2019. Ils ont visité le camp des Fama (Forces armées maliennes). Le déploiement de la police, de la gendarmerie et le retour des autorités administratives de façon progressive étaient au centre des échanges avec les populations. Le ministre et le gouverneur ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour la quiétude des populations, afin qu’elles puissent aller aux foires sans anicroche.

DDR imposé

Le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) a pu démarrer dans la région de Mopti. Il a pour but d’inviter les groupes armés du centre à déposer leurs armes obtenues de façon illégale pour qu’enfin, la paix puisse régner et qu’ils soient eux-mêmes pris en compte par le DDR. Déjà, 5 mille combattants ont pu être enregistrés. Quant aux armes, plus de 800 armes de guerre, 2 fusils de chasse et armes traditionnelles et 2 grenades ont été récupérés, aux dires d’Oumar Dicko, coordinateur du processus DDR. À s’en tenir à ses dires, le camp de Safroulaye, Mopti, servira à abriter les éléments enregistrés. Par ailleurs, ils étaient 1725 à avoir été enregistrés sur lesquels 899 ont été déclarés aptes et 404 inaptes. Il s’agit des ex-combattants issus des mouvements signataires dans les différents bataillons du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), concernés par le processus de DR/intégration accélérée.

Retour des déserteurs

Le retour des déserteurs de l’armée malienne a commencé le lundi 04 février 2019. Ils sont des dizaines de combattants des mouvements armés qui étaient des soldats de l’armée malienne avant de faire partie de la rébellion de 2012, qui ont quitté lundi Tombouctou en direction de Bamako pour revenir dans les rangs des forces armées et de sécurité maliennes. Cela, grâce aux dispositions et décrets pris par le gouvernement dans le cadre de l’accord pour la paix. Ceux qui reviennent ne bénéficieront pas de grade de supérieur, selon la hiérarchie militaire. Il s’agit ainsi d’éviter d’autres problèmes. Parce qu’il y a aussi d’autres soldats pourraient demander la même chose.

Banditisme

Le 07 février 2019, très tôt, trois véhicules transportant des forains en partance pour la foire d’Adiora, commune de Ouinerdene, ont été la cible de bandits armés circulant à moto. Ils ont dépouillé les passagers de leurs biens avant de s’emparer d’un des véhicules. Aucun cas de violence physique n’a été perpétré. Il faut noter qu’Adiora est situé à 35 km au Nord de Gossi. À Kidal, au quartier Aliou, vers 14 heures, le 06 février, un jeune homme Issa Adama a été assassiné à la suite d’un braquage par deux individus armés à moto qui ont emporté sa moto. Dans la région de Tombouctou, plus précisément à Goundam Echel, des forains ont été dépouillés de tous leurs biens sur la route Tonka-Goundam. Plusieurs habitants attribuent ces attaques à des bandits.

4 morts à Gao

À Gao, le 06 février, aux environs de 12h50, des hommes armés évoluant à bord d’un véhicule Toyota Pick-up ont ouvert le feu sur quatre  combattants des mouvements d’autodéfense Gadan Izo. C’était au 4ème quartier non loin du poste de sécurité de Bourem sur l’axe routier Gao-Bourem à 150 mètres du lieu de l’attaque kamikaze contre Barkhane du 1er juillet 2018. Les quatre combattants sont morts, ils appartenaient tous à des mouvements d’autodéfense. Les populations de Gao sont excédées que leur quiétude soit tout temps troublée par des groupes armés n’ayant rien à voir avec elles.

Mobilisation pour Yattabaré

Khalifa Yara, l’avocat de la Ligue malienne des musulmans et érudits du Mali, l’a affirmé : «Moussa Guido a avoué à la police qu’il est prêt à tuer IBK, Mahmoud Dicko et Abdine Guindo à la première occasion». C’était lors d’une rencontre placée sous le thème «Iman Yattabaré, tes sacrifices ne seront pas vains». Le point de presse, organisé mercredi 6 février, à la Maison de la presse, a été l’occasion pour la Ligue malienne des musulmans et érudits du Mali (Limana) de lancer un appel aux autorités afin qu’elles apportent des réponses aux véritables motifs de l’assassinat de l’imam Yattabaré. La Limana, tout en réclamant la peine de mort pour le présumé coupable Moussa Guindo, a dénoncé la volte-face du gouvernement dans l’application de la peine de mort dans notre pays.

Union des efforts 

Le pays n’est toujours pas calme, surtout le cercle de Koro. Le 05 février 2019 à Dioungani, la force Barkhane a mené des raids aériens dans les secteurs de Sobankouma et Tangourou. Après ces frappes, une forte explosion et quelques coups de feu ont été entendus. Les militaires maliens ont arrêté 13 djihadistes dans la forêt de ce secteur. La force du G5 Sahel a mené une opération de ratissage dans cette zone. Le même jour, toujours dans la même région de Mopti, à Douentza, vers 16h, un minibus transportant des forains a sauté sur un engin explosif dans la commune de Haire (boni) sur l’axe routier Boni-Hombori, entre Dagana et Yorbou.  Le bilan fait état d’un mort et de 7 blessés ; les blessés ont été évacués à Boni pour des soins. Selon nos informations, le minibus appartiendrait au journaliste Issiaka Tamboura qui a été enlevé dans la zone en décembre passé.

