Au rythme des indiscrétions : Des officiers maliens fournissent-ils les armes du désarmement ?

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Côte d’Ivoire : l’ONU lève l’embargo sur les armes
photo à titre illustratif

affirment certaines sources, au moment où la disparition d’importants stocks de l’armée fait polémique au point d’avoir  eu raison de certaines têtes de la Grande Muette. Nos sources rapportent, en effet, qu’elles s’achètent comme des petits pains à Gao, dans des proportions si effroyables qu’on peut penser à une recrudescence de la violence dans le septentrion sur fond de préparation des populations sédentaires pour  venger les atrocités subies pendant l’occupation djihadiste. Seulement voilà : les experts en la matière attribuent le phénomène à une autre donne : il semble, en effet, que les communautés préparent activement le processus du Désarment-Démobilisation –Réinsertion, communément appelé ‘DDR’. Il s’agit d’une étape très déterminante de la mise en œuvre de l’Accord que les parties-prenantes attendent de pied-ferme, en vue de positionner leurs membres respectifs pour la réinsertion socio-professionnelle à défaut d’une réintégration dans l’armée avec des grades. Pour la circonstance donc, même ceux qui n’ont jamais vu le maquis deviennent systématiquement des combattants et ont besoin, pour le prouver à l’heure du désarmement, d’une arme. Ceci expliquant cela, c’est peut-être l’explication la plus plausible de la disparition massive d’armes dans les magasins de l’armée nationale.

 

 

Brûlé vif au nez et  à la barbe d’IBK

La sentence à l’essence et à l’allumette contre les voleurs connaît un retour fracassant dans la capitale malienne en retrouvant peu à peu sa place dans les habitudes et normes populaires. A un point tel que peu de gens sont aujourd’hui choqués d’entendre parler des scènes horribles de cadavres calcinés gisant en pleine rue de Bamako. Et dire aussi que cette impitoyable justice des masses  populaire prend de l’ampleur au point de se moquer de la proximité du chef de l’Etat en personne. La semaine dernière, par exemple, un voleur de Jakarta a eu le malheur de tomber dans les mailles des habitants de Sénékoro, non loin de la résidence du président de la République. C’est là qu’il a été brulé vif devant le regard impuissant de l’armada de forces de l’ordre qui sécurisent les environs.  Ceux parmi eux qui ont osé s’approcher pour en savoir sur l’attroupement dans le voisinage du premier magistrat de la République, les bourreaux du malheureux voleur les ont envoyés paître avant d’exécuter leur terrible sentence comme bon leur semble. Indignés par la libération miraculeuse des voleurs aussitôt après leur arrestation, ils se moquent de plus en plus de la réputation d’IBK en tant qu’une incarnation de l’autorité de l’Etat.

 

Isaak Sidibé rate l’arrivée d’IBK

Le président de l’Assemblée, celui qui a le plus communiqué sur la souffrance du chef de l’Etat à son absence du pays pour cause de soin médical, aura été cependant le grand absent à l’accueil de ce dernier à l’Aéroport International  Modibo Keïta. Issaka Sidibé, selon toute évidence, a préféré ne pas renoncer à se rendre au Maroc où un déplacement du président d’Assemblée était programmé de longue date, c’est-à-dire bien avant les ennuis sanitaires du beau-père de sa fille. Il a ainsi raté l’arrivé du chef de l’Etat pour laquelle d’autres hauts responsables de la République se sont bousculés au portillon. Mais ce n’est pas le seul raté en rapport avec le même épisode. Une semaine auparavant, celui qui est censé remplacer IBK (en cas d’inaptitude) était monté au créneau au créneau pour expliquer à l’opinion l’état de santé du président de la République ainsi que l’état de progression de sa convalescence après l’intervention chirurgicale qu’il a subie en France. Le président de l’Assemblée nationale, pour la circonstance, a poussé l’indiscrétion jusqu’à annoncer que le patient était attendu au bercail le mercredi suivant. Ironie de calendrier, entre le jour annoncé et l’atterrissage d’IBK, il y a eu un décalage d’au moins quatre jours.

