Alors que la rentrée scolaire est prévue dans moins d’un mois, plusieurs écoles restent fermées au Centre et au Nord du pays. L’UNICEF estime que plus de 380 mille enfants sont déscolarisés dans les zones de conflits. A ces problèmes d’insécurité, s’ajoutent les inondations qui continuent de faire des sans-abris dans plusieurs localités. Ces ménages pour la plupart sont recasés dans des salles de classe. Lors de la rentrée scolaire de 2017, plus de 400 écoles étaient fermées, soit 120 de plus qu’en 2016. C’est ce qu’indique un rapport de l’organisation des Nations-Unies pour l’enfance, Unicef. Les régions de Mopti et Kidal sont les plus touchées par cette situation. À Mopti, près de 200 écoles sont fermées et à Kidal sur 71 écoles seulement une était ouverte l’année dernière. Cette situation s’expliquerait par la présence des groupes armés et les conflits intercommunautaires qui sévissent dans ces zones. A cela, s’ajoute les fortes pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays. Elles ont causé d’énormes dégâts notamment l’effondrement de beaucoup d’habitations au Nord. Ces familles sont actuellement logées dans des écoles. A moins d’un mois de la rentrée scolaire, l’orientation des élèves ayant obtenus le diplôme d’études fondamentales (DEF) n’est toujours pas effectif.
Réfugiés :
Le nombre de déplacés continue d’augmenter au centre et au nord
Le nombre de déplacés a bondi dans le nord et le centre du Mali, où les conflits armés et les opérations militaires sont en recrudescence, a averti vendredi le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), alors que la Croix-Rouge tente de convaincre les groupes armés de “faciliter” la tâche des acteurs humanitaires. “Les combats intercommunautaires, la recrudescence de groupes armés ainsi que la multiplication des opérations militaires dans le centre et le nord du Mali ont provoqué le déplacement de près de 50.000 personnes depuis janvier”, soit une augmentation de 60% par rapport à la même période de l’an dernier, affirme dans un communiqué l’ONG norvégienne. “Il est très préoccupant de constater le niveau de ressources investies dans les opérations militaires lorsque des milliers de personnes fuient chaque jour leurs habitations et n’ont absolument pas de quoi se nourrir”, a commenté le chef de mission du NRC au Mali, Hassane Hamadou. En déplacement fin août à Ménaka , l’une des zones les plus instables du pays, un haut responsable pour l’Afrique du Comité international de la Croix-Rouge, Patrick Youssef, a “demandé” aux représentants des groupes armés locaux de “respecter la vie et de la dignité des civils et de faciliter la mission des acteurs humanitaires”. Selon la Croix-Rouge, quelque 800 familles, soit environ 5.000 personnes, ont trouvé refuge dans des camps de fortune à Ménaka et à Andramboukane au nord du pays. En déplacement fin août à Ménaka, un haut responsable pour l’Afrique du CICR a “demandé” aux groupes armés de “respecter la vie et de la dignité des civils et de faciliter la mission des acteurs humanitaires”. A Ménaka, des déplacés ayant fui les conflits communautaires, sont revenus dans la ville. Mais ceux-ci vivent pour la plupart dans la précarité.
Minusma :
51 casques bleus Tchadiens décédés au Mali
Le mercredi 4 septembre, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) a rendu un dernier hommage à Momongar Anatol Douba, 51ème soldat tchadien mort dans le cadre de cette opération de maintien de la paix.
Décédé le 28 août 2018 dans un accident, Momongar Anatol Douba est le 51ème Casque bleu tchadien qui perd la vie dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). A la fin de 2017, sur les 57 décès de militaires et policiers tchadiens au service des opérations de maintien de la paix, 47 sont survenus au Mali depuis 2013, selon les Nations unies. « Nous rendons hommage aux Tchadiens qui ont fait le sacrifice ultime au service de la paix, et remercions le peuple et le gouvernement du Tchad pour leur partenariat continu avec l’ONU et leur engagement pour la paix », faisait savoir en début d’année Jean-Pierre Lacroix.
