Hier jeudi 16 octobre, une table ronde a réuni le Ministre des Domaines de l’État, des Affaires Foncières et du Patrimoine et les Partenaires Techniques et Financiers (Ptf) du Mali. En prélude à cette table ronde, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly avait présidé une rencontre préliminaire avec son staff technique, le lundi 13 octobre 2014 dans les locaux de son Ministère.
Selon le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly, cette réforme va nécessiter le déploiement de grands moyens et ainsi qu’une volonté forte de réussite de la part de l’ensemble des acteurs et partenaires.
Au cours de cette rencontre restreinte qui a précédé la table ronde d’hier, le chef du département des Domaines de l’État a tout simplement reconnu qu’au niveau du foncier, au Mali, ça ne va pas du tout et qu’il est plus que nécessaire de faire quelque chose pour améliorer le cadre institutionnel et technique général de ce secteur. Il faut dire que depuis plusieurs mois, le Ministre du Domaine de l’État a entrepris d’élaborer un plan détaillé de la réforme, dont un des objectifs principaux sera la mise en place, dans un premier temps sur Bamako et Kati, d’un cadastre qui sera étendu par la suite à l’ensemble du territoire national.
Il s’agira aussi dans cette réforme de faire en sorte que plus de ressources intérieures puissent être mobilisées au service de l’État pour appuyer la décentralisation. Donc la réforme foncière, si elle est menée à bon escient, va non seulement doter l’État d’un outil de gestion, qui est le cadastre, mais aussi permettra à l’État d’avoir plus de ressources intérieures pour améliorer ses finances publiques et, du coup, réduire sa dépendance à l’aide extérieure.
La réforme foncière, telle que envisagée par les spécialistes du domaine de l’État, donnera au pays plus de souveraineté budgétaire et permettra une meilleure gouvernance en améliorant la gestion financière et domaniale. La mise en oeuvre de cette réforme nécessite de grands moyens. Aussi sera-t-elle longue et coûteuse. D’ailleurs le Ministre Tieman Hubert Coulibaly est sans équivoque à ce sujet, car il spécifie que “c’est à l’horizon 2018 que nous espérons avoir le système d’informations foncières de types cadastre et le mettre en oeuvre à Bamako et Kati. Il coûtera cher. Environ 30 milliards de nos francs. Le Mali va mobiliser le tiers, à savoir 10 milliards. Nous allons réunir les partenaires techniques et financiers afin de présenter le projet et demander leur accompagnement pour la prise en charge des deux tiers que nous rechercons”. Tel était d’ailleurs l’objet de la table-ronde d’hier.
Parlement des enfants :
Journée de plaidoyer pour la scolarisation des filles
Le lundi 13 octobre 2014, la salle de conférence de la Direction Nationale de de la Promotion de l’Enfant et de la Famille (Dnpef), sise à la Cité des enfants, a servi de cadre à une journée de plaidoyer pour la scolarisation des filles au Mali. Ont honoré de leur présence à cette journée de plaidoyer les Ministres Mme Togola Jacqueline Marie Nana de l’Éducation Nationale, Mme Sangaré Oumou Bah de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, ainsi que Kadidiatou Yara, représentante de “Oxfam” au Mali.
Le but de cette journée de plaidoyer est d’inciter l’État malien, à travers ses autorités en charge de l’éducation, à accroitre le taux de scolarisation des filles. L’objectif que s’est fixé le Parlement national des enfants est celui d’atteindre une augmentation considérable du taux de scolarisation des filles, de 73 % en 2009 à 98 % en 2015. Pour arriver à cette fin, il faut davantage l’implication des autorités en charge de l’éducation. C’est ce qui justifie cette journée de plaidoyer auprès de Mme le Ministre de l’Éducation Nationale pour l’amélioration de la politique nationale de scolarisation des filles.
Dans son allocution à l’adresse des participants, lors de cette journée de plaidoyer, Mlle Wangara, présidente du Parlement national des enfants, a déclaré: “C’est l’occasion de vous informer, chers acteurs du domaine de l’enfance, que les enfants du Mali, par ma voix, accordent un intérêt particulier au suivi de cette vision et son application, afin que les dirigeants du Mali de demain soient à moitié représentés par des femmes. L’évènement qui nous réunit aujourd’hui s’inscrit au programme d’amélioration de la transition des filles du premier cycle de l’enseignement fondamental communément appelé “Girls can” et exécuter par Oxfam Bretagne”.
Pour la mise en oeuvre de ces activités, en vue de l’amélioration de la scolarisation des filles, des structures ont été triées afin d’appréhender les différents problèmes. La représentante de Oxfam au Mali, Mme Kadidiatou Yara, a indiqué que son Ong, par le biais du projet “Girls”, a soutenu sur trois ans 3752 filles dont 2370 fréquentant le premier cycle dans 16 écoles et 1382 du second cycle de 25 écoles dans le cerrcle de Kati.
Quant à Mme le Ministre de l’Éducation nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, elle a déclaré que “nous sommes passés de la cellule nationale de scolarisation des filles en 1992, pour assurer la coordination des cellules régionales et locales. Aujourd’hui nous sommes arrivés à un meilleur ancrage dans une division “scolarisation des filles” dans la direction nationale de l’enseignement fondamental”.
Cette journée de plaidoyer a été l’occasion pour les enfants parlementaires, de présenter une communication sur l’état des lieux de la scolarisation des filles au Mali, les progrès enregistrés dans ce domaine et les défis qui se posent sur le plan financier.
Rassemblés par Mamadou GABA