N’a-t-on pas coutume de dire : «Aux grands maux, les grands remèdes». Un adage que les autorités entendent faire siennes désormais à travers la prise de mesures radicales contre l’insécurité dans le pays ; surtout dans les zones où prospèrent les attaques et autres attentats avec leur lot de victimes. La décision émane du chef d’état-major général des armées, qui vient de rendre public un communiqué portant sur l’une de ses mesures. Il s’agit, principalement, de la circulation des motos à l’intérieur de la région de Ségou. Dans le document, que nous publions intégralement, il est rappelé que les motos font désormais partie du quotidien de la population malienne, mais qu’elles deviennent, de plus en plus, des facteurs d’aggravation de l’insécurité. Pour cette raison, la circulation d’engins à deux roues, toutes cylindrées confondues, est strictement interdite d’un village à un autre dans la région de Ségou. Il faut rappeler que la quasi-totalité des attaques sont perpétrées par des individus à moto, qui se déplacent vite et facilement. Cette décision se justifie donc par ce malheureux constat et la volonté des autorités sécuritaires de mettre définitivement fin à cette pratique.
Lamamra encense son pays
Le chef de la diplomatie algérienne s’est confié mardi à nos confrères de l’APS. Le moins puisqu’on dire, c’est qu’il est très fier de la médiation de son pays au Mali. «La médiation de l’Algérie au Mali a enrichi la doctrine et la pratique de la médiation au niveau international», a soutenu M. Lamamra, rappelant que le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que les différents mouvements politico-militaires au Mali ont sollicité les autorités algériennes pour demander sa médiation, alors même que les Nations unies, la CEDEAO, l’UA, l’UE et l’OCI avaient toutes un mandat pour engager des discussions. Et d’ajouter : «La médiation de l’Algérie a permis de réunir toutes les organisations qui avaient des mandats et qui ont toutes accepté de travailler au sein d’une équipe internationale de médiation dirigée par l’Algérie à laquelle se sont joints la France et les Etats-Unis d’Amérique en tant qu’amis de l’équipe de médiation». Le ministre a fait savoir, dans ce contexte, que l’Algérie a initié le même processus pour la Libye. Quand le miel se dit «doux» !
Les réserves d’or du Mali ont été revues à la hausse
Selon de nouvelles estimations, les réserves aurifères du Mali sont passées de 800 tonnes à 822 tonnes, soit environ 16 ans de production selon les niveaux de production actuels. C’est ce qu’a déclaré le ministère des mines qui explique cette hausse par les découvertes de réserves d’or réalisées par les compagnies minières depuis la précédente estimation en 2016. «L’augmentation des réserves est due à la découverte de nouvelles réserves dans plusieurs mines, notamment dans le complexe Loulo-Gounkoto de Randgold et dans la mine Morila», a déclaré Yaya Djiré, chef de la division des mines du Ministère. En 2016, la production aurifère du Mali a augmenté de 0,4 tonne par rapport à 2015, passant de 50,5 t à 50,9 t. De ce total, la production industrielle était de 46,9 t alors que l’extraction artisanale était de 4 t. Le Mali est le troisième plus grand producteur d’or en Afrique, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana.
Les enseignants en grève
Le mouvement de grève des enseignants du nord du Mali concerne les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudeni. Ce n’est pas le premier, puisqu’ils avaient déjà cessé le travail lors de la rentrée scolaire et lors des examens le mois dernier. Ce nouveau mouvement de grève illimité porte les mêmes revendications : l’intégration d’enseignants contractuels dans la fonction publique, l’indemnisation des enseignants restés dans le Nord pendant l’occupation jihadiste en 2012, et surtout l’augmentation de la prime de zone, spécifique aux régions du Nord, actuellement fixée à 15 000 FCFA. «Cette année, compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire, on demande 150 000 francs CFA. Quand même nous sommes des représentants de l’Etat … aujourd’hui malheureusement, il y a des services [de l’Etat] qui ne sont pas rentrés, parce qu’il y a de l’insécurité ! En ville, il n’y a de sécurité nulle part, mais nous pensons aussi aux zones de brousse. Nous sommes des laissés pour compte», a déclaré Mohamed Ag Issa, porte-parole du Collectif des syndicats de l’éducation des régions du Nord, au micro de nos confères de Rfi. De source académique, le mouvement de grève est plutôt bien suivi. Au ministère de l’Education, on rappelle que des discussions ont été engagées et que des concessions ont déjà été faites, notamment en termes d’évolution de carrière. Et qu’il appartient dorénavant aux autorités régionales décentralisées de régler le problème.