Sabati capitule !

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Le président de Sabati 2012, Moussa Boubacar Bah
Moussa Boubacar Bah

D’autres ont présenté des excuses au chef de l’Etat en le rassurant qu’ils vont dans les rangs du Rpm. Comme si tout cela ne suffisait pas, Sabati 2012 a organisé une conférence de presse au cours de laquelle il a réaffirmé son soutien au président de la République. Sauf que ce soutien est vide de contenu. Les Maliens ont alors compris que Sabati 2012 et son mentor, Mahmoud Dicko, sont des chercheurs de places et veulent jouer le rôle des partis politiques : trouver des postes de responsabilité pour leurs militants. Les Maliens savent, par exemple, que Moussa Bah voulait être député. Il avait aussi voulu être au Conseil économique, social, culturel, via Moussa Mara quand ce dernier était Premier ministre. Là encore, échec ! Pour ainsi dire, aujourd’hui, tout le monde a compris la vraie démarche de Sabati 2012, qui n’est autre qu’une pure création de Mahmoud Dicko pour venir en aide à IBK. Mais, la déception est là.

Tréta et Diarrassouba à pied d’œuvre

Pour faire venir Bakary Togola dans le giron du Rpm, le Secrétaire général et le questeur de l’Assemblée nationale sont à pied d’œuvre. Sachant que les élections à venir seront un test grandeur nature pour eux, ils ont vite compris qu’il faut avoir des gens qui peuvent mobiliser les électeurs dans les grandes zones, notamment dans le monde rural. C’est ainsi que Bocary Tréta et Mamadou Diarrassouba sont en train de tout faire pour entretenir de bonnes relations avec Bakary Togola. Lequel, selon nos sources, a décidé de suivre les Tisserands afin de sauvegarder ses intérêts, car s’il est avec le ministre du Développement rural, rien de mal ne pourrait lui arriver. Mieux, Bakary Togola sait que le monde des cotonculteurs est en ébullition contre lui et qu’il ne pourra pas se tirer d’affaire, sans l’appui de son ministre. En contrepartie, l’enfant de Niamana va se battre politiquement pour le Rpm.

Le ministre débaucheur

Au Rpm, la règle est simple : «à chacun sa cible». Si Tréta et Diarrassouba s’occupent des personnalités du monde rural et du secteur privé, le ministre Mahamane Baby, lui, est en train de débaucher des hommes de leurs formations politiques, profitant de son poste de super-ministre de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Citoyenneté. Il jette son dévolu sur les jeunes des partis politiques qui œuvrent dans le monde de l’emploi. En plus d’eux, il est aussi en action dans la région de Tombouctou, où il travaille à casser les partis comme l’Urd, l’Apr et les Fare. De même, des militants de certaines formations politiques sont sous la pression, nuit et jour, du ministre Mahamane Baby. Ceux qui le suivent, ont droit à tout et ceux qui ne vont pas au Rpm, sont taxés de tout. Après avoir réussi à débaucher les militants de l’Adéma-Pasj, avec à leur tête Oumarou Ag Ibrahim, Baby n’hésite plus et pense qu’avant les élections communales et régionales, il pourra faire venir beaucoup de monde au sein du parti présidentiel, en sa qualité de ministre débaucheur.

PACP : plus de siège

Le parti du puissant maire de Ouélessébougou, Niankoro Yeah Samaké, n’a plus de siège. Les locaux de son siège, qui se localisaient dans la rue de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé à Faladié, sont fermés. En tout cas, la villa en question est habitée par une famille touarègue. À l’étage, il y a les parents et le bas est réservé aux enfants. À notre passage le week-end passé, la cour était remplie de monde. Les insignes du PACP, la grande affiche de Yeah Samaké ainsi que la plaque du parti, tout a été enlevé. On se souvient aussi que ce siège était inhabité depuis la dernière présidentielle et les militants, surtout les jeunes, s’y faisaient rares. Ils sont nombreux à avoir claqué la porte du PACP, notamment le Secrétaire général du parti, Aboubacar Fomba, qui a même créé sa propre formation politique. En somme, le PCAP, en plus de la fermeture de son siège, est en train de se vider de ses militants.

