Le remaniement ministériel a permis au président de la République Amadou Toumani Touré de se débarrasser de certains de ses ministres jugés encombrants.
On pense même qu’il s’est débarrassé des mauvaises graines. C’est le constat que l’opinion a pu faire en tout cas. Au nombre de ceux-ci, il y a le ministre des Mines Abou Bacar Traoré qui aurait précipité le limogeage du gouvernement. Il y a aussi ceux qui étaient bons à rien faire, comme le ministre Fatoumata Guindo ou encore ceux qui sont mêlés dans des affaires claires-obscures qui ont terni l’image de notre pays. Inutile de se mettre à citer, ils se reconnaissent. Ce qui est sûr, ce sont les mauvaises graines qui sont extirpées du groupe.
Mais il paraît que beaucoup de ministres congédiés en veulent désormais à mort l’homme par qui leur malheur est arrivé : Abou Bacar Traoré.
Le conseil des ministres fatidique
C’est à la faveur du conseil de ministre du mercredi 30 mars que le président a décidé de révoquer le gouvernement. Sans en informer au préalable ses ministres. Contre toute attente, ATT, à l’issue du Conseil, a informé ses ministres de leur révocation. Certains ont failli piquer leur première crise cardiaque. Mais comme on était à la veille d’avril, il y en a qui ont pensé à un poisson d’avril.
Mais l’air sérieux et solennel du président a vite désillusionné ceux qui ont dû croire à une blague.
A quoi rime la vie d’un ancien ministre ?
Quand on sort d’un gouvernement par la grande porte on peut bomber la poitrine partout où on passe, mais quand on est congédié d’une équipe, impossible de regarder les autres dans les yeux. C’est le cas de plusieurs désormais anciens ministres du gouvernement de Modibo Sidibé.
Il y a en a qui trainent des casseroles selon le rapport du Vérificateur général, d’autres se trouvent être mêlés dans des affaires pas claires. C’est le cas de ce ministre dont ses anciens collaborateurs ne se précipitent plus pour répondre, par exemple, à ses appels téléphoniques. Il passe dans son quartier et partout inaperçu et selon des remarques, il salue tout le monde maintenant dans le quartier depuis qu’il n’est plus ministre. Ironie du sort. Au fait, croyez-moi, la vie d’un ancien ministre est infernal pour certains.
Quand le parti Sadi force l’admiration
Oumar Mariko ne veut pas être incohérent avec lui-même. Consulté par le président ATT à travers Cheick Oumar Sissoko, président du parti, il a décliné l’offre d’avoir un ministre au gouvernement. Et, il n’a pas hésité un seul instant à se fendre d’un communiqué pour donner les raisons qui ont poussé son parti à décliner l’offre du président. Car pour lui, il est contradictoire de critiquer la politique générale du gouvernement, le Pdes, et être dans le même gouvernement. Même si Oumar Mariko l’a fait par le passé, pendant le premier mandat d’ATT, son parti était représenté au gouvernement et il critiquait le même gouvernement, cette fois, il aura forcé l’admiration.
Campagne cotonnière 2011
La CMDT ambitionne de produire 2 millions de tonnes de Coton graine
Cette année, ‘nous voulons frapper fort : produire 2 millions de tonne de coton graine et 500 000 tonnes de céréales’, déclare le PDG de la Compagnie malienne des textiles, Tiénan Coulibaly. Sa structure, à travers, l’union nationale des sociétés coopératives du coton, ambitionne de relancer la cotonculture par la production record de 2 millions de tonnes de coton graine et 500 000 tonnes de céréales dans les zones productrices de coton (Zone CMDT). Le PDG de la CMDT et le président de l’APCAM, Bakary Togola entendent réaliser cette promesse afin de juguler les maux qui asphyxient le secteur agricole. Pour stimuler les paysans, la CMDT s’engage à payer aux cotonculteurs leur dû, mais aussi à revoir à la hausse le prix du kilo du coton et la subvention des intrants agricoles. Le prix du kilo sera ramené à 255. Quant au sac d’engrais cette année, il sera cédé à 12500 francs CFA. La CMDT et l’APCAM en appellent également à la professionnalisation du secteur par l’implication de diplômés. Elles souhaitent se lancer dans la sensibilisation de jeunes orpailleurs afin qu’ils reviennent cultiver pendant la saison.
