Le ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré, a promis lundi un renforcement de la protection militaire dans le Centre du pays, frappé par une série d’attaques au cours desquelles trois militaires ont été tués et une localité brièvement contrôlée par des assaillants.
Le ministre a qualifié les assaillants qui se sont emparés vendredi sans combat de la localité de Boni de “bandits armés”, estimant qu’il pourrait s’agir d’une affaire de droit commun et non d’une attaque jihadiste, comme l’avaient affirmé un élu local et plusieurs habitants.
Face à “des individus qui peuvent évoluer avec des moyens lourds, des moyens conséquents”, les seuls effectifs de police et de gendarmerie sont insuffisants, “il faut une vraie opération militaire d’abord et c’est ce que nous avons décidé”, a précisé le général Traoré lors d’une conférence de presse.
“Dans la foulée, les représentants de l’Etat seront installés et sécurisés par les forces de sécurité”, dans le Centre du pays, a-t-il ajouté, évoquant par ailleurs des patrouilles mixtes avec la Mauritanie, l’Algérie, le Niger et le Burkina Faso, “pour empêcher au niveau des frontières la circulation des armes”.
ETAT ISLAMIQUE : Daesh va-t-il s’installer au Sahel ?
Un peu plus d’un an après son allégeance à l’organisation Etat islamique (EI), le chef jihadiste Abou Oualid Al-Sahraoui a revendiqué au nom de l’EI l’attaque, dans la soirée du jeudi 1er septembre au vendredi, d’un poste de douane burkinabé dans le Nord du pays, à Markoye, près des frontières malienne et nigérienne. Les assaillants y ont tué deux personnes – un douanier et un civil – avant de prendre la fuite.
L’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar, un canal de revendication habituel des mouvements jihadistes actifs dans le Sahel, a annoncé avoir reçu un message d’Al-Sahraoui revendiquant sa responsabilité dans l’attaque au nom de la branche “Burkina Faso” de son réseau dans un communiqué parvenu le 3 septembre. Ce serait la première attaque commise au nom de l’EI dans le Grand Sahara par cette branche autoproclamée qui n’a pas encore été reconnue formellement par le mouvement jihadiste, depuis l’annonce de sa création. Même si l’”émir” de l’Etat islamique au Sahara avait déjà menacé les Etats de la région dans des messages audio, dont le dernier, en mai, visait la mission des Nations unies au Sahara occidental et les touristes occidentaux séjournant au Maroc.
RESOLUTION DES CONFLITS : L’ambassade d’Espagne encourage l’implication des femmes
Consciente qu’une paix durable ne pourra pas se faire sans les femmes maliennes, l’ambassade du Royaume d’Espagne au Mali veut faciliter un espace d’échanges et de réflexion franche et ouverte sur la situation des femmes, la paix et la sécurité au Mali, et aborder les défis à relever et leurs possibles solutions, comme contribution au processus de construction de paix au Mali.
La participation et l’inclusion des femmes dans la résolution des crises améliorent l’efficacité de l’assistance humanitaire, renforcent les initiatives visant à protéger les populations et contribuent à la mise en œuvre de négociations de paix.
Mohamed Attacher Maïga du ministère de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille a parlé des priorités du gouvernement en la matière mais aussi les défis de l’accord de paix au Mali. Parmi les panelistes figuraient Mme Mbaranga Gasarabwe de la Minusma, Pierre Buyoya de la Misahel et Maxime Houinato de l’ONU-Femmes. Ce dernier a évoqué le rôle des femmes dans le conflit malien.
De la même façon, on note de nombreux défis à relever pour la participation des femmes dans le processus de paix au Mali.
Zoumana Coulibaly
attendons de voir mais on veut des actions concrete
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