Bamba martyr

Selon des informations reçues dans la matinée du 05 février, aux environs de 09 heures, une pirogue transportant des femmes et des enfants a chaviré à Bamba (Cercle de Bourem). C’est un grand vent qui serait la cause du chavirement. Bilan : 4 morts, des enfants morts par noyade. Dans la même commune, au niveau du village de Garbamé, aux environs de 05 heures du matin, des individus armés auraient tenté d’emporter des produits pharmaceutiques du Centre de santé communautaire (CSCOM). Ils ont été repoussés par des combattants des mouvements d’autodéfense de la localité.

Voleuse d’enfant

Une femme a tenté de voler vendredi passé à cinq heures du matin un bébé au CSREF de la commune II sis au quartier Sans fil. Elle s’appelle Mati Sidibé et est mariée à Missira dans une famille Coulibaly. Ses parents sont de Koulouba et elle est comédienne à l’INA. Elle s’est fait passer pour une femme enceinte pour avoir accès à la cour. Après, elle est passée par la maternité sans succès. Elle a alors sillonné les hospitalisés. La voleuse s’était emparée du bébé d’une femme qui avait subi une césarienne. Après avoir réussi à escalader le mur, elle tombe nez à nez avec un jeune qui se rendait à la mosquée et dont elle a éveillé les soupçons. Elle tente alors de fuir et se cache dans un garage sous une voiture. Elle sera dénichée et le nourrisson va bien.

Violation de la réglementation

«Je me souviens après le BAC, jeune étudiant en Finance-Comptabilité lors de mes premiers cours de fiscalité, on nous avait enseigné qu’au-delà de 50 000 FCFA tout paiement ou règlement doit se faire par chèque ou virement bancaire pour minimiser le risque de vol ou de corruption et faciliter la comptabilité et la traçabilité… (50 millions cash venant de surcroît d’un gouvernement). Le communiqué du gouvernement dit : (…) l’appui financier proposé par le gouvernement (…) cela sous-entend qu’aucune demande de concours financier n’a été faite ni par le Haut conseil islamique ni par Mahmoud Dicko de facto, c’est l’exécutif même qui a voulu accompagner les organisateurs du meeting. Cet appui financier devrait normalement venir du ministre de tutelle et non du PM ou de la primature. La décision avait-elle été prise en conseil des ministres ? J’en doute fort.  Le communiqué du gouvernement affirme : (…) Comme cela a toujours été (…), cela veut dire qu’ils ont l’habitude de faire pareil geste. Mahmoud Dicko affirme dans sa vidéo: «que le PM nous avait annoncé l’envoi de 100 millions de FCFA.» Pourquoi Dicko n’a-t-il pas renoncé, séance tenante, à l’apport financier ? A-t-il retourné la subvention parce qu’il n’a pas reçu au total les 100 millions promis ? Pourquoi le PM n’a-t-il pas envoyé en même temps le montant promis ? Allait-il expédier le reliquat? Nul ne le sait. Ce qui est sûr, les deux camps sont à couteaux tirés ; Mahmoud Dicko veut nuire aux actions du gouvernement (d’ailleurs il ne l’a pas caché ces derniers temps) et vice versa. Le PM également veut abattre Dicko et le Haut conseil islamique, et cet apport financier était juste un cadeau empoisonné.» C’est ce que pense Issa SB.

Forum de Bamako

Le forum est prévu du 21 au 23 février avec un grand débat le 20 février sur la sécurité alimentaire : «que nous organisons avec les Marocains de l’OCP Policy Center actuellement dénommée Policy Center for the New South», nous a confié Abdallah Coulibaly, président de la fondation forum de Bamako. Et d’ajouter : «Par ailleurs, pour information, je dois aller signer le 12 février à l’OIF, un partenariat avec le cercle des économistes français dont le Patron et une forte délégation viendront participer au 19e forum de Bamako. L’AFD est aussi un partenaire cette année. Son directeur Thomas Melonio viendra avec une solide équipe participer au forum. Merci d’avance pour ton fraternel accompagnement. Aide-nous à réussir cette édition comme tu sais le faire si tu veux. Et je sais que tu veux m’aider».

Sali est décédée

L’artiste Sali Sidibé n’est plus. Elle est décédée à la suite d’une longue maladie à Bamako. Elle est née en 1959. Sali Sidibé commence sa carrière avec son premier album «L’enfant chéri du Wassoulon». Son style musical est typiquement traditionnel de sa région d’origine. Elle intègre au début des années 1980 l’Ensemble instrumental national du Mali. Elle devient populaire au Mali grâce notamment à Toukan Magni qui fut un grand tube dans le pays. Wassoulou Foli est son premier album vendu à l’international. Sa discographie est composée de 7 albums : «L’enfant chéri du Wassolon (en 1980) ; 1982 : Formidable, 1988 : Tounkan Magni, 1993 : N’Daya International, 1993 : From Timbuktu to Gao, 1993 : Wassoulou Foli, 2000 : Union africaine. Sali Sidibé est décédée le 8 février 2019 à Bamako à l’âge de 59 ans.

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