Le pouvoir prévoit l’organisation d’un référendum constitutionnel d’ici à la fin de l’année 2011. Au même moment, l’actualité politique est marquée par un débat sur le fichier électoral, qui doit servir de base pour l’organisation des élections générales de 2012. Pendant que certains sont favorables à un fichier issu du RAVEC, d’autres ont opté pour l’amélioration du fichier électoral issu du Recensement administratif à caractère électoral (RACE).
Dans cette atmosphère de division de la classe politique, comment le pouvoir compte-t-il s’y prendre pour l’organisation de ce référendum, d’autant plus qu’il n’y a pas fichier électoral qui fasse l’unanimité? Cette façon de faire n’est ni plus ni moins qu’une manière de créer l’illusion dans la tête des Maliens. Vu le temps imparti, l’urgence, c’est de se consacrer à la préparation des élections et de concevoir un fichier électoral fiable et consensuel, dans lequel tous les électeurs potentiels se retrouveront.
Ali Nouhoum Diallo lors du congrès du CNID
«Tous ceux qui optent le fichier RAVEC, optent pour une prolongation du mandat »
Intervenant au nom de son parti, l’ADEMA PASJ, lors du 5e congrès ordinaire du CNID FYT, le Pr Ali Nouhoum Diallo a tenté d’expliquer la position de son parti sur le choix du fichier électoral devant servir pour l’organisation des élections générales de 2012. Et il n’est pas aller par mille chemins pour se faire entendre. Pour le 10e Vice président de l’ADEMA PASJ, le gouvernement veut faire porter la probable non tenue des élections dans les délais constitutionnel par les partis. Selon lui, il n’est pas possible d’organiser les élections dans les délais constitutionnels avec un fichier issu du RAVEC. Il a aussi expliqué que son parti était auparavant favorable au fichier issu du RAVEC mais, à l’évidence, il s’est rendu que cela était impossible, vu le temps imparti et le coût de cette opération.