Suite au retour de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dans la localité d’Anéfis, le Gouvernement malien a exprimé sa vive préoccupation. En effet, dans un communiqué rendu public ce samedi 19 septembre, il condamne avec fermeté cette situation qui constitue, rappelle-t-il, une grave violation de l’Accord et est de nature à compromettre les chances de succès de la politique d’apaisement à laquelle le Gouvernement a réaffirmé son attachement. Partant, il a demandé à la CMA de procéder, dans les meilleurs délais et sans conditions, au retrait de ses éléments armés d’Anéfis. Aussi, attire t-il l’attention de la mission onusienne de stabilisation du Mali, Minusma, sur la nécessité d’assumer toutes ses responsabilités conformément à son mandat de stabilisation, de la paix et de protection des populations civiles. Tout en réaffirmant sa ferme volonté de respecter ses engagements, le Gouvernement a lancé un appel à l’ensemble des parties signataires de l’Accord ainsi qu’à la médiation internationale pour une mobilisation générale en faveur de la restauration de la paix. Rappelons qu’en août dernier, suite à de violents combats, les éléments de la Plateforme avaient chassé ceux de la Coordination d’Anéfis, une localité située à une centaine de kilomètres de Kidal. Mais, sous la pression de la médiation internationale et l’implication personnelle du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, la Plateforme avait accepté de partir d’Anefis, où la CMA a signé son retour depuis le 18 septembre 2015.
SITUATION SECURITAIRE A ANEFIS
L’Opposition désapprouve l’occupation de la ville par la CMA
A l’occasion du point presse qu’il a animé, les journalistes ont voulu avoir l’avis du Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, sur la situation sécuritaire au Mali en général et à Anéfis en particulier. En réponse aux questions des confrères, il n’a pas caché son amertume de voir cette ville martyre occupée à nouveau par un autre groupe armé. Dans sa réponse, il a manifesté son désaccord quant à l’occupation d’Anefis par la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) en lieu et place de la Plateforme. «Nous aurions souhaité que les Forces armées maliennes et la Minusma sécurisent la ville d’Anéfis», a-t-il déclaré. En clair, l’opposition désapprouve cette situation qui n’a que trop duré et s’impatiente de voir les autorités du pays assumer toute leur responsabilité pour la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. Car, jusqu’à présent, déplorent les opposants, les premiers responsables du pays se font raconter les choses par la presse, en l’occurrence l’instauration d’une zone de sécurité de 20 km autour de Kidal par la Minusma à la suite de la reprise d’Anéfis par le Gatia.
CANTONNEMENT DES EX-COMBATTANTS
Huit (8) sites seront validés d’ici à la mi-octobre
Le cantonnement des combattants de la Plateforme et ceux de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) était à l’ordre du jour de la deuxième réunion de la Commission technique de sécurité (CTS), tenue le jeudi 17 septembre au siège de la Minusma, à Bamako. A cette rencontre à laquelle la CMA n’a pas participé, la Plateforme des mouvements d’autodéfense a exprimé ses six préférences en matière de sites de cantonnement, lesquels sites devraient faire l’objet de reconnaissance par la Minusma dans les jours à venir. Au même titre, la Coordination a été invitée à faire part, dès que possible, de ses préférences. Ce, afin que le processus de validation soit finalisé d’ici la mi-octobre. Sur ces 12 propositions, 8 sites de cantonnement seront au final retenus.
Parmi les points abordés durant cette réunion figuraient les violations du cessez-le-feu au Nord-ouest de Goundam, ainsi que celles autour d’Anéfis et Aguelhok. Le Commandant de la Force de la Minusma, le Général Michael Lollesgaard, a exhorté la Plateforme à revenir aux positions qu’elle occupait au 20 juin 2015, date du parachèvement de l’Accord de Paix. Il a également saisi cette occasion pour lancer un appel à la CMA d’en faire de même.
La prochaine réunion de la CTS est prévue le 29 septembre.
