Dans le cadre de la session budgétaire en cours, les députés étaient réunis en plénière le mardi 6 décembre 2016 pour débattre des questions d’actualités et adopter des projets de textes. Mais, l’ordre du jour préalablement arrêté a dû subir une modification de dernière minute. En effet, il a été amputé de la partie consacrée aux questions d’actualité. La conférence des présidents a été sensible à la demande du gouvernement de reporter ces questions à une prochaine séance, compte tenu du fait qu’au moment où la session se déroulait, le premier ministre et le ministre de la sécurité se trouvaient tous les deux en mission. Or les sujets que les députés voulaient aborder, à savoir la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation et l’insécurité exigent la présence dans le pays du chef du gouvernement et les réponses du ministre en charge de la sécurité. Néanmoins, la séance plénière s’est tenue autour de quatre projets de loi soumis à l’examen des députés. Il s’agit du projet de loi autorisant la ratification de l’accord de service Ijara et de l’accord d’Istisna’a, signés à Djeddah, le 06 Mars 2016, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque Islamique de développement, relatifs à la deuxième phase du projet d’alimentation en eau potable de Bamako à travers Kabala. Le deuxième projet de loi portant ratification de l’ordonnance autorisant la ratification de la convention financière, signée à Rome, le 23 Juin 2016, entre le Gouvernement du Mali et la société CASSA DEPOSITI E PRESTITI SPA pour le financement du programme d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala. Quant au troisième projet examiné est celui portant ratification de l’ordonnance autorisant la ratification de l’accord signé à Djakarta, le 18 Mai 2016, entre le Mali et la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA), pour le financement du projet d’électrification de quelques villages par énergie hybride. Similaire à ce dernier, le quatrième projet de loi, lui portait sur l’adoption de l’ordonnance autorisant la ratification de la convention de crédit signée à Bamako, le 09 juin 2016, entre le Gouvernement du Mali et l’Agence française de développement (AFD) pour le financement du projet consistant en l’hybridation solaire et l’extension des réseaux dans les localités rurales maliennes. L’ensemble de ces projets qui ont eu le quitus des élus de la Nation ont été présentés par la commission en charge de l’eau, et défendus, coté gouvernement par M. Malik Alphousseyni, ministre de l’énergie et de l’eau.
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LE FMI APPROUVE UN DECAISSEMENT DE 12,9 MILLIARDS DE FCFA POUR LE MALI
Le conseil d’administration de l’institution de Breton Woods a conclu la sixième revue de l’accord en faveur de notre pays au titre de la Facilité élargie de crédit. L’économie du Mali continue de croître à un rythme soutenu, avec une croissance prévue du PIB de 5,4 % pour 2016 et de 5,3 % pour 2017. L’inflation devrait diminuer à 0,5 % d’ici fin décembre et devrait rester contenue à 1 %. Ces perspectives restent cependant soumises à des risques baissiers résultant principalement de la fragile situation sécuritaire du Mali. L’activité est soutenue à la fois par les dépenses d’investissement publiques et la politique accommodante de la BCEAO. Telles sont les conclusions de la sixième revue, publiées lundi sur le site internet du Fonds monétaire international (FMI). Ces conclusions, précise le FMI, sont tirées des résultats enregistrés par le Mali au titre du programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC). Le 2 décembre dernier, le conseil d’administration du FMI a achevé la sixième revue des résultats enregistrés par notre pays au titre du programme économique appuyé par la FEC. Cette décision adossée aux bonnes performances de notre économie permet le décaissement immédiat d’environ 25.8 millions de dollars (12,9 milliards de Fcfa). Ce qui porte le total des décaissements au titre du programme, à ce jour, à près 81.3 millions de dollars (40,6 milliards de F cfa). La décision du conseil a été prise, selon la procédure du défaut d’opposition. Outre ce décaissement, qui sonne une fois de plus comme un signal fort à l’endroit des partenaires techniques et financiers du Mali, le conseil d’administration du FMI a aussi approuvé la requête des autorités pour une modification d’un critère de réalisation continu du programme relatif au plafond d’endettement sur la dette externe non-concessionnelle.
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Selon le PAM, 17 millions de dollars sont nécessaires pour la survie des réfugiés maliens en Mauritanie
Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime que 17 millions de dollars seront indispensables pour assurer la survie des réfugiés maliens en Mauritanie et celle des populations locales vulnérables pendant les six prochains mois.
Ces indications ont été données à Nouakchott, par Jean-Noel Gentile représentant du PAM en Mauritanie, lors d’une conférence de presse qu’il animé en fin de mois de novembre.
“Le PAM continue à subvenir aux besoins de base de 42.000 réfugiés du camp de M’Bera, mais avec une diminution des rations distribuées à cause de la baisse des contributions des donateurs”, a déploré le représentant du PAM. Il a exprimé le souhait de voir arriver “le plus vite possible” les financements pour permettre à ces populations de continuer à survivre.
“Nos besoins pour l’année 2017 se chiffre à 27 millions de dollars destinés aux réfugiés et aux populations locales vulnérables, en plus de 4 millions pour les cantines scolaires”, a-t-il ajouté.
Selon M. François Renaud, représentant du Haut-commissariat aux réfugiés en Mauritanie, 3.000 nouveaux réfugiés maliens sont venus depuis septembre dernier s’ajouter à la population du camp des réfugiés de M’Bera. L’ambassadeur du Japon en Mauritanie Hissatsugu Shimizu, a indiqué que son pays a fourni, au cours des quatre dernières années, une aide de 53,3 millions de dollars pour améliorer la situation des populations les plus vulnérables et celle des réfugiés maliens de M’Bera.
La Mauritanie a accueilli, en 2012, quelques 100.000 réfugiés venus du Mali, qui ont fui en raison de la crise dans le nord malien. Selon des indications officielles, 20.000 d’entre eux ont rejoint leur pays, en 2014 et 2015 dans le cadre d’une opération de rapatriement volontaire conjointement supervisée par le HCR et les autorités mauritaniennes.
Selon le HCR, le camp de M’Bera accueille actuellement 42.867 réfugiés maliens, dont 23.623 mineurs, 11.382 femmes et 7 862 hommes