Sécurité : Un curieux accord entre le gouvernement et la Minusma

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Colonel Despouys: au Mali, «le mandat de Barkhane est d’agir avec les pays du G5 Sahel»
Soldats de la force française Barkhane, casques bleus de la Minusma, et soldats de l'armée malienne, lors d'une mission conjointe dans la région de Gao. RFI/David Baché (photo archives)

Le gouvernement et la MINUSMA ont signé  le jeudi  dernier un accord de coopération et de soutien aux forces armées maliennes. Il s’agit pour la mission onusienne d’apporter aux forces maliennes un soutien logistique, et un appui en matière de partage d’information, de renseignement, et de neutralisation d’explosifs. La Minusma souhaite accompagner les Famas dans le domaine du transport, de la planification et des activités de formation. Cet accord exclut cependant tout soutien tactique direct aux forces maliennes pour les opérations offensives, anti-terroristes ou de lutte contre la criminalité transnationale.

Un bien curieux accord pour une Mission de stabilisation au Mali.

 

Minusma :

Les missiles de Mahamat Salah

Le chef de la mission de l’ONU au Mali, Mahamat Salah Amadif, était face aux parlementaires le jeudi dernier pour  la traditionnelle séance de questions – réponses organisée chaque année pour que les Nations Unies expliquent leurs actions. Sous une pluie de critiques, le représentant spécial de l’ONU n’a pas tardé à renvoyer dos à dos le gouvernement, les parlementaires et les groupes armés. « Sur la question de la dégradation de la sécurité dans le centre, dit-il, nous avons alerté tout le monde il y a un an. On nous a rétorqué : il n’y a pas de problème. »

Attaqué sur les actions de l’ONU dans cette partie du pays et sur le support qui sera apporté aux futures élections prévues en décembre, Mahamat Saleh Annadif contre-attaque : « Dans le Centre, nous savons que les routes ne sont pas sécurisées, il n’y a pas d’administration, pas de préfet, pas de sous-préfet. Est-ce que la Minusma va partir faire préfet ou sous-préfet dans ces régions ? Non, assure-t-il. Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement et nous sommes vraiment en train de faire tout notre possible pour que les élections aient lieu, mais soyons réalistes. Nous avons quand même deux acteurs qui sont là, armés, qui sont dans une partie du territoire et qui disent ne pas vouloir des accords et des élections. »

Sur la question des autorités intérimaires, Mahamat Saleh Annadif est encore plus piquant. « A quoi ont-elles servi ? » questionne-t-il. Celles de Kidal ont été installées le 6 novembre 2017. Celles de Tombouctou n’ont jamais commencé à travailler. Pour le chef de l’ONU, la responsabilité incombe à la fois aux mouvements armés et au gouvernement.

A ce rythme et avec ces genres de discours, on est sûr que la Minusma est partie pour une présence de 100 ans au Mali…

 

G5 sahel :

Fin de la première opération

La toute première opération conduite par la Force antiterroriste G5 Sahel a  pris  fin le samedi 11 novembre. Dénommée Hawbi, « Vache noire » en langue songhoy, elle s’est  déroulée dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cette vaste opération de contrôle de zone a réuni 350 soldats du Burkina, 200 soldats nigériens, 200 militaires maliens et 180 militaires de la force Barkhane.

Toutes les troupes sont coordonnées depuis le poste de commandement de Niamey au Niger. A ce stade, aucun terroriste n’a été arrêté.

 

Terrorisme :

Des attaques revendiquées…

Le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans  a revendiqué dans un communique  une série d’attaques au Nord du Mali. Notamment celle  contre le convoi du premier ministre  et l’embuscade  visant les camions  de la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) sous escorte des militaires maliens, dans laquelle le groupe dit avoir perdu un  combattant, mais ne mentionne pas  l’attaque à l’engin explosif qui a tué cinq civils passagers d’un bus près d’Ansongo.

 

LABEZEANGA

Un poste de sécurité attaqué

Dans la soirée du 10 au 11 novembre 2017, le check point FAMa à la sortie d’Ansongo vers Labezanga, a été attaqué par des terroristes aux environs de 20 heures. La force française (Barkhane) est intervenue avec des frappes aériennes. Suite à  l’attaque, les FAMa ont entamé la fouille du secteur. Elles ont découvert le corps d’un assaillant.

 

YOUWAROU

Le domicile du  maire adjoint de Dongo attaqué

Des hommes armés non identifiés se sont introduits, le jeudi dernier au domicile du maire adjoint de la localité de Dongo (cercle de Youwarou). Selon des sources locales, les assaillants, après avoir constaté l’absence de l’élu, se sont enfuis avec la moto d’un agent de GIZ. Selon ces mêmes sources, les autorités locales sont en train de prendre les dispositions nécessaires pour sécuriser la zone.

 

Colère  des compresses / :

Une marche projetée sur Koulouba

Les travailleurs compressés ne décolèrent plus contre l’Etat. Et pour manifester cette lancinante colère, ils envisagent d’organiser une marche sur le palais présidentiel de Koulouba, le 16 novembre prochain. Cette manifestation qui se prépare déjà à la Bourse du travail a pour objectif d’exiger le payement des droits et autres indemnités des travailleurs compressés. Et l’occasion pour l’association des travailleurs compressés du Mali (ATCM) de préparer une grande mobilisation de ses  adhérents.

 

 

Almoustrat :

La rougeole refait son apparition

Un cas suspect de rougeole a été signalé dans le village d’Agregaw, dans le cercle d’Amoustarat. Selon des sources locales, une mission du Centre de Santé de Référence de Bourem s’est rendue sur les lieux pour effectuer des prélèvements sanguins sur la personne suspecte.

 

Koulikoro :

3 listes pour les élections de décembre

Trois listes de candidatures ont été enregistrées pour les élections du 17 décembre dans le cercle de Koulikoro. Sur les 165 candidats retenus, 56 sont des femmes, soit plus de 33%. Ces informations ont été communiquées le vendredi dernier par le gouvernorat de la région.

 

Culture :

M’Boulle Koite  lauréat du  prix découverte RFI   2017

Le  jury du prix RFI découverte RFI 2017, réuni à Paris  le jeudi 9 novembre dernier  et préside par le chanteur franco-Congolais  Singuila a désigné M’Boulle Koité, lauréat de cette édition, il a été choisi parmi les 10 finalistes de l’Edition 2017 pour la qualité  de sa musique et son originalité. Auteur, chanteur et compositeur né en juin 1990 à Bamako au Mali, M’Bouillé Koité est issu d’une famille de griots-musiciens, son père est un joueur de guitare et son oncle Habib Koité (lauréat du Prix Découvertes RFI en 1993) est une personnalité emblématique de la musique malienne connue mondialement. Grâce au soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), de la Sacem et de l’UNESCO, il remporte 10 000 € et l’organisation d’un concert à Paris. Il bénéficie également d’une tournée en Afrique organisée par l’Institut français.

 

Décès :

L’ancien ministre Harouna Kanté n’est plus

Le ministre Harouna Kanté est décédé  le samedi 11 novembre 2017 à l’âge de 63 ans à Paris en France. Le rapatriement de la dépouille et les obsèques feront l’objet d’une publication ultérieure sur notre page.

Docteur Ingénieur spécialisé en constructions civiles, il était diplômé de l’École nationale supérieure des Mines de Paris. Harouna Kanté était également détenteur d’un DEA de l’Ecole nationale des ponts et chaussées (université de Paris VI) et d’un Certificat d’aptitude professionnelle à l’enseignement technique de l’Ecole normale supérieure de Cachan. Il était aussi spécialiste de la formation des adultes de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle en finances publiques (INTOSAI).

Il a enseigné à l’École nationale d’ingénieurs de Bamako de 1995 à 2011. Il a assumé les fonctions de contrôleur au Contrôle général des services publics du Mali de 1992 à 2004 et a servi au Bureau du Vérificateur Général de mars 2005 à janvier 2012.

Le 25 avril 2012, il est nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le premier gouvernement de Cheick Modibo Diarra dont il était le beau-frère. Il est reconduit dans le deuxième gouvernement de Cheick Modibo Diarra le 20 août 2012.
La Rédaction

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1 commentaire

  1. Je me demande ce que ces imperialistes pensent vraiment des Africains plus precisement des Maliens/Maliennes. Le peuple du Mali sait tres bien que si cette situation a eu cette dimension que parce que ces pays imperialistes ont un agenda cache dans le Sahel. Ils savent tres bien comment instrumentaliser ces conflits dans le monde en utilisant certaines communautes qu’ils disent marginalisees ou opprimees. N’est ce pas cette meme communaute internationale qui disait qu’apres quarante jours de l’election du nouveau president que les rebelles seraient desarmes etc. C’est cette meme communaute international qui a regarde les rebelles criminelles a leur service vider Kidal des autres ethnics groupes du Mali a l’exception des Arabes et Touaregs. Qu;est ce que cette communaute internationale a dit vis-a-vis de cette situation. Je demande aux Maliens/Maliennes de ne jamais faire confiance a l’homme imperialiste sur parole car il n’est pas fidele a sa parole donnee. C’est a voir s’il en a meme une. Ce n’est pas pour rien que la situation est partie de mal en pie apres le depart de leurs criminelles djihadistes du Mali. Ils continuent a destabiliser le Mali pour justifier la presence de leurs soldats ou la MINUSMA. L;ONU va dans les pays dans les bagages d’un/des pays imperialistes pour defendre les interets de ce/ces pays avant de plier banguages comme ils l’ont fait en Cote d’Ivoire, Liberia etc. Ils vont pendant longtemps maintenir cette situation de ni guerre ni paix au Mali pendant longtemps. Maliens/Maliennes ne faitent jamais confiance a l’homme imperialiste sur parole car ils sont les memes personnes qui sont entrain de semer la division dans les coeurs des gens perdus au Mali et en Afrique,

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