COUP D’ETAT AU BURKINA-FASO L’ombre de Blaise Compaoré plane encore
Les Burkinabè n’étaient pas peu fiers de la leçon de démocratie qu’ils ont donnée à l’Afrique par le soulèvement populaire qui a contraint le dictateur Compaoré à quitter précipitamment le pouvoir en octobre dernier. Les émeutiers d’octobre 2014 de Ouaga et de Bobo ont admirablement bravé l’entêtement de Compaoré à opérer un passage en force pour obtenir la modification de la constitution. Ils ont surfé aussi sur la bienveillance des forces armées qui ont étrangement laissé faire. Les précédents libyen et malien étaient encore frais dans les mémoires et le dictateur a préféré la fuite à une résistance qui aurait pu se révéler suicidaire. Cependant, le coup d’Etat qui vient d’être perpétré par le général Diendéré, puschiste invétéré et exécutant des basses besognes de Compaoré depuis les années Sankara, rappelle brutalement les Burkinabè à la triste réalité que le pouvoir restera encore pour longtemps en Afrique (à l’exception de quelques rares pays) au bout du fusil. Pendant cette courte transition de moins d’un an, les rapports de force au sein de la société burkinabè et singulièrement au sein de l’armée n’ont jamais été favorables aux autorités de la transition. La vraie raison de ce putsch visiblement bien préparé par Diendéré en complicité active ou passive de son mentor Compaoré, réfugié en Côte d’Ivoire toute proche est de remettre tout à plat, pour revenir à cette démocratie dite consensuelle où l’impunité règne en maître.
CROISSANCE ECONOMIQUE DE 7,2% en 2014
Selon Soumaïla Cissé, ce taux n’est pas extraordinaire
Dans son discours bilan des deux ans d’IBK au pouvoir, face à la presse, le samedi dernier, le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a relativisé le taux de croissance affiché. En sa qualité d’ancien ministre de l’Economie et des finances, Soumaïla Cissé s’est prononcé sur le taux de croissance de 7,2% affiché en 2014. Pour lui, le grand commentaire fait par le régime sur le taux de 7,2% de croissance en 2014 est à relativiser car il ne s’agit pas d’une performance particulière. Le taux de croissance d’une année normale, explique-t-il, est toujours très élèvé par rapport à une année précédente, mauvaise ou de crise. De façon générale, poursuit Cissé, sur la période 2012-2014 le taux de croissance économique moyen a été́ de 3% contre un taux démographique de 3,6% sur la même période. «Indiscutablement le taux affiché en 2014 est élevé mais pas extraordinaire. Il n’a pas infléchi le taux de pauvreté qui reste toujours de 46% en 2014», a-t-il précisé.
VIE DE NOS INSTITUTIONS
Oumarou Ag Mohamed Ibrahim à la tête de l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel
C’est désormais officiel, le président du Haut Conseil des collectivités, Oumar Ag Mohamed Ibrahim, vient d’être commis à la tête d’une nouvelle structure qui vient de voir le jour : l’Autorité administrative indépendante dénommée ‘’Autorité pour la Protection des Données à caractère Personnel pour défendre les droits collectifs et personnels des citoyens maliens englués dans un monde où la cybercriminalité, avec sa cohorte de violations en tous genres, notamment celles relevant des domaines privé et public, n’en finit de précipiter notre société dans une insécurité aux effluves dévastatrices. Cette décision des plus Hautes Autorités du pays vient combler un vide en mettant le Mali au diapason des autres nations en matière de sécurisation des données personnelles, dans un secteur aussi sensible et hautement stratégique que celui de l’informatique, de la téléphonie, de la télématique et de la cybernétique. Cette nomination est une véritable promotion pour l’homme qui vient de boucler dix ans à la tête du Haut conseil des collectivités. Il a lui-même annoncé officiellement qu’il n’est plus intéressé par l’institution après deux mandats. D’ailleurs, l’avenir de cette institution reste à déterminer car avec la régionalisation poussée et le renforcement des pouvoirs des assemblées régionales, sa durée de vie est comptée.
