A l’occasion de la relecture annuelle du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les élus de la Nation ont fixé le temps de parole des députés à 5 minutes par passage au pupitre. Si, par le passé, ils pouvaient prendre tout le temps qu’ils voulaient devant leurs collègues, avec de longues interventions, ils vont devoir s’habituer à être courts et concis, au risque de se voir retirer la parole par le Président. Parmi les autres modifications apportées au Règlement intérieur, il y a la participation du Secrétaire général, du Directeur des services législatifs, d’un agent du Service des comptes rendus et un Conseiller du Président de l’Assemblée nationale, à la Conférence des Présidents. Cette instance était auparavant ouverte aux seuls Vice – Présidents, aux Présidents des groupes parlementaires et aux Présidents des Commissions de travail. Il y a également la possibilité pour l’Assemblée d’interpeller désormais le Gouvernement en session extraordinaire. Ce débat est désormais clos. On se rappelle que l’Assemblée nationale avait saisi la Cour constitutionnelle sur cette question.
La Cour constitutionnelle déboute l’Opposition de sa requête
Au soir du vote de la nouvelle Loi électorale, l’opposition politique avait saisi la Cour constitutionnelle pour déclarer ce texte non-conforme à la Constitution. La Cour, dans sa sagacité, a rendu un Arrêt vendredi dernier pour débouter les requérants. Lesquels reprochaient à la loi querellée de violer le Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance adopté par les Chefs d’Etat de la CEDEAO le 21 décembre 2001, qui indique «qu’aucune réforme substantielle de la Loi électorale ne doit intervenir dans les 6 mois précédents les élections sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques». La Cour n’a pas suivi l’Opposition, elle l’a débouté de sa requête et a déclaré la nouvelle Loi bien conforme à la Constitution.
Bienvenue à Dr Baba Berthé à la tête de la CMDT
La nouvelle a été annoncée lors du Conseil des ministres du mercredi 12 octobre dernier: l’éminent Professeur de Droit public Dr Baba Berthé a été désigné pour représenter l’Etat dans le Conseil d’administration dans la Compagnie malienne de développement des textiles. C’est donc lui qui va succéder à l’actuel PDG de la CMDT, Modibo Koné, arrivé à la tête de la très lucrative compagnie il y a seulement quelques mois. Dr Baba Berthé est un éminent Professeur de Droit, dont la renommée a traversé les frontières de notre pays grâce aux différentes générations d’étudiants qu’il a encadrés, depuis l’ENA de Bamako, en passant par la FSJE et la FSJP. Il fut ministre de l’Agriculture pendant la Transition, avant d’être nommé Conseiller du Haut représentant du Chef de l’Etat durant les négociations pour l’Accord pour la paix et la réconciliation. C’est un cadre compétent et intègre et il est né et a grandi dans la région la plus cotonnière de notre pays. Nous lui souhaitons bon vent dans cette nouvelle mission!
Rassemblées par Youssouf Diallo