Au rythme des indiscrétions : La sentence crématoire des détenus

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La maison d'arrêt de Bamako (à titre illustratif)

La situation est si grave qu’elle          a fini par interpeller les plus hautes autorités. Elles se sont rendues sur les lieux en milieu de semaine pour constater de visu les dégâts causés par une canicule intenable en milieu carcérale. Seulement voilà : au lieu d’anticiper, la Garde des Sceaux en compagnie du Procureur général ne ss sont manifestés qu’après le décès d’au moins une demi-dizaine de pensionnaires  qui n’ont pu supporter la crémation naturelle. Pas tout à fait naturelle parce qu’il est de notoriété publique que le surpeuplement en est pour beaucoup de choses par ces temps où les autorités pénitentiaire ne savent où donner pour maitriser une affluence des locataires certainement due à l’Etat d’urgence et aux arrestations opérées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le delta central du Niger. Comment désengorger la Maison Centrale d’Arrêt ? C’est désormais l’équation que le département de la Justice est tenu de résoudre, au risque de voir compromis tous ses efforts d’humanisation des milieux carcéraux consentis ce derniers temps

 

La vie devient  si chère

A quelques encablures de la fin du mandat d’Ibk, c’est sans doute une donne avec laquelle il va falloir compter pour qui désire rempiler pour la magistrature suprême. En effet, les citoyens maliens se plaignent d’une cherté de la vie de plus en plus insupportable. Hormis le carburant dont le prix est maîtrisé et arrimé au rythme des fluctuations mondiales, tout le reste fait gémir. Les Maliens de la capitale surtout se plaignent notamment d’une hausse progressive des denrées de consommation courante comme le riz, le sucre, l’huile, etc. Mais l’ascenseur le plus perceptible est constaté au niveau des bouchers avec la viande dont le prix a été unilatéralement augmenté. Explication plus ou moins plausible : les autorités imputent les augmentations à un phénomène récurrent à chaque veille de Ramadan, qui donne lieu généralement à un comportement anarchique du marché dû à la disproportion entre l’offre et la demande. Comme quoi le consommateur est condamné à attendre la fin du mois sacré pour en être mieux édifié, faute de mesures appropriées pour contrôler la folle cadence.

 

Pénurie à Diago

Aussi bizarre que cela puisse paraître, la loi de l’offre et de la demande s’applique également aux sociétés privées. L’entreprise Diago en sait quelque chose et ne peut que s’en frotter les mains parce qu’ils sont nombreux les consommateurs qui se promènent inlassablement d’un commerce à l’autre pour s’en procurer. En vain, parce que l’eau de marque Diago manque cruellement dans les supermarchés. Recoupement fait, il nous est revenu que l’entreprise fait ses choux gras d’une certaine demande étrangère. Il ne s’agit pas d’une exportation de la marchandise vers quelques pays voisins ou lointain, mais d’une forte sollicitation émanant des consommateurs allogènes. Il s’agit notamment des nombreux contingents militaires africains et européens que Diago a réussi à fidéliser. Ce qui fait de l’eau Diago probablement le produit malien le plus consommé par des allogènes.

 

Guerre sans fin entre Sékouba  et Salif 

Entre Sekouba Keita, ancien copropriétaire du CSK, et président actuel du club LCBA(première division du championnat de foot) et Salif Keita, ancienne gloire du foot malien, la guerre connaît des répits mais jamais d’issue définitive. Leur feuilleton judiciaire a connu de nombreuses décisions mais qui ne font qu’en éloigner davantage l’épilogue, tant une des parties est déterminée à ne pas lâcher prise. Salif Keita, en l’occurrence, semble doué de l’art de choisir le juste moment où le harcèlement peut être assez nuisible pour distraire le Lcba de ses objectifs sportifs. Hier, le litige, comme par hasard, rebondissait toujours dans la foulée des compétitions pour la montée et parvenait à divertir le jeune club. Aujourd’hui que le LCBA a réussi son ascension en première, le rebondissement du contentieux portant sur ses installations intervient au moment où il engrange des bons résultats en première division. Le dernier épisode en date est survenu mercredi dernier avec le déploiement d’une impressionnante armada d’agents de la sécurité et d’experts munis du mandat de procéder à l’évaluation des investissements consentis par Sekouba Keita. Le vrai propriétaire que Salif veut vaille que vaille expulser.

 

Au Mali, «les premiers sont les derniers»

Cet adage biblique est devenu la règle dans la gestion des ressources humaines de l’administration malienne. Pour donner l’impression que les choses ont changé et que la promotion s’acquiert désormais  par le mérite,  il a été institué un système d’appel à candidature qui n’en est visiblement pas un, et pour cause. Tel un pied-de-nez aux postulants qui se démènent pour décrocher les places mises en compétition, les choix ne tombent jamais  que sur ceux-là qui n’ont pas été désignés par le jury comme les meilleurs parmi les candidats. C’était en tout cas le cas avec les appels à candidature pour les directions suivantes : le CICB, l’Autorité Routière et plus récemment encore l’AMAP. En définitive, les Maliens commencent à s’interroger sur l’utilité d’appels à candidature qui ne débouchent jamais sur la sélection des meilleurs.

 

 

La grande angoisse des recrues de la  Grande Muette

Qu’est-ce qui se mijote dans l’enrôlement aux niveaux de l’armée et des services de sécurité ? Cette question se pose avec beaucoup plus de frayeur dans les rangs des toutes nouvelles recrues de la Grande Muette. Triés sur le volet un peu partout dans les différentes régions du pays, les jeunes gens vivent depuis quelques temps dans la profonde angoisse de voir leur rêve brisé faute de ne pas figurer dans le dernier lot de ceux qui auront été retenus pour les forces armées et de sécurité. Le hic c’est qu’il leur aurait été signifié partout que les listes régionales étaient définitives et qu’ils entreront dans les casernes une fois arrivés dans la capitale. Au lieu de quoi, d’autres critères sont entrés en ligne de compte, laissant penser à une subtilité pour éliminer certains au profit de candidats prédestinés. En tout cas, les résultats se faisaient encore attendre au moment où nous mettions sous presse.

 

 

Je ne suis pas partante pour le Mouvement des femmes Adema

C’est la réaction de Mme Zouré Fadimata Maiga, présidente adjointe du Mouvement des femmes de la Ruche et non moins Directrice générale de l’ANAM. Ladite réaction fait suite à une mauvaise appréciation qui nous a fait écrire qu’elle est candidate à la succession de Mme Konté Fatoumata Doumbia. Tous recoupements fait, il apparaît que Mme Zouré n’a manifesté aucune intention pour le poste en question et aurait même confié à certaines proches militantes de la gent Adémiste qu’elle n’est pas intéressée. En définitive, le nouvellement des structures de base bat son plein, mais Mme Zouré n’est engagée dans aucun combat de succession. Elle demeure toutefois disponible pour servir les femmes de son parti comme elle s’y est toujours dédiée.

La Rédaction

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