Scène politique : Dure saignée au RPM

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Moins d’une semaine après la commémoration de la fête du 22 septembre, juste trois ans après l’arrivée au pouvoir de M. Ibrahim Boubacar Kéïta, une autre fête normalement, la scène politique nationale est encore en ébullition. Les deux fêtes ont été douloureusement célébrées au sein du parti présidentiel, Rassemblement pour le Mali (RPM). Par correspondance datée du 28 septembre 2016, quatre (04) députés ont en effet démissionné du parti. Il s’agit, entre autres, de Kalilou Ouattara (élu en Commune III du District de Bamako, Professeur émérite de son état), Soïba Coulibaly (élu à Kati), Mamadou Doumbia (élu en Commune II du District de Bamako, colistier de l’Honorable Karim Kéïta, fils du Chef de l’Etat et Président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale) et Bakary Diarra (élu à Sikasso).

Dans leur correspondance, les démissionnaires mettent à nu les tares du pouvoir : ”mauvaise gouvernance, scandales de mauvaise gestion, soutien aveugle”. En somme, ”l’échec”. Le bureau politique national du RPM a pris laconiquement acte de ces départs tout en les confirmant. Pilule amère à avaler au RPM. Les Maliens avaient l’habitude de voir des opposants ou indépendants rallier le parti au pouvoir. Serait-ce aujourd’hui le signe de quelque chose ?                                  D’ailleurs, d’autres démissions sont annoncées. Pressions et intimidations dans les allées du pouvoir !

Minusma  à Gao :

Encore une victime

Les faits se sont déroulés le vendredi 30 septembre dans la capitale des Askia. Selon des témoignages recueillis sur place, ce jour dans l’après-midi, un véhicule de la mission onusienne dans notre pays, MINUSMA, circulait comme d’habitude dans la ville. Le chauffeur du véhicule était en communication, toujours d’après les témoignages. Autrement dit, il avait le téléphone à l’oreille. Mal lui en prit car le véhicule faucha une femme qui traversait la rue. Quelques instants après, la pauvre dame succomba de ses blessures. Le chauffeur a été identifié. Il s’agissait d’un militaire de nationalité tchadienne, sous les couleurs de la MINUSMA. Cette mort a soulevé une fois de plus colère, tristesse et indignation à Gao parmi les populations civiles. Car, ce n’est pas la première fois que des morts soient enregistrées dans leurs rangs par la faute des militaires onusiens.

Camp militaire de Sikasso :

Des arriérés de factures d’électricité

Si rien n’est fait rapidement, les braves soldats du Camp Babemba Traoré de la 3ème région risqueraient de dormir à la belle étoile. Car, selon des indiscrétions, cela ferait des mois que le camp accumule des arriérés de paiement de ses factures d’électricité. Quatre (04) mois murmure-t-on à Sikasso, pour un montant de vingt (20) millions de F CFA. Mais, comment gère-t-on les factures à Sikasso ? Ne retiendrait-on pas des forfaits sur les soldes ? Si tel était le cas, pourquoi alors des arriérés ?

Crise du nord :

Echanges de bons procédés entre les Etats-Unis et le Gatia

Au cours d’une conférence de presse, tenue le mardi 27 septembre, l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, SEM. Paul Folmsbee avait dénoncé les récentes hostilités entre le Gatia et la CMA à Kidal. Estimant que ces hostilités menaçaient les ”maigres avancées” du processus de paix, il a demandé au gouvernement malien de se démarquer du Gatia (Groupe d’Autodéfense Touareg Imghad et alliés). ”Le Gouvernement malien doit mettre fin à tous les liens à la fois publics et privés avec le Gatia”, a-t-il dit.

Le lendemain, la Plateforme à laquelle appartient le Gatia, a aussi tenu un communiqué de presse. Présents sur place, des responsables du Gatia ont qualifié les propos de l’Ambassadeur américain d”’attitude partisane au profit de la CMA dans un conflit intercommunautaire datant de la période antérieure à la crise de 2012”. Ils ont rejeté la qualification de ”milice à la solde des autorités”. Pour eux, le Gatia ne servait qu’à protéger la communauté Imghad et alliés des exactions des autres groupes armés, notamment de la CMA.

En tout cas, la crise du Nord semble prendre des proportions inquiétantes. C’est la première fois que les Etats-Unis parlent ainsi. Les autorités maliennes sont donc averties. Il est grand temps qu’elles s’assument. Sur la route de Gao, à partir de Konna, dans plusieurs localités du Centre (Ténenkou, Douentza, Macina, …) de Diré à Goundam, l’Etat malien brille par son absence. Ce sont des groupes armés qui règnent. Trois ans après leurs installations, les autorités normales tardent à s’imposer. Faiblesse ou incapacité ?

Rentrée culturelle à  Woroni / 

La Première Dame déshonore les populations

La rentrée culturelle s’est déroulée samedi dernier à Woroni, à 35 kilomètres de la ville de Sikasso. Une cérémonie placée sous la présidence de la Première Dame, Mme Kéïta Aminata Maïga. Tout a été fait pour réserver un accueil digne des grands jours à l’épouse du Président de la République, M. Ibrahim Boubacar Kéïta. Des populations en liesse sont sorties tôt le matin pour aller recevoir Mme Kéïta Aminata Maïga a l’entrée de la ville. Jeunes et Vieux, hommes et femmes, tous étaient au rendez-vous. Des méchouis (plusieurs moutons ont été préparés) afin de souhaiter la cordiale bienvenue à la Première Dame et la délégation qui l’accompagnait.

De sources concordantes, Mme Kéïta a promis de faire des cadeaux aux populations après l’accueil triomphal dont elle fut l’objet. Ainsi, les populations, sourire aux lèvres, ont acclamé pendant au moins, une bonne minute. Après l’annonce des cadeaux, c’est un silence de mort qui y régnait. Parce qu’en guise de récompense à tous ces sacrifices, la Première Dame avait décidé d’offrir à ces populations de plus de 100.000 habitants, 100 moustiquaires imprégnées. Du sabotage, diront certaines personnes présentes à la cérémonie. Car, une moustiquaire coûte environ 1500 F CFA.

Rassemblées par Tony Camara

 

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