La grande convergence prévue pour fin Mars prochain est sur le point de devenir une réalité. Annoncé tambour battant à l’issue de la dernière rencontre des hautes autorités et des protagonistes armés de l’Accord pour la paix et la réconciliation, ce qui avait été désigné sous le vocable de ‘’Forum de Kidal’’ n’en montrait naguère encore le moindre signe. Aucun acte n’avait été jusque-là posé dans le sens d’une quelconque organisation alors que l’annonce devait être suivie de la mise en place tout au moins de commissions d’organisation. Celles-ci ne sont finalement intervenues, selon nos sources, qu’en début de semaine dernière, soit à deux semaines seulement de l’échéance. Une donne qui prouve à tout le moins que l’événement aura bel et bien lieu quelles qu’en seront la talle et les conditions d’organisation parce que là ne réside pas vraiment l’essentiel. Il réside plutôt dans les éventuelles brèches qui seront ouvertes pour le retour de l’administration à Kidal, une ville verrouillée depuis l’échec de l’armée malienne conduite en aventure par l’ex-PM Moussa Mara. On ne peut donc s’attendre à un forum digne de ce nom, quoique les initiateurs et organisateurs, en l’occurrence le GATIA et la CMA, ait reçu selon certaines sources une manne de 200 millions pour l’événement. Serait-ce la rançon pour le retour de l’administration en otage depuis 2014 ? Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il s’agit d’un premier signe de réhabilitation d’une vieille habitude rompue par ATT : celle ayant jadis consisté à négocier par présence paisible de l’Etat dans le septentrion à coups d’espèces sonnantes et trébuchantes gracieusement distribuées aux tendances les plus nocives.
L’exploitation de la femme par la femme
Officiellement, la journée du 8 Mars est présentée à tous comme un symbole de liberté et d’émancipation de la gent, quoique soient énormes les disparités en les fossés qui séparent ses différentes composantes. Mais, plus que les inégalités entre femmes, la commémoration de cette date est devenu un filon pour les plus nanties, une occasion pour elle de profiter de l’ignorance de leurs sœurs dans le cadre de ce qui est devenu un effet de mode. En effet, la Journée de la Femme au Mali ne se fête jamais sans production massive de pagnes frappés du slogan retenu au niveau national et que les femmes s’arrachent comme des petits pains chaque année. Le hic c’est que d’année en année le prix des gadgets enregistre une hausse inexplicable à tous points de vue. Subventionné par l’Etat les pagnes du 8 Mars occasionnent une grande spéculation qui fait l’affaire d’une poignée de femmes qui y ont accès au prix du gros. De 3500 Francs, la demi-pièce peut être vendue à certains endroits jusqu’à 5 000 F CFA ou à un prix intermédiaire dans d’autres. Conséquence : les femmes les plus nanties créent la différence dans l’accès aux pagnes comme elles marquent la différence dans la jouissance des droits et avoirs
La Rédaction