Etats-Unis :
Le (GSIM) placé sur la liste noire des « organisations terroristes »
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel responsable notamment des attentats de mars à Ouagadougou, a été placé mercredi sur la liste noire américaine des “organisations terroristes”. Cette décision “vise à empêcher au GSIM d’avoir accès aux ressources nécessaires pour planifier et perpétrer des attaques terroristes”, a déclaré le département d’Etat américain dans un communiqué. Les éventuels biens ou intérêts aux Etats-Unis de ce groupe jihadiste lié à Al-Qaïda sont gelés, et les ressortissants américains ne peuvent plus faire affaire avec lui ni lui apporter un quelconque soutien matériel ou financier. Le GSIM est une alliance regroupant depuis le printemps 2017 plusieurs entités du Sahel liées à Al-Qaïda comme Ansar Dine du jihadiste malien Iyad Ag Ghaly, Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et L’Emirat du Sahara, une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La plupart de ces groupes, ainsi qu’Iyad Ag Ghaly, figuraient déjà sur la liste noire américaine.
Le GSIM avait revendiqué les attaques de Ouagadougou au Burkina Faso en mars, “en réponse” à la traque que lui mène l’armée française. Il a également diffusé, le 1er mars, une courte vidéo de l’otage française Sophie Pétronin, 75 ans, enlevée au Mali fin 2016. Le département d’Etat américain attribue également à cette alliance jihadiste plusieurs attentats ou attaques au Mali.
Agriculture :
La production de céréales atteint un nouveau record
Cette production record a été portée essentiellement par les performances enregistrées dans la production du riz (2,81 Mt), du maïs (2,53 Mt), du mil (1,9Mt) et du sorgho (1,63Mt). Une campagne faste qui permet au pays de satisfaire la demande en céréales et de disposer d’un surplus de 3,77Mt. « Un rendement qui nous permet de couvrir toute notre consommation nationale avec un excédent est du jamais vu », s’est félicité Namory Diabaté qui dirige l’unité statistique du ministère malien de l’agriculture. Selon le responsable, cette prouesse tient à la bonne pluviométrie enregistrée, à l’expansion de la superficie des emblavures, à l’utilisation accrue des tracteurs agricoles dans la production et des engrais subventionnés par le gouvernement. Pour rappel, le Mali est le deuxième plus important producteur de riz de la région subsaharienne, derrière le Nigéria.
Mopti :
Attaque contre un convoi de l’Armée
Selon plusieurs sources concordantes, un convoi de l’armée est tombé sur une embuscade, le vendredi 7 septembre dernier, sur l’axe Boni-Hombori. Le bilan provisoire fait état d »un militaire tué et cinq autres blessés. On compte aussi deux véhicules incendiés et deux autres enlevés par les assaillants. Lesquels ont d’abord fait exploser des mines au passage des véhicules militaires avant d’ouvrir le feu sur les occupants. L’acte n’a pas encore été revendiqué, mais il porte tout de même la signature des hommes proches de Amadou Koufa, chef de la Katiba d’Ançar Dine du Macina et membre fondateur du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) d’Iyad Ag Ghali. Cette brigade est très active dans cette zone où sévit également une mosaïque de groupes djihadistes tels la Katiba Sèrma (ex-Ançar Dine Sud) et Ansarul Islam du Burkina Faso. Parfois, il arrive que ces différents groupes coordonnent ensemble leurs opérations.
Gao :
L’insécurité grandit
Des hommes armés non identifiés ont tiré le mercredi dernier sur un jeune sur sa moto. Ils ont emporté sa moto, mais la vie du jeune n’est pas en danger. Il a été conduit à l’hôpital pour des soins.
Diré :
Deux agents d’une ONG d’une braqués
Le mardi 4 septembre sur l’axe Goundam-Tombouctou, quatre individus armés non identifiés sur deux motos ont braqué deux agents de l’ONG ASG (Association Subaahi Gumo). Les deux agents ont été dépossédés de tous leurs biens (motos, téléphones et argent) avant d’être libérés sains et saufs.
Yorosso :
Formation sur le genre
Fin la semaine dernière à Yorosso d’une session de formation sur l’approche genre. Près d’une centaine d’enseignants, de représentants des groupements féminins, des membres des Comités de Gestion Scolaire et des Associations des Mères d’élèves y ont participé. La formation avait pour objectif d’orienter les leaders communautaires vers la thématique d’une participation inclusive de toutes les couches au développement avec un accent sur les femmes et les filles. L’atelier est organisé grâce au Centre d’Animation Pédagogique et Save the Children.
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