Sécheresse financière au sommet de l’Etat

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La direction du Trésor

Il semble que les rumeurs de Bamako soient tout au moins partiellement fondées. Le tout puissant secrétaire général de la présidence vient d’en confirmer une, à moins que la circulaire ventilée sur les réseaux sociaux ne soit pas authentique. Signée des mains de Moustapha Ben Barka en personne, ladite missive avoue en effet que «la direction financière et matérielle (DFM) de la présidence connait des difficultés financières» et que «les dotations hebdomadaires en carburant seront coupées» sont suspendues. Celles-ci seront effectuées en fonction des disponibilités. Il a cependant rassuré que la situation reviendra à la normale aussitôt que les contingences financières seront améliorées. Comme quoi, le dernier semestre de l’année 2018 risque d’être si pénible qu’il y a lieu de craindre un bain de sang.

Une dizaine de meurtriers élargis par les autorités régionales de Mopti

Les précautions judiciaires voudraient qu’on les appelle plutôt «présumés meurtriers. Mais le hic est qu’aucune possibilité n’est donnée aux enquêteurs pour juger de l’innocence ou de la culpabilité des intéressés. Et pour cause, pris la main dans le sac, selon des sources concordances, ils ont été aussitôt libérés sur ordre d’en haut, confie notre source. En plus de traîner une réputation d’impitoyables bourreaux dans le décor macabre du Centre du Mali, la dizaine d’individus concernés ont été appréhendés avec tous les instruments et indices des crimes constamment perpétrés dans cette zone. Ils ont été miraculeusement libérés après leur audition par la brigade de recherche de la gendarmerie de Djenné, en dépit d’un procès-verbal en bonne et due forme où les faits ont été qualifiés de présomptions de meurtre, d’assassinat et d’acte terroriste, entre autres. Des qualifications qui reposent sur la quantité d’armes et de munitions saisies et qui ne leur auraient d’ailleurs pas été restituées. Question : comment convaincre certaines communautés victimes de nombreux crimes de l’impartialité de l’Etat dans le conflit intercommunautaire du Centre ?

17 villages peuls rasés de la carte

Comment reconstituer les ensembles démographiques victimes de la crise dans le Centre du Mali ? A mesure que les acteurs de la paix grignotent des acquis, cette question s’impose parmi tant d’autres équations. Et pour cause, les hostilités intercommunautaires entre peuls et dogons de la région de Mopti auront été émaillés d’atrocités dont l’incendie de villages entiers entre autres armes de guerre. La rude bataille pour le contrôle d’espaces stratégiques est passée par là et consistait à faire fuir les occupants historiques des terres fertiles pour s’y installer. Plus d’une dizaine de villages ou hameaux peuls ont ainsi disparu de la sorte avec enfants et femmes ayant opté pour le déplacement pour échapper à l’ultime sentence de la communauté opposée. Le retour aux anciennes positions fait naturellement partie des grandes préoccupations, qui reste tributaire toutefois des ouvertures et concessions qu’offrent les derniers accords passés entre représentants des deux communautés antagonistes.

La Rédaction

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