 

Le blues des Dfm

Les financiers des différents  départements ministériels vivent dans une angoisse insupportable et ne savent où donner de la tête avec l’avènement des nouvelles mesures et modalités de nomination des DFM ajouté aux mesures de restriction budgétaire annoncées par l’Hôtel des Finances. En effet, les budgets de fonctionnement ont été réduits de 40 pour cent pour tous les départements ministériels tandis que les contrats avec des fournisseurs accusent déjà un début d’exécution par anticipation. Sans être forcément engagées, les dépenses y afférentes sont pour la plupart déjà consommées. Conséquence : certains Directeurs des finances et du Matériel sont littéralement désorientés et ne savent à quels saints se vouer pour colmater les brèches par des arrangements avec leurs traditionnels fournisseurs.

Cette équation intervient dans la foulée d’un autre spleen causé par la nouvelle loi qui lie leur nomination au ministre des Finances alors qu’ils relèvent administrativement du ministère qu’ils servent. Comble de confusion !

 

Identification, la grande injustice !

Au bout d’une année plaine de battage médiatique pour inciter les usagers de téléphonie à l’identification, le constat est pour l’instant sans appel : c’est la grande majorité des Maliens qui ne sont pas identifiés aux niveaux des deux opérateurs. Pour contraindre leurs clientèles à s’y soumettre, Malitel et Orange n’ont apparemment d’autre choix que de recourir à des mesures de représailles comme la restriction des appels ou la suspension des lignes pendant que les files s’allongent devant leurs agences. Le hic, c’est que les clients sont en train de payer si lourdement pour une faute qui n’est point la leur. Au fait, il est écrit noir sur blanc dans le cahier des charges des opérateurs que l’attribution des lignes doit être assujettie à une identification préalable des usagers. Au lieu de quoi, chacun de son côté a opté pour l’accaparement massif de profit qui consiste à vendre les puces dans le désordre.  Quitte à en faire payer les frais, plusieurs années après, par une clientèle corvéable à souhait.

 

La nouvelle BMS fait le ménage

En attendant sa formalisation sans doute très prochaine, la nouvelle structure issue de l’absorption de la BHM est en pleine phase d’installation. De source bien introduite, en effet, l’emménagement des deux personnels fusionnés, dans le nouvel immeuble de la BMS, n’est qu’une question de temps. Le processus répond même d’une contrainte puisqu’aucune des résidences des deux banques ne peut réunir les deux effectifs cumulés. Parallèlement, le casting bat son plein quant au nouvel organigramme. On apprend par exemple que la direction du contentieux et du recouvrement est  désormais assurée par l’ancien chef du service juridique sous l’ancienne BMS, M. Oumar Sall.  Un autre cadre de cette structure, M. Ouologuem des ressources humaines, connaît également une promotion. Il devient l’un des deux Secrétaires généraux  adjoint de M. Sylla, précédemment contrôleur général de la défunte BHM. L’ancien poste de M Ouologuem a été éclaté en deux entités : les moyens généraux assuré par Sidibé de la BMS tandis que M Baby de la BHM hérite des ressources humaines. La liste n’est pas exhaustive.

 

Faible engouement pour la jeunesse Adéma

Le nouvellement des structures des mouvements affilés du PASJ bat son plein depuis le dernier congrès de ce parti qui en a donné le ton par des recommandations. Ainsi, pour le mouvement des femmes, deux tendances s’affrontent, selon nos sources. Elles sont respectivement conduites par Oumou Soumaré de Nara et la Directrice générale de l’ANAM, Mme Zouré Fadimata Maïga de Ménaka. Parti  comme sur un chapeau de roue, le processus de renouvellement des structures de base a été systématiquement interrompu sans doute pour amortir le choc des ambitions. Ce n’est pas le même engouement au niveau de la jeunesse du parti, laquelle nécessite également un régénérescence parce qu’animé depuis quelques années par des patriarches. Là, les ambitions se manifestent plus timidement, à défaut de ne même pas exister. On parle Ben Maouloud de Gao et de Papou. Haïdara de Bamako qui n’arrivent pas pour l’instant à soulever les foules derrières leurs causes respectives.

La Rédaction

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