Révolte des femmes de Wabaria contre les islamistes

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À Wabaria, localité située à quelques kilomètres de la ville de Gao, l’atmosphère était tendue, la nuit du samedi dernier.  Fatiguées d’être confinées dans leur maison et privées de toutes libertés, les femmes du village ont décidé de briser, à l’unisson, le silence et de manifester leur ras-le-bol contre les islamistes. C’est une vieille dame qui a ouvert le bal, en se mettant nue, pour prouver sa colère.

Du coup, son geste a été suivi par les autres femmes du village. Paniqués et dépassés par les événements, les islamistes ont fini par abandonner le village. La révolte des femmes de Wabaria montre à quel point la situation s’est détériorée dans le nord où les femmes sont obligées de se confiner dans leurs maisons, à l’abri de tous regards. Elles sont interdites de faire du commerce, de circuler librement dans le village, sans oublier qu’elles doivent se couvrir de la tête aux pieds au quotidien. L’attitude des femmes de Wabaria est à saluer et commence à faire des émules dans le reste des zones occupées. Avant celles-ci, les femmes de la ville de Tombouctou ont exprimé leur mécontentement face à l’application de la charia. Ce qui a motivé la création d’une prison pour femmes dans la localité.

Iyad Ag Ghali ou Cheikh Abou Elfadel ?

Iyad Ag Ghali cherche à redorer son image auprès de sa communauté et des instances africaines, notamment dans les pays arabes. Mais, apparemment sans grande réussite pour le moment. Des membres d’Ançar Dine étaient récemment  en tournée dans le Golf pour rencontrer des rois et des princes afin d’adhérer à leur cause. Déjà, la moisson semble bonne. Mais, le hic pour certains envoyés d’Iyad, c’est qu’ils ont découvert dans le Golf qu’Iyad Ag Ghali s’appelle plutôt Cheikh Abou Elfadel. À leur retour à Kidal, Iyad leur fera savoir que c’est son nom en arabe et c’est avec ce nom qu’il travaille dans les pays arabes. C’est après cette mission dans certains pays arabes et dans le Golf qu’Ançar Dine a haussé le ton. Dans un  communiqué  laconique signé par cheikh Abou Elfadel (Iyad Ag Ghaly), qu’Ançardine demande l’autonomie. Le texte revient d’abord sur les efforts réalisés ces derniers mois par la médiation burkinabè en faveur des négociations avec le pouvoir de Bamako.

Le payeur des bérets à Kati

Depuis l’affaire dite des bérets rouges, beaucoup de choses ont été dites, mais aujourd’hui, grâce à l’implication du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, la normalisation commence à se matérialiser sur le terrain. En effet, le régiment des Para commandos serait en cours de réhabilitation et bon nombre de bérets rouges ont commencé à percevoir leurs sous chez le payeur à Kati. Et cela, parce que le régiment des Para commandos relève de l’Armée de terre. Du coup, ces éléments doivent percevoir leurs salaires au niveau du payeur de la 3ème région militaire, dont Kati relève. Selon nos informations, aucun béret rouge n’a été radié ; le payeur se dit même gêné d’avoir sur lui les soldes de ceux qui sont dans la nature. Il demande à ces militaires de se présenter. Mais résidant à Kati, cela serait-il possible?

Les prisonniers de Kati ont parlé

D’après le chef des opérations de la coordination des associations de Kati,  bon nombre de militaires arrêtés dans l’affaire des bérets rouges ont des révélations sur les réelles intentions des hommes en képi rouge. Il nous a fait savoir que beaucoup de bérets rouges ont donné des noms des hommes politiques et des officiers supérieurs qui étaient avec eux dans leur coup. Avant d’ajouter qu’ils ont parlé, sous la pression et les tortures ; des  propos qui ont été d’après lui  filmés et enregistrés. Le chef des opérations de la coordination des associations, Ibrahim Moctar Maïga,  répondait aux questions des journalistes lors de la conférence de presse animée par le Collectif des patriotes (Copa), le vendredi 4 janvier 2013, à la Maison de la presse du Mali.

La peur chez les islamistes

Selon les populations de Nianfunké, Diré et Goundam, la peur a gagné les islamistes armés qui, malgré tout, continuent de s’adonner à des actions spectaculaires. «Ils ont peur. Les nuits, ils ne font plus de contrôles et à chaque réunion, ils parlent du retour possible de l’Etat dans les zones occupées», nous a confié un jeune de Diré qui fait partie des membres de la brigade des jeunes de la localité. Il a ajouté que les islamistes sont pressés de pouvoir négocier avec les autorités maliennes. En tout cas, les islamistes craignent la création de bases de miliciens, tout au long de la ligne de front.

Commandant Diassana arrêté

Selon le chef opération de la coordination des associations de Kati, Ibrahim  Moctar Maïga, l’aide de camp de l’ancien Premier ministre est arrêté par Kati. Car, le jour de l’arrestation de Cheick Modibo Diarra, il a été le seul militaire à s’y opposer.  «C’est pourquoi, Diassana  a été arrêté. Mais, c’est tout juste pour des interrogatoires, après, il sera libéré. Sa vie n’est pas en danger», nous a-t-on confirmé. En tout cas, son arrestation fait des grincements des dents au niveau de son corps d’attache, les gendarmes, car il est avant tout un officier qui était en mission et non «un apatride».

La peur bleue de Blaise Compaoré

Le Burkina Faso est devenu le fief du Mnla, car, en plus de la branche politique, celle militaire qui a considérablement diminué, vivait à Ouagadougou. Au lieu des camps de réfugiés, ils faisaient la fiesta dans la capitale avec des véhicules aux couleurs du Mnla. Ce qui a commencé à choquer les Burkinabé. C’est ainsi que Blaise Compaoré leur a demandé d’obtempérer ou de chercher un endroit sûr pour leurs engins. La peur augmentait chez le président du Faso, car il a aussi des mécontents de plusieurs années. C’est ainsi que 80 éléments du Mnla ont quitté le Burkina Faso et sont arrivés en Mauritanie. Qui a autorisé l’entrée de ces  combattants terroristes et apatrides du Mnla à entrer sur son territoire après avoir remis leurs armes. Selon beaucoup de Burkinabés, ces combattants du Mnla sont insupportables.

Le vieux caïman, symbole de la ville de Kidal, massacré

Le plus célèbre des caïmans du Mali a été sauvagement tué par les islamistes à Kidal. Ce caïman est le symbole de la ville de Kidal, car il existe depuis 1948. Il a été retrouvé le 2 janvier 2013, le crâne fracassé sans qu’on ne sache ceux qui en sont les coupables. L’on se rappelle que cette bête avait refusé de s’alimenter, après la fermeture de la prison de Kidal. Il a vécu longtemps et était surtout familier avec les prisonniers de cette ville. Il était devenu vieux et inoffensif, plusieurs personnes lors de leur passage à Kidal, rendaient visite au vieux caïman. Sa ration alimentaire était assurée par le préfet de Kidal. On se rappelle aussi que l’ex-Première dame avait donné une somme importante pour sa prise en charge.

Air-Mali, aucune perspective

Le Directeur général d’Air-Mali a profité d’une rencontre sur la crise des entreprises, pour donner les raisons profondes de la chute d’Air-Mali. Qui n’a actuellement qu’un seul avion. Selon le DG Abdrahamane Berthé, cette chute a commencé en 2008 après les prises d’otages dans les pays, voisins, puis en 2011 au Mali. Ce qui a réduit les vols locaux et donné un coup de freins au tourisme. Bamako commence alors à ne plus être une destination sûre pour les grandes rencontres. La société a perdu 60% de sa clientèle. À tout cela, est venu s’ajouter le coup d’Etat du 22 mars 2012. Aujourd’hui, selon M. Berthé, il y aura un second licenciement, car il n’y aucune perspective de reprise des activités en 2013. C’est dire que les 9 mois ne sont qu’indicatifs, et pire, d’autres chefs de famille vont bientôt aller en chômage.

La Rédaction

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