Scandale ’’Zinet Pharma’’ : Jusqu’ou vont les dégâts ?

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Il y a quelques semaines de cela, l’Office Central des stupéfiants mettait fin aux activités criminelles de la société de distribution de produits pharmaceutiques, Zinet Pharma sise à Baco Djicoroni. La société s’était spécialisée dans la vente des produits pharmaceutiques avariés. Elle disposait même d’instruments (‘’ dateurs’’) pour antidater les produits qu’elle écoulait sur le marché. La cuisine, les toilettes servaient de dépôt aux produits. Il a été mis fin aux activités de la société, mais la question que l’on se pose légitimement est de savoir jusqu’où vont les dégâts causés par cette entreprise. En effet, des bons de commande trouvés sur place indiquaient les noms de nos hôpitaux nationaux les plus illustres : Hôpital Gabriel Touré, Point G, entre autres. De sources proches de ces structures, leurs noms auraient été simplement utilisés abusivement à des fins commerciales. Explication assez simpliste que le département de la santé se doit d’éclaircir. Peut-être que des millions de Maliens ont été soignés par des produits avariés. Affaire à Suivre.

Un proche du régime au Bahamas ?

Bahamas, cela évoque tout de suite les fameux paradis fiscaux. Selon certaines indiscrétions-ou rumeurs- une personne proche du régime se serait rendue au Bahamas au moment où la coupe du monde battait son plein au Brésil. La personne aurait même assisté à un match de pool de la France et transité par l’hôtel Georges V de Paris. Où la nuitée couterait plus de 3 millions de FCFA par personne contre plus de 2 millions pour l’hôtel brésilien. En multipliant ces montants par deux (deux personnes) et le nombre de jours effectués, cela fait un beau pactole. Qui n’aurait naturellement aucune commune mesure avec ce qui a pu motiver un si long déplacement aux Bahamas. En tout cas le timing a été bien choisi.

La Chevrolet blindée

Un laveur d’autos au niveau d’une station service de la place s’est dernièrement vanté auprès d’un autre client d’être l’heureux élu à s’occuper d’une Chevrolet blindée de la présidence. Le laveur a ainsi montré à l’autre client l’épaisseur de la vitre blindée qui faisait plusieurs centimètres. Le client, selon ses propres dires, a même pu visiter et admirer l’intérieur du coffre de la Chevrolet. D’où la question : A quoi bon disposer d’un véhicule blindé si le citoyen lambda y a accès aussi facilement ? Quant à la Roll Royce, elle aurait été aperçue une seule fois. Peut-être que l’atmosphère ne s’y prête pas encore.

Accord de coopération  Mali- France : L’ultime espoir ?

La signature de l’accord de coopération militaire entre le Mali et la France continue de faire couler beaucoup d’encre. Un confrère indiquait dernièrement qu’il y avait des non-dits dans cette ‘’affaire’’, comme les bases militaires françaises prévues à Gao et Tessalit. On n’a pas besoin d’être dans les secrets de Dieu pour soupçonner effectivement l’existence de non–dits dans cette affaire. Pour autant, est-ce vraiment utile de s’attarder encore sur tout cela ? Lorsqu’on a perdu la guerre, on l’a perdue. C’est ce qui arrive au Mali en ce moment. Notre pays ne dispose plus d’aucun levier de commande. La déroute de Kidal a dissipé nos dernières illusions au sujet de l’incapacité de nos forces armées à nous tirer d’affaire. Tout porte à croire que cette défaite-de trop-de l’armée malienne a fait les affaires de la France et de ses complices onusiens qui ont désormais tout loisir à nous jeter à la figure que nos marges de manœuvres sont désormais très réduites pour avoir la prétention de mettre en avant notre orgueil mal placé. Dans ces conditions et malgré qu’il n’y ait pas eu de débats sur la question afin d’édifier l’opinion nationale, ne valait-il pas mieux signer cet accord ? Qui, peut-être, amènerait la France à mettre de l’eau dans son vin. Et à exiger de son allié-le MNLA-à faire des concessions qui peut-être nous sauveraient la face. Lorsque le ministre de la Défense français, Jean Yves Le Drian, est arrivé à Bamako pour la signature de cet accord, il a laissé entendre qu’ ’’il n’y aura pas deux armées’’. Si on l’a bien suivi, cela voudrait dire tacitement que le MNLA a désormais intérêt à s’entendre avec Bamako. C’est du moins ce que l’on espère. Par ailleurs, des propos ténus par le patron de la Minusma à la veille des négociations d’Alger suscitent quelque espoir de ne plus être bienveillante envers les groupes armés qui refuseraient d’aller vers la paix. Même si l’on sait que la Minusma n’a aucun mandat pour combattre lesdits groupes armés, le Mali n’ayant pas réussi du Conseil de sécurité de l’ONU ce que la RDC a obtenu face aux groupes rebelles.

Adji

 

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