Salif Traoré rassure les populations

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Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de Division Salif Traoré, était en visite mardi 26 février à Banamba. À la tête d’une forte d’une délégation, le ministre, après les civilités rendues aux notabilités, a successivement visité le camp du détachement de l’armée, la Brigade territoriale de la gendarmerie, avant de rencontrer à la mairie, les élus, les représentants des jeunes et des femmes de la ville de Banamba. Le maître-mot à cette rencontre a été «insécurité», un sujet de préoccupation majeure pour les populations. La construction d’un camp militaire, la sécurisation des écoles de Sébété et de Touba, en proie aux menaces terroristes et l’ouverture d’autres écoles relevant du cercle ont été largement évoqués. En réponse, le Général de Division Salif Traoré a rassuré les populations de Banamba, à travers leurs représentants, que dès le lendemain, des éléments de la Garde nationale viendront en renfort aux forces déjà sur place. Certains de ces éléments, dira le ministre, iront sécuriser les écoles de Sébété et de Touba. Quant à la construction du camp, le Général Salif Traoré a promis de rencontrer, dès son retour, son collègue de la Défense et des Anciens combattants, pour une meilleure diligence de cette activité.

«Hakilitan» ou mémoire en fuite

Ce film de 75 mn n’est pas fait pour la majorité des cinéphiles comme nous. Il ne peut être compris que par les professionnels du 7ème Art. Un docu-fiction projeté à 8 heures au Ciné Neerwaya ouvre le bal des 3 films burkinabè en compétition au Fespaco, 50ème anniversaire. L’auteur, Issiaka Konaté, nous dit, au départ, que c’était un documentaire sur lequel il s’était lancé, puis le charme des 50 ans du cinéma de Ouagadougou l’ont contraint à faire garder la mémoire. Une mémoire du cinéma perdue dans les dédales de la grande inondation de 2009, que la capitale du Faso a connue et qui a emporté des œuvres gigantesques de la cinématique du Faso. La mémoire collective filmique africaine a donc frôlé une destruction totale lors des ces inondations si bien que le film l’en évoque à travers l’histoire individuelle d’un professeur amnésique, qui oublie tout, malgré une relation amoureuse avec une de ses étudiantes et dont la vie remonte, par bribes, à la surface. Les puristes apprécieront.

L’Afrique du sud propose «Coudre l’hiver à ma peau»

Le premier film sud-africain en compétition long métrage pour l’Étalon du Yennenga, «SEW THE WINTER TO MY SKIN», a bouclé les projections dominicales de ce 24 février. Le film est absolument long (118 mn) et son réalisateur Jahmil X.T. Qubeka peut l’expliquer par le fait qu’il y a de nombreuses scènes muettes en paroles ; cette absence de dialogue est un message en lui-même et arrive par-dessus le marché à proposer une sorte de thriller qui vous tient perpétuellement en haleine. Le film commence sur l’image de chasseurs munis de chiens qui traquent une forme sombre et boueuse, avant de faire un bond en avant, dans le temps, pour arriver au moment du procès de l’État contre Kepe, reconnu coupable pour 37 chefs d’accusation et condamné à mort. Un journaliste couvre le procès, et c’est sa machine à écrire qui sert d’outil permettant au film de sauter d’avant et arrière, dans le temps, pour retracer le parcours de Kepe, un hors-la-loi, autoproclamé le «Samson des monts Boschberg», qui volait du bétail et des vivres aux fermiers blancs pour les donner aux indigènes pauvres. On est donc bien dans l’Afrique du sud de toutes les injustices et de toutes les cruautés.

«Jusqu’à la fin des temps»

Derrière l’expression de l’affiche du film de la réalisatrice algérienne, Yasmine Chouik, il faut trouver en réalité la mort ! L’effroyable mort, dépeinte et galvaudée dans tous les sens. Une Ziara d’été (pèlerinage), un marabout bienveillant qui veille sur les âmes des défunts des villages alentours, une sexagénaire qui vient pour la première fois se recueillir sur la tombe de sa sœur et qui fait la connaissance du fossoyeur et gardien du cimetière au point de lui demander de l’aider à organiser ses propres funérailles, un jeune chômeur qui flaire un business de faire des affaires sur les futurs défunts qui doivent signer un document…c’est tout simplement, un autre cinéma sur une autre façon de traiter la mort banalisée ici avec de futures funérailles qui vont bouleverser le quotidien de ce village et le transformer alors en théâtre amoureux. Le film est d’une belle facture et le jury qui est présidé par une Algérienne aura du pain sur la planche, puisque sa compatriote opte pour des plans larges et des décors naturels qui traduisent le milieu rural dans lequel se déroule cette histoire, tout en redonnant vie à des lieux réservés aux morts et en faire un lieu de vivre-ensemble où l’amour se substitue à la…mort.

Keteke ou le train

Le Ghana a servi un film caustique, donc inédit à une compétition de cinéma africain ; l’humour que les deux personnages qui tournent entièrement ce film de 70 mn ont procuré au public se le dispute à la vie de ce couple qui se joue toutes les scènes du film à la dérision. Pour avoir raté le seul moyen de locomotion disponible dans leur bourgade qu’est le train (Keteke veut dire train en langue akan), le couple va vivre un chemin de croix pour mettre au monde son premier bébé, finalement dans un vieux train en partance pour une maintenance, grâce à des mécanos devenus le temps d’un voyage des gynécologues. Le réalisateur, dans des contours comiques et un scénario tonique, nous montre deux personnages truculents qui cherchent par tous les moyens à être à l’heure pour l’accouchement. Le film aurait pu avoir plus de réaction à l’applaudimètre si le réalisateur n’avait pas «privé» les francophiles de mieux comprendre les dialogues (en anglais, la traduction du film était aussi en anglais).

Le Mali au Fespaco

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) célèbre son 50e anniversaire du 23 février au 2 mars 2019. Quelle sera la représentation du Mali à ce cinquantenaire du Fespaco ? Le film long métrage Chitane de Assane Kouyaté a été financé par l’Etat à travers le CNCM (Centre national de la cinématographie du Mali) pour représenter le pays à la compétition officielle. Mais il semble qu’il n’est pas achevé pour des raisons techniques et de sérieux problèmes de gestion financière. En définitive, c’est le film de fiction Barkomo de Boukary Ombotimbé qui a représenté le Mali dans la compétition phare des longs-métrages. Côté films documentaires, il y avait deux films maliens : «Dawa», L’appel à Dieu, du jeune réalisateur Malick Konté et «Jamu Duman» (Quel valeureux nom as-tu ?) de Salif Traoré. Aussi, «Village apaisé» d’Issouf Bah a défendu le Mali en compétition de films d’animation. Boubacar Sidibé, avec son nouveau film «La langue et les dents», était en compétition dans la série TV.

«INDIGO»

De nouveau, une réalisatrice en long métrage pour l’Etalon du Yennenga. Les femmes pèsent, visiblement, sur ce Fespaco 50 ans et la Marocaine Selma Bargach ne se raconte pas conter avec son film «INDIGO», un film de toutes les couleurs ! Nora est une petite fille de 13 ans ; elle se sent abandonnée. Après un choc émotionnel, Nora se réfugie dans le monde de la voyance pour échapper à la brutalité de son frère Mehdi. Nora découvre un cadeau qui pèsera sur elle comme une malédiction et provoquera des malentendus autour d’elle. Livrée à elle-même et cherchant désespérément une certaine façon de prouver qu’elle existe dans sa particularité et dans sa différence, le film marocain joue sur le tableau de l’enfance abandonnée par une société d’égoïstes, préoccupée par ses propres problèmes et qui  ignore tout de la souffrance des enfants. Ce film est capable de faire gagner à sa réalisatrice le trophée du meilleur rôle féminin incarné par cette petite fille Rim Kettani.

Un autre mensonge

Le forum de Goundam, encore un forum «préfabriqué». Un forum de trop dont les conclusions sont déjà rédigées et où les participants n’ont pas eu droit à la parole. L’habitude est une seconde nature ! Beaucoup de notables et de cadres qui se sont déplacés à leurs frais sont sortis de la salle pour manifester leur colère. Il faut changer de style. Laissons les locaux organiser leurs fora. L’administration doit accepter réellement le transfert du pouvoir. La décentralisation des années 92 a échoué parce que l’administration a exercé une résistance qui a fait que le transfert des compétences et des fonds n’a pas été effectif jusqu’à nos jours. Qu’on ne s’étonne pas des réactions des populations qui avaient une grande attente de ce fort.

La DGSE achève…

Les éléments de la DGSE malienne ont engagé une opération de ratissage au cours de laquelle, ils ont découvert le second véhicule kamikaze retranché sur le flanc du Nianankoulou. Le second groupe attendait la nuit pour déguerpir des lieux. Après des échanges de coups de feu, dans l’après-midi de dimanche, la force spéciale de la SE a neutralisé un assaillant et récupéré des sacs contenant des munitions de divers calibres, des chargeurs garnis, des grenades, des armes AK-47 et des bouteilles d’essence ainsi que des effets militaires. Les autres membres du commando ont été mis en déroute, les recherches se poursuivent.

Faso : découverte d’armes et de munitions

Burkina, dans la région de l’est, une base terroriste démantelée. 29 terroristes «mis hors d’état de nuire», une importante quantité d’armes, de munitions, de vivres et de matériels roulant et divers détruite ; une importante quantité d’armes (dont un 12.7 et des kalachnikovs) et de munitions, du matériel militaire (dont des gilets pare-balles et des casques), de carcasses de motos et de matériel divers (marmite, bouteille de gaz).  Voici l’importante «moisson» présentée à une équipe de presse au camp militaire de Fada N’Gourma (région de l’Est), le dimanche 24 février 2019. Avec la précision que ce n’est qu’une partie du matériel saisi au cours d’une opération conjointe menée dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 février. Tout est parti du braquage et du pillage d’une pharmacie à Kompienbiga par des individus armés non identifiés, le 19 février dernier. La riposte des forces de défense et de sécurité a permis de «neutraliser» 6 d’entre eux. Le ratissage dans les localités de Kompienbiga, Kabonga et dans la zone du campement présidentiel, mené conjointement par les forces spéciales et les forces aériennes et terrestres, a permis de localiser une base terroriste dans la forêt de Kabonga. «À l’issue de la surveillance de la zone, des frappes aériennes ont été faites avant que les forces spéciales et terrestres n’entrent en action», explique le directeur de la communication et des relations publiques des armées, le Colonel Karim Ouily, ajoutant que 23 autres terroristes ont été «mis hors d’état de nuire» et que le campement présidentiel a été sécurisé. L’enquête et les opérations suivent leur cours, a simplement répondu le colonel Karim Ouili aux questions sur la présence d’autres bases dans ladite forêt et sur le lien entre la base détruite et les attaques récentes dans la région de l’est. Il précise néanmoins que l’opération est menée exclusivement par les forces burkinabè.

Un officier du Gatia lâchement tué

Les faits se sont produits en début de soirée de mercredi 20 février dernier, dans la région de Ménaka. Des individus armés sur trois motos on fait irruption au domicile d’un des officiers du Gatia répondant au nom de Youness Ag Hamadi Iknane, à Inegar, localité située à environ 30 km au nord-ouest de Ménaka. L’officier, bien que n’étant pas en position combattante, a tenté de se défendre. Il finira par être tué par les assaillants. Lesquels ont aussi grièvement blessé sa femme et l’une de ses proches.

20 briques de chanvre indien saisies

20 briques de chanvre indien ont été saisies, le lundi dernier, à Ouolofobougou, dans un quartier de la Commune III du District de Bamako. Selon la police du Vème Arrondissement, la drogue était emballée dans des cartons de condiment «Soumbala». Le convoyeur du produit stupéfiant est en détention au Commissariat de police et les enquêtes sont en cours pour retrouver ses complices et démanteler le réseau.

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