Des généraux à la retraite

Cette année, au niveau de la police nationale, plusieurs officiers supérieurs, surtout les généraux, doivent faire valoir leurs droits à la retraite. C’est une première au niveau de la police nationale, car ce corps, proche des citoyens, a toujours eu des hommes valeureux qui n’ont jamais mérité de la Nation. Sauf que ces dernières années, les Maliens, pour ne pas dire les autorités, sont en train de reconnaître le travail combien important qu’abat la police nationale. Le départ de ces généraux va créer un vide. Nous avons appris qu’ils iront tous à la fois et certains doivent attendre la fin de la formation de certains jeunes officiers pour passer à la retraite. D’autres, par contre, n’étaient même pas actifs au niveau de la police car bénéficiant de postes politiques. Ils doivent continuer jusqu’à la fin de leur mission en juillet. En tout cas, les jeunes policiers en activité sont très fiers de leurs aînés qui ont fait la renommée de la police nationale. Ils doivent, eux, jeunes policiers, changer l’image de la police, où tout n’est pas rose pour le moment.

 

Le Mali offre 110 tonnes de semences

Dans le cadre de la solidarité envers les pays touchés par la fièvre Ebola, le Mali offre 110 tonnes de semences certifiées au Libéria et à la Sierra Leone. Bien qu’ayant réussi à bouter hors de ses frontières la fièvre hémorragique à virus Ebola, l’engagement de notre pays contre la maladie ne connaît pas de répit. Pour manifester sa solidarité envers certains pays encore touchés, le Mali a mobilisé 110 tonnes de semences certifiées pour le Libéria et la Sierra Leone. La mise en route des camions transportant ces semences a fait l’objet, le jeudi 26 février 2015, sur le Boulevard de l’indépendance, d’une cérémonie ayant mobilisé les ministres du Développement rural, Dr. Bocary Tréta, et son homologue de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, en présence du représentant du Consul général du Libéria au Mali. Ces semences sont composées de 31 tonnes de semences certifiées de riz pour la Sierra Leone, dont 13 tonnes de don, soit neuf millions cent mille (9 100 000) Fcfa et de 79 tonnes de semences certifiées de maïs pour le Liberia, dont 12 tonnes de don, soit neuf millions (9 000 000) Fcfa. Elles ont quitté Bamako dans 4 camions, pour arriver, si tout va bien, une semaine plus tard en Sierra Leone, puis au Libéria.

150 millions pour la sécurité

Ministres, directeurs, députés, cadres, intellectuels, c’est tout un beau monde dogon qui était au Festival Ginna Dogon à Koro. Pour cette édition 2015, le budget de l’événement était de 300 millions Fcfa, mais nos cousins ont mis 150 millions de Fcfa dans la sécurité. Ce qui veut dire que les organisateurs ont mis plus de la moitié de leur budget dans la sécurité ; ce qui veut aussi qu’ils sont conscients de l’insécurité qui règne dans leur zone. Ils ont fait tout cela, espérant que le président de la République sera de la fête, mais IBK n’y est pas allé. Alors que lors de la première édition, IBK était à Bankass en sa qualité de président de l’Assemblée nationale, représentant ainsi ATT à la cérémonie d’ouverture. IBK avait même fait un discours mémorable en ce jour sur l’origine des Dogons. Et dire qu’il faut mettre plus de la moitié du budget dans la sécurité du Festival, on pense qu’il faut être Dogon pour le faire. Comme ils disent que leur Festival est un moyen pour assurer le développement local, reste maintenant qu’ils montrent ce que cet événement a permis de développer en 10 ans d’existence. L’autre erreur de nos cousins, c’était d’inviter uniquement les journalistes de leur ethnie à cette rencontre.

APM-Mali mélange tout

Les responsables d’Apm-Maliko, cette formation politique sortie des entrailles du Cnid Faso Yiriwaton, sont en train de faire feu de tout bois et ne ratent aucune occasion pour parler de leur parti politique. C’est ainsi que, dans le cadre du premier anniversaire de la création de leur formation politique, ils ont décidé de donner des diplômes à certains membres. Au lieu de chercher des gens qui se sont battus pour le pays, ils se sont rendus dans les centres de santé pour faire de la politique autrement. Puisque l’adage dit «la charité bien ordonnée, commence par soi-même»,  ils ont commencé par eux-mêmes (amis et parents…). Ce parti politique, dirigé par Modibo Kadjoké, est loin de la réalité, car il est en train de mélanger tout dans les centres de santé, oubliant que les activités politiques ne doivent pas se faire dans ces lieux. Drôle de pratique politique !

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