Avec Choguel post-maladie, on est manifestement loin du Premier ministre qui soulève d’habitude les foules par ses adresses fracassantes contre la France. Contraint à plusieurs mois d’alitement pour les besoins d’un repos forcé, le chef du Gouvernement de la rectification signe certes un miraculeux retour à la Primature, mais il paraît visiblement en deçà de ses facultés et de la plénitude de ses aptitudes. Il nous revient d’ailleurs, de source bien introduite, qu’au repos forcé a aussitôt succédé l’observance d’un régime médicales de rigueur selon lequel l’ancien patient de Clinique Pasteur serait contraint à ménager ses efforts dans l’exercice de ses fonctions : audiences avec un nombre de visiteurs limités, prises de parole dosées et mesurées en public, etc. Autant de restrictions apparemment incompatibles avec le rôle que le PM s’est assigné dans le fonctionnement de la Transition qu’il se sent obligé de magnifier à la moindre occasion. Sauf qu’en sur sollicitant ses énergies pour ce faire, le porte-parole du M5 – RFP effectue du très mauvais pied un retour sur la scène qu’il a voulu marquer par une persistance dans les affabulations qui ne prospèrent plus. À Segou, dans le cadre de la commémoration de la «Journée de la Souveraineté Retrouvée», la pilule d’une présence potentielle de l’armée sur l’ensemble du territoire nationale n’a par exemple pas passé dans l’opinion et marque visiblement la sortie la plus mitigée d’un PM pourtant silencieux depuis qu’il ne garde plus le lit.
Quand le Mali rend la monnaie à la Sous-région
À une année, jour plus jour, du déclenchement de l’embargo conjoint de l’Uemoa et de la CEDEAO contre le Mali, les rôles paraissent s’inverser à en juger par l’allure où Bamako se démarque progressivement de ses obligations communautaires. En plus de présenter la démarche des deux organisations sous-régionales comme une référence de «souveraineté retrouvée» de notre pays, les autorités de la Transition ne se sentent obligées par aucun des principes fondateurs sur lesquels reposent la libre circulation des personnes et des biens ou encore le marché commun. En attestent certaines mesures drastiques qui risquent de faire jaser au sein desdites organisations tant leur ampleur tranche avec l’appartenance à un marché commun. En effet, après les céréales maliennes sur lesquelles un embargo est en vigueur depuis quelques mois, les mesures protectionnistes viennent d’être étendues au produit dérivé de la principale culture industrielle du Mali, le coton-graine en l’occurrence. À l’instar du riz et du maïs, entre autres, les instructions fermes viennent d’être données pour le blocage à l’exportation du coton – graine, à travers des circulaires qui affluent depuis quelques jours du côté des structures étatiques responsables des frontières. À un point tel qu’il y a lieu de se demander si les pays voisins consomment encore des produits en provenance du Mali. Pour vrai que les mesures puissent se justifier par les aléas alimentaires à l’échelle mondiale, leur flagrance sonne comme une cinglante réponse aux restrictions ayant imposé au Mali le recours à des corridors de fortune pour s’approvisionner en denrées.
Après le bercail, CHATTO CISSÉ magnifiée à l’échelle mondiale
L’ascension de la charismatique élue de Bourem est si fulgurances en ce début d’année qu’on est tenté de parler d’année de CHATTO CISSÉ, récemment porté sur le piédestal par les siens au bercail avec à la clé le baptême du lycée de Bourem au nom de Assaita Alassane CISSÉ. Aussitôt après cette consécration, la présidente d’honneur du Parlement Panafricain devait savourer une autre coupe hors des frontières du Mali. Cette fois c’est au Congo, selon le groupe Watsapp de ses amis, que la coqueluche de Wani et de Taboye a été choisie comme conseillère spéciale du président Sassou N’Guessou qu’elle représente désormais auprès de l’Organisation Mondiale des Experts. Chatto CISSÉ, de source concordante, a reçu son accréditation il y’a une semaine jour pour jour lundi et va siéger pour le compte de Brazzaville au sein de l’organisation mondiale jusqu’en 2024 pour un mandat à effet rétroactif à compter de mars 2022. Cette nouvelle corde vient en renfort de l’enviable arc diplomatique qu’elle porte à l’échelle continentale depuis la perte de la présidence du Parlement panafricain occasionnée par la suspension du Mali de toutes les instances parlementaires internationales.