POSTE DE CONTOLE DE KENIEBA
Le racket des policiers sur les pauvres citoyens
Incroyable mais vrai. Kiénéba zone aurifère par excellence dans la région de Kayes est pris d’assaut par les citoyens tant nationaux qu’étrangers à cause des sites d’orpaillages et des sociétés minières qui s’y trouvent. Mais ce que ces citoyens à la quête quotidienne d’un mieux être oublient, il ne fait pas bon vivre sur la route avec les policiers qui sont stationnés au poste de contrôle de cette localité sur l’axe Kita-Bamako. Car tous les taxis-motos et autres moyens de déplacement pour se rendre sur les sites aurifères sont sifflés par les flics en poste. Une fois sifflés et stationnés, les policiers procèdent au contrôle d’identité. Si vous êtes citoyens maliens, vous déboursez la somme de 500Fcfa et 1000Fcfa pour les non nationaux. Et cela malgré la grogne des chauffeurs de taxi-motos, qui se disent fatigués par ces tracasseries des policiers à ce poste. S.D est un chauffeur de taxi-moto, voici ce qu’il a bien voulu nous confier « tous les jours les policiers rackettent nos clients et quand tu essayes de prendre la défense de ton client, il confisque ta moto sous prétexte que tu n’as pas d’autorisation pour ce genre de transport. Oubliant que nous payons la vignette chaque année. Sans oublier que ces derniers nous font souvent des commissions que nous exécutons sans demander une contrepartie en retour en longueur de journée. » Monsieur le ministre de la sécurité, vous êtes fortement interpellé par ce comportement pas catholique de ces agents véreux qui rackettent de braves citoyens qui sont à la quête de pitance pour faire face à leur devoir journalier de responsable de famille.
POSTE DE CONTROLE DE KENIEBA-KITA ET KATI
Des cavernes d’Ali Baba pour les Gabelous
Le racket n’est plus un crime au Mali, mais un effet de mode en ce moment. Et les mieux nantis pour se faire fortune sans trop d’effort sont bien sûr les douaniers. Pour la simple raison que ces derniers se font bien la poche dans les différents postes de contrôle entre Kéniéba et Kati. En effet, nous avons pu nous rendre compte du racket effectué par les douaniers à ces différents postes, et ce sont les pauvres transporteurs et commerçants qui en prennent les pots cassés. Les différentes compagnies de transport qui desservent l’Axe Bamako-Dakar ont gros sur le cœur mais ne peuvent que se remettre au bon Dieu, car les gabelous sur la route leur font perdre assez de temps, rien que pour des billets de banque. Chaque car en provenance de Dakar doit débourser la somme de 50.000 voire 100.000Fcfa pour corrompre les douaniers en poste dans ces différents corridors. Ce qui fâche le plus est que malgré les quittances de dédouanement que possèdent les commerçants qui empruntent ces compagnies, ils doivent mettre la main à la poche. Et le hic est que tous ces sous encaissés vont dans leur propre poche et non dans les caisses de l’Etat. Il urge que le Directeur Général se penche sur la question des barrages douaniers sur les corridors maliens, car trop de racket tue l’économie d’un pays.
AFFAIRE FONCIERE A KALABAMBOUGOU
David Dakouo recouvre la liberté provisoire
La requête de mise en liberté adressée au Tribunal de grande instance de la Commune IV du district de Bamako a été examinée le mecredi 16 septembre 2015. Ainsi, le juge a décidé d’accorder la liberté provisoire à David Dakouo, président du bureau du Conseil national de la jeunesse, bureau de Kalabambougou. L’arrestation de M. Dakouo, depuis fin août dernier, fait suite à une affaire foncière qui oppose, depuis quelques semaines, la jeunesse du quartier à une riche dame du nom de Mariam. En effet, cette dernière a entrepris la construction d’une école privée sur une parcelle sur laquelle elle dit avoir contracté un bail avec les autorités administratives du district de Bamako, selon des sources proches de la jeunesse. Mais la dame a vu son chantier fréquemment saboté par des jeunes qui y jouent, depuis des années, au football. Ces derniers affirment que la parcelle querellée est réservée à la construction d’une école communautaire, pas question donc qu’elle tombe dans le champ d’une propriété privée. Depuis lors, les deux camps sont engagés dans un bras de fer.
Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions.
