Section III Rpm de Kati : Ça sent le roussi !

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Honorable Bourama Tidiane Traoré
Honorable Bourama Tidiane Traoré

La guerre de succession a débordé à Kati où, depuis six mois, deux clans s’opposaient. Celui de Bourama Tidiane Traoré et celui de Chaka Batouta Doumbia. Chaque clan a sa section et ses comités. Le Bureau politique national est intervenu, sans pouvoir mettre un terme à la crise. Laquelle a connu son épilogue le 11 juin par la démission forcée de Bourama Tidiane Traoré. Et quand on connaît la popularité de ce député, d’autres ravages de l’incendie sont à redouter. Tant à Kati que dans plusieurs autres circonscriptions électorales où chaque instance du parti a son bureau parallèle. Mais, sachant que l’ancien chef de village ne veut rien de bon pour son village, IBK va-t-il intervenir pour limiter les dégâts ?

 

Déclaration de politique générale

Les Fare et la Cnas pas d’accord

Comme à leur habitude depuis un certain temps, les partis Fare de Modibo Sidibé et Cnas de Soumana Sako sont sortis de leur silence, notamment en pondant un communiqué conjoint dans lequel il épingle l’administration IBK. Profitant de la Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, ces deux tocards du champ politique se sont rencontrés le 9 juin pour discuter des difficultés du pays, notamment de la crise du Nord qui s’étend au Centre et au Sud du pays, de la gouvernance et du sort judiciaire que le chef de l’Etat réserve aux renvoyés du gouvernement. Quant au sujet principal de l’actualité, ils jugent que le projet de politique générale adopté par l’Assemblée nationale «manque d’ambition, de profondeur et de cohérence et n’offre aucune vision claire qui puisse remobiliser le peuple malien face aux enjeux de la profonde crise multidimensionnelle à laquelle le Mali reste confronté.» Autrement dit, ce projet ne leur dit rien qui vaille. Tous deux candidats à la dernière présidentielle, battus à plates coutures, eux, ont-ils fait mieux lorsqu’ils étaient Premiers ministres ?

 

Audit des contrats miniers

Deloitte, Eversheds et BRGM au chevet du Mali

L’attribution des permis miniers et l’exploitation des minerais se font dans la plus totale opacité, au Mali comme ailleurs, en raison des énormes flux financiers que cela implique. Depuis quelques années, des voix autorisées se sont élevées pour demander la révision du Code minier et la réforme du secteur au Mali. En prélude, un consortium composé de la firme d’audit Deloitte, du cabinet d’avocats américain Eversheds et du bureau de recherches géologiques et minières français (Brgm, public) vient d’être constitué afin de faire un diagnostic des contrats miniers maliens. Deux associés des bureaux africains de Deloitte, Damien Jacquart-qui cordonne depuis Tunis l’ensemble des activités ayant trait au secteur minier en Afrique francophone- et Thiaba Camara Sy, Managing Partner à Dakar, dirigeront la mission pour le cabinet. Ils seront appuyés par trois Senior Managers du bureau sénégalais. Julien Dansou pour la gestion des aspects financiers, Ismaël Touré en ce qui concerne les activités de conseil et Daouda Niang sur les affaires juridiques et fiscales. Boris Martor, associé au sein du bureau parisien d’Eversheds, et Jean-Philippe Rançn, directeur géographique au Brgm, piloteront les aspects juridiques et techniques de l’audit. L’objectif est de dresser un état des lieux des contrats miniers au Mali afin de rendre le pays plus attractif pour les investisseurs. Le ministre Boubou Cissé des mines, soutient le projet. Il entend contrecarrer la baisse de 6% des revenus miniers du Mali enregistrée en 2014 et mieux rivaliser avec les pays voisins. Mais, cette étude, financée par la Banque mondiale à hauteur de 40000 dollars, permettra-t-elle de faire briller l’or pour tous les Maliens ?

 

Union africaine Un budget 100% africain

À partir de 2016, les Etats membres de l’Union africaine comptent financer 100% du budget de fonctionnement de l’Organisation panafricaine. Les représentants des Etats membres de l’Union africaine ont promis jeudi de chercher l’indépendance financière pour l’organisation. Ils veulent que l’Ua soit en mesure de fournir son propre budget en 2016, a affirmé le président du Conseil exécutif de l’Ua. L’Ua s’est engagée à financer son budget de fonctionnement en utilisant principalement des ressources domestiques, a déclaré M. Mumbengegwi aux journalistes, à Johannesburg, où se déroule le 25e Sommet de l’Ua. Depuis sa création en 1963, l’Organisation de l’unité africaine (Oua), prédécesseur de l’Ua, avait connu des contraintes financières, en raison du fait que son budget de fonctionnement était financé de l’étranger. L’Afrique du Sud, la Libye, l’Egypte, le Nigeria et l’Algérie fournissent environ 65% des contributions à l’Ua.

Cette indépendance budgétaire, à condition qu’elle se réalise, connaîtra-t-elle le même sort que la prétendue indépendance politique ?

 

Union africaine

Toujours une dent contre la Cpi

L’Union africaine vient de tenir en Afrique du Sud son dernier sommet. Y était présent le président soudanais Omar El Béchir contre lequel la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt internationale depuis des années. Le Soudanais a pu rejoindre son pays aussi librement qu’à son arrivée à Johannesburg, malgré un mandat émis par un juge sud-africain. Qu’El Béchir voyage à sa guise sur le continent démontre le manque de sérieux des dirigeants africains, quand on sait que la plupart des pays africains ont signé et ratifié la convention de Rome qui a institué la Cpi. Ces dirigeants africains se plaignent d’être les principales victimes de cette Cour et pensent qu’elle n’est là que pour les juger. En oubliant, premièrement, que des tribunaux internationaux ont jugé des responsables politiques non africains, deuxièmement, que les dirigeants africains sont parmi les plus corrompus et les plus malsains. D’où cette question qui nourrit l’appréhension des membres de la Cpi : les pays africains ont-ils des cours et tribunaux indépendants, fiables et crédibles ?

 

 

Insécurité dans le Nord

Un véhicule civil saute sur une mine à Aguel Hoc

Un véhicule civil a sauté sur une mine, le vendredi 12 juin, à Aguel Hoc, dans la région de Kidal. L’attentat aurait fait un mort et plusieurs blessés. Cet incident est loin d’être un cas isolé dans un nord où des personnes sautent très souvent sur des mines anti-personnel enfouies dans les sables du désert ou sont tuées par des roquettes qui pleuvent du ciel. Si les troupes onusiennes et les forces françaises très présentes dans la zone ne parviennent toujours pas à empêcher ces attentats par des opérations de déminage et de ratissage, elles sont toujours promptes à en accuser les jihado-terroristes qui entretiennent encore quelques poches de résistance dans le vaste Sahel. Sans oser se poser cette question basique : pourquoi les véhicules de la Coordination des mouvements de l’Azawad ne sautent jamais sur ces mines, pourquoi les combattants rebelles terroristes ne reçoivent jamais des roquettes ?

La Rédaction

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