Le Sadi a dit non, par contre le Rpm et le Parena se sont empressés d’accepter de faire leur entrée dans un gouvernement dont il n’est pas évident qu’il pourra être à la hauteur des attentes des Maliens en moins d’une année.
Une grave erreur politique de ces deux formations qui portaient pourtant la voix de l’opposition dans toutes les tribunes depuis un certain temps.
Même si on ne sait pas encore ce qui a motivé la venue de ces deux partis au devant de la scène gouvernementale, on peut d’ores et déjà dire qu’ils ont dû avoir beaucoup de garantie et d’assurance et que c’est peut-être pour avoir les yeux sur l’organisation des élections. Seulement, tout cela pourrait se retourner contre eux en terme de caution.
…Les “Modibistes” remerciés
L’un des enseignements qu’on peut d’ores et déjà tirer du remaniement ministériel de la semaine dernière – en plus de tous les autres reproches tels que les compétences du Premier ministre et de certains de ses ministres -, c’est le départ de tous les ministres qui étaient considérés – à tort ou à raison – comme proches de l’ancien chef du gouvernement. Abou-Bakar Traoré, Sanoussi Touré, Iba N’Diaye, Sékou Diakité, Mamadou Diarra Igor tous Out…
Le président de la République a – par contre – tenu au maintien de ses proches dans le nouveau gouvernement malgré ce qui est reproché à certains d’entre eux. Hamed Diane Séméga, Natié Pleah, Sadio Gassama, Hamane Niang, Kafougouna Koné… restent.
Django Sissoko toujours sous le choc
Son nom avait été cité à maintes reprises pour occuper la primature après le départ de celui qui fut son ancien patron Modibo Sidibé.
On dit d’ailleurs que Django – c’est de lui qu’il s’agit – avait beaucoup contribué à sa surmédicalisation avant son départ du gouvernement en vue de convaincre le président de la République. Malheureusement, tel ne fut pas le cas.
Le choix d’ATT se porta sur Cissé Mariam Sidibé et Django n’y comprend rien. On dit que jusqu’à la dernière minute sa carte était encore valable et que ce n’est qu’à la lecture du décret qu’il a compris que ce ne serait pas lui. Il eut un tel choc que cela se voyait en lui à la lecture de l’autre décret, celui qui nommait les membres du gouvernement.
Tenez, par exemple, tout le monde a dû le constater : Django commence directement par la lecture de la liste des membres sans faire allusion au décret. Pire, il saute – catastrophe – le ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées dont le nouveau titulaire a été le directeur de campagne d’ATT en 2007.
Il a fallu un nouvel enregistrement diffusé au 20h pour que le pauvre entende son nom. Il a failli piquer une crise lui aussi…
