Initialement prévue pour les 29 et 30 octobre prochains, la Convention du Parti pour le Développement Economique et Solidaire (PDES) a été reportée sine die. C’est l’information principale qui est issue de la rencontre directoire dudit parti, samedi 13 octobre dernier.
La dure réalité de la gestion politique pose l’épineuse équation de leadership en dehors de quoi un parti politique demeure à la périphérie. La Convention Nationale était fortement attendue par tous les affidés avides de connaître, enfin, la position officielle des politicards en chefs du PDES sur les grands enjeux de 2012. En l’absence d’un calendrier solidement établi, le parti des amis de Sa Majesté Zounzani 1er risque de se retrouver dans de sales draps. Bruits de sourds et querelles de clochers semblent rythmer désormais la vie de ce parti dit présidentiel.
Présidentielle 2012
Le Mouvement Jeamille Bittar sort de terre
La candidature à la présidentielle 2012 du 1er Vice-président du PDES se précise de plus en plus. Dans le sillage du report sine die de la Convention Nationale, des sources concordantes et bien introduites font état du lancement, le 22 octobre prochain de l’Union des Mouvements et Associations pour le Mali (UMAM) dans le but de porter la candidature de Monsieur crâne bien rasé. En effet, selon les mêmes sources, les clubs et autres associations essaiment le pays à la gloire présidentialiste de Jeamille Bittar non moins Président de la Chambre du Commerce et d’Industrie (CCIM) et du Conseil Economique, Social et Culturel (CESC). Le Mouvement des Jeunes du PDES, sous la férule de son Président, Amadou Goïta, ne jure que par lui.
Le PDES sans le soutien de Zounzani 1er ?
Les atermoiements des héritiers du prince du jour, selon nos sources, ne sont rien d’autre que le manque de soutien de leur mentor. Un soutien actif et visible du locataire du Palais de Koulouba serait considéré comme un parti pris flagrant dans la course à l’alternance. Ce déficit de leadership expliquerait le charivari comme mode de gouvernance que l’on observe présentement. Selon les mêmes sources, cet état de fait hypothèque l’avenir immédiat du PDES. Les démissions fracassantes et la guerre de leadership font progressivement le lit à une implosion éventuelle du PDES, selon nos interlocuteurs.
Présidentielle de 2012 :
Le club Cheick Modibo Diarra sur orbite
La salle de conférences du Centre Djoliba a abrité, samedi dernier, la cérémonie de lancement officiel des activités du club de soutien à la candidature du Dr Cheick Modibo Diarra, Président du parti politique RPDM, à l’élection présidentielle de 2012.
Crée le 20 janvier 2011, le club de soutien à la candidature de Cheick Modibo Diarra est une association politique qui a pour but de soutenir la candidature du Docteur Cheick Modibo Diarra à l’élection présidentielle de 2012 et de soutenir les actions de l’astrophysicien. Le club est implanté à travers tout le pays et compte aujourd’hui 123 cellules validées. Il est dirigé par un bureau national composé de 22 membres plus une commission de contrôle de 3 membres.
Dans son discours de lancement, le Président du club Souleymane Dembélé a indiqué que cet évènement constitue la confirmation de leur engagement à apporter un soutien de taille à la candidature de Cheick Modibo Diarra.
Cet engagement de la jeunesse aux côtés de cet homme n’est qu’une suite logique de tout ce qu’il a eu à faire, à travers différentes actions en faveur de la population malienne en général, et en particulier à l’endroit des jeunes. Toujours selon Dembélé, le Mali que l’homme leur propose, à travers les 5 piliers de son projet de société, est également le Mali de leur vision. Il s’agit : d’une éducation de qualité en phase avec nos réalités de développement; d’une agriculture au-delà de l’autosuffisance alimentaire; d’un système de santé performant et accessible à tous; d’une reforme profonde de l’administration par la lutte contre la corruption et d’une réelle politique d’infrastructure.
Modibo sort le nez pour la présidentielle ?
Jimmy le Flic sort de plus en plus le nez pour la présidentielle de 2012. Il était dans ses meilleurs jours, lors de la cérémonie marquant la rentrée culturelle de Bulomba. Nos confrères de l’ORTM lui ont tendu le micro et il en a profité pour faire savoir qu’il a fait beaucoup pour le secteur culturel lorsqu’il était aux affaires du pays. C’est un Modibo presque candidat qui s’exprimait en tenue traditionnelle qui affichait son désir présidentialiste comme s’il donnait l’avant-goût sur sa candidature pour le marathon, Koulouba 2012.
Présidentielle 2012
Séméga hésitant, mais tenté
Le Président du PDES est toujours hésitant, mais son entourage est formel en affirmant qu’il sera candidat à la présidentielle de 2012. Le silence du premier responsable du parti présidentialiste est entrain de donner l’espace à son 1er Vice-président qui a engagé une vaste offensive pour se positionner comme candidat à la candidature du PDES pour l’élection présidentielle en vue.
Recrudescence des attaques au nord
Les mercenaires de Kaddafi dans nos murs
Des centaines de mercenaires touareg utilisés par Kaddafi comme des milices ont afflué vers le Mali à bord des dizaines de véhicules. Ces étrangers, qui veulent se faire passer pour des Maliens qui retournent au bercail, sont, en fait, des sources d’insécurité dans l’extrême Nord-est (région de Kidal).
Des rumeurs font état de leur désire d’intégrer les rangs des forces armées maliennes. Bamako garde le silence sur leur sort, pour l’instant. Le balai diplomatique des Chefs d’Etat de la sous-région n’est pas étranger au dossier des touaregs mercenaires de Kaddafi. Le Niger, le Mali, le Burkina et le Tchad sont en première ligne de ce danger venant de la Libye. Pas plus tard que le week-end dernier, un véhicule militaire a été attaqué au nord faisant un soldat tué. Cette attaque a été précédée par d’autres enlèvements de véhicules appartenant à l’administration, aux projets de développement et aux structures de santé. Il s’agit là des signes avant-coureurs d’imminentes attaques rebelles. Tout le monde est averti. En bon entendeur…
Affaire Mamadou Baba Diawara de la BHM
La Cour Suprême déjuge
Les membres de la Cour suprême ont rendu leur arrêt sur la révision du verdict de la même Cour en confirmant la condamnation de l’ancien PDG de la BHM, Mamadou Baba Diawara, à perpète. Pourtant les conseillers de la Cour suprême qui les ont précédés avaient planché pour la relaxe pure et simple de la même personne. Donc les princes du jour de la haute juridiction du Mali ont dit non à leurs prédécesseurs et, en l’absence de tout élément nouveau dans le dossier impliquant la BHM-SA et le WAIC d’Allemagne. En somme, la Cour s’est déjugée en moins de deux ans sur cette affaire qui est partie d’une extrémité à l’autre et revient à une première extrémité. Le scénario est très simple : les robeux qui ont condamné Mamadou Baba Diawara et Ismaïl Haïdara, en Cour d’assises en transport à Ségou, sont presque les mêmes qui viennent de confirmer cette condamnation, cette fois-ci au niveau de la Cour suprême après l’arrêt de non lieu prononcé par leurs devanciers de la même haute juridiction. La défense de Mamadou Baba Diawara a demandé la révision de l’arrêt du lundi dernier. Ce qui laisse entendre que la procédure continue.