BENSO TRANSPORT La galère des passagers sur l’axe Dakar-Bamako
Décidément, les responsables de la compagnie Benso-Transport ont du pain sur la planche. Pour la simple raison que les chauffeurs qui font l’axe Bamako-Dakar se soucient peu de leurs clients. Au lieu de modifier les bus une fois chez nous, avec des vitres sur les côtés, ses bus restent intacts comme ils sont arrivés de la France. Mais on vous fait savoir que ces bus sont climatisés, mais à peine vous quittez la gare routière de Dakar que les conducteurs arrêtent la climatisation. Du coup c’est la chaleur, et malgré la grogne des passagers, les chauffeurs et leurs apprentis jouent à la sourde oreille. Si vous persistez, ils vous répondent par des mots grossiers. Toute chose qui a contraint beaucoup de leur clientèle à se diriger vers d’autres compagnies, où la climatisation n’est pas un luxe mais un droit pour leur passager, avec une oreille attentive à l’endroit de leur client. Il urge que les responsables prennent le problème à bras le corps, s’ils ne veulent pas mettre la clé sous le paillasson un beau matin.
ECHANGES TRANSFRONTALIERS Les policiers et gendarmes prélèvent 20.000 F Cfa par camion
Depuis longtemps, le phénomène du racket sur les corridors maliens a pris une proportion inquiétante. Des simples voyageurs aux camions de transports de marchandises sont contraints de passer aux postes à péages instaurés par les policiers et gendarmes sur les différents corridors.
Le phénomène n’est pas nouveau sur les corridors maliens, voire de la sous-région. Mais la pratique a pris des proportions inquiétantes. Surtout à l’approche de la fête de Tabaski, où tout le monde aspire à avoir un mouton le jour de la fête pour bien se régaler en famille. Ce comportement des agents de sécurité est en train de saper la reprise économique, et, partant, le retour massif des opérateurs économiques vers le Mali. Sur une distance de 600 kilomètres, les barrages foisonnent et on en dénombre 7 au moins et formellement identifiés par les usagers du corridor Bamako-Dakar. Et à chaque barrage tenu à ce jour, par les hommes en armes, il faut débourser obligatoirement 20.000 Fcfa. Ce qui donne sur les 7 la rondelette somme de 140.000 Fcfa de faux- frais par remorque et gros camion. Sans compter le coût du carburant. Trop de tracasseries et il faudra que les policiers et gendarmes maliens sachent que le pays gagnerait à encourager la fluidité routière pour encourager les transporteurs à emprunter la destination Mali pour les affaires. Car, par ce comportement, ils font perdre au pays non seulement beaucoup de temps mais aussi de l’argent.
MINISTERE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE
Bientôt une ligne de crédit de pour aider les bouchers
Dans le souci d’aider les commerçants détaillants de notre pays, le département en charge du commerce et de l’industrie s’apprête à octroyer un crédit revolving de 500 000 F Cfa pour aider les bouchers du Mali. C’est le Directeur national du commerce et de la concurrence qui l’a affirmé récemment lors d’une rencontre avec les responsables de la filière bétail-viande. Avant lui, le ministre Abdel Karim Konaté l’avait souligné dans une de ses récentes sorties. Cette opération n’est pas nouvelle, il y a déjà eu une opération similaire qui a concerné 500 bouchers. Elle vise à aider les bouchers à relancer leurs activités. Mais il y a des conditions d’attribution et des modalités de paiement très strictes. La dernière fois, le ministre a insisté sur les délais de remboursement. Si une deuxième opération est lancée, cela signifie que la première a été une réussite. On apprend que cette opération est prévue dans le cadre d’un programme spécial que le département s’apprête à lancer. A suivre.
J’espere que pour une fois IBK sera entendu par la MINUSMA… sinon…..
Il est temps pour la population de descendre sur Sebenikoro pour lui chauffer ses grosses charnues de fesses ….
Affaire intéressante a suivre, c’est le gouvernement qui va retirer cette demande comme il a retirer les mandats d’arrêt.
La plateforme oui, sinon la cma, qui est aussi un gouvernement a part, n’obéit pas aux injonctions du gouvernement malien.
Si c’était la minusma ou la France ils allaient se retirer mais le gouvernement malien qui leur égal pas question. IBK et son gouvernement se leurrent. Ils savent que la cma ne va se retirer. Ils sont adosses a plus fort.
Le gouvernement demande a la CMA de “S’EN RETIRER”, cher journaleux. “S’y retirer” signifie le contraire, c’est a dire y aller.
Comments are closed.