Au Mali, les cérémonies sociales sont très souvent des lieux de retrouvailles, de prières, de bénédictions et de pardon. Surtout quand il y a un décès, beaucoup de gens se pardonnent et tournent la page des désaccords pour partir sur de nouvelles bases. C’est qui est arrivé la semaine passée lors des funérailles de la maman du prêcheur Bandiougou Doumbia. Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath a pris part à cette cérémonie. Après la levée du corps, les deux hommes ont fait une longue accolade sous les yeux médusés d’émerveillement de plusieurs grands prêcheurs et imams de la capitale. Ils étaient même à chaudes larmes, selon Chouala Bayaya Haïdara dit Zoulfakar. Ils se sont réconciliés au décès de la mère de Bandiougou, afin de repartir sur de nouvelles bases. Zoulfakar a immortalisé cette scène à travers une vidéo et compte demander au président IBK l’annulation de toutes les charges contre Ras Bath afin qu’il puisse recommencer son émission. Pour lui, il n’y a pas meilleure réconciliation que ce qui s’est passé lors de la levée du corps de la maman de Bandiougou. Il y avait des témoins et la plupart sont des leaders musulmans. En tout cas, on peut dire que Ras Bath a fait un grand acte de pardon.
Sommes-nous du bétail électoral ou des humains ?
C’est l’honorable Yaya Sangaré qui porte un regard sur les élections au Mali, pour ne pas dire la campagne des communales en cours. Une sagesse malinké nous rappelle que : «Le mensonge est un plat de riz dont la sauce est le discrédit, tandis que la vérité est un plat de riz dont la sauce est la confiance (la sincérité)». Au seuil des élections de proximité, ils vont pratiquer leur sport favori : la délation, le dénigrement, les promesses ridicules, les commérages, pour se faire élire ou réélire. Sauf que pour la première fois, leur marge de manœuvre se réduit. Pas de tee-shirt, pas de savon, pas de cube Maggi, pas de sel, pas de ballon, ni de jeux de maillot, ni de thé, encore moins de billet de banque. Tous les biens publics appartenant à l’Etat malien sont hors compétition. Gare à ceux qui promettront du boulot à un jeune diplômé contre son vote. Des élections saines annoncées qui excluent ceux qui marchent sur la morale. Les têtus, tous ceux qui outrepasseront ces dispositions, iront en prison pour au moins un (1) an avec à la clé l’inéligibilité pour cinq (5) ans. Plus de trafic d’influence. Que chacun fasse prévaloir son actif et son passif. Après sept (7) ans, les populations sont appelées à sanctionner la gestion des élus locaux qu’elles s’étaient librement choisis. Une occasion inouïe de faire entendre sa voix, sinon d’imposer son choix. C’est une opportunité de renouveler la classe des dirigeants locaux en écartant les traîtres, les menteurs, les voleurs, les bandits et les impotents. Alors, rira bien qui rira le dernier. Les transhumants ont peu d’arguments. Le bétail électoral a disparu au profit des êtres humains en chair et en os, réfléchis et maîtres de leur bulletin de vote.
La Toussaint
La Toussaint est une fête chrétienne. À l’origine, la Toussaint est une solennité célébrée le 1er novembre par l’Église catholique latine et différentes dénominations protestantes et le premier dimanche après la célébration de tous les saints. Dans plusieurs pays chrétiens, la journée du 1er novembre est chômée, comme en France où nous avons pu le constater. La maison du président Guimba national à Aubervilliers est proche du cimetière, «mais loin de la mort», selon lui. Ce cimetière a refusé du monde et des fleurs, car la Toussaint est la fête des morts, mais surtout des Saints. Véritablement moment de recueillement, la journée a été consacrée aux morts. Certains ont même passé la journée aux côtés de leurs parents décédés. D’après eux, «ce n’est pas qu’une journée parce qu’elle a été chômée pour cette occasion, donc nous en profitons». Nous aussi, on en profite pour souhaiter bonne fête à la communauté chrétienne du Mali, d’Afrique et du monde. Surtout à notre directeur général, Jacques Dez, André Traoré, Kousse Théra, Aliou Sidibé, tous de Radio Kledu.
Le père d’IBK
Nous manquons de mot pour remercier le président Guimba national. Pendant notre séjour à Paris, il a été présent du début jusqu’à la fin. Tous les spectacles qu’il avait, les rendez-vous et autres cérémonies sur Paris, il les a mis en suspens pour se mettre à notre entière disposition. Dès notre arrivée de Bruxelles, il était là pour nous accueillir à la gare du nord, avec son assistance Françoise qui est par ailleurs notre correspondante à Paris. Certains Maliens, qui avaient rendez-vous avec Guimba, ont été obligés de le rejoindre à la maison à Aubervilliers, parce qu’il voulait être au petit soin avec nous, pour nous faciliter le séjour. Avant notre arrivée à Paris, le président Guimba avait avisé tout le monde à tel point qu’un de ses collaborateurs très surpris par la préparation de notre arrivée par Guimba, lui a posé cette question : mais celui que tu vas accueillir, c’est qui ? Guimba ne dit mot. C’est la femme de ce dernier qui réplique en disant : «ça ne peut être que le père d’IBK parce qu’il n’a jamais fait ça pour quelqu’un». Le président Guimba national avait un spectacle en Allemagne. C’est le samedi 05 novembre 2016 qu’il y est allé pour respecter cet engagement. Grand merci à Guimba national, toujours au soin avec ses compatriotes.
La vraie «ambassade»
Le restaurant Mama Africa, de notre compatriote Seyba Macalou, est un passage obligé pour tous les Africains qui passent à Paris. Il est toujours au 19ème arrondissement, même s’il n’est plus à la rue Jean Jaurès… Mama Africa, c’est la vraie ambassade du Mali à Paris. Tous les Maliens qui séjournent à Paris viennent en ces lieux. Les informations sur Bamako coulent à flot, les arrivées et les départs, toutes les informations circulent autour des plats. En plus des Maliens, toutes les stars africaines mangent à Mama Africa. Le grand Salif Keïta du Mali est aussi un abonné du restaurant. Tous les grands footballeurs du continent fréquentent, connaissent et aiment les plats de Seyba Macalou. Il fait partie d’ailleurs des rares Maliens qui ont été invités au mariage de Didier Drogba à Monaco. À Mama Africa, il n’y a pas que des plats maliens, ni africains, mais aussi des plats de tous les continents. C’est ce qui fait la force du restaurant Mama Africa. Macalou a plus de 20 ans d’expérience dont 15 ans à son propre compte. Il travaille avec plus d’une dizaine de personnes, car les restaurants à Paris ferment à 02 heures du matin, d’où la rotation entre les travailleurs. Mama Africa est une fierté pour le Mali à Paris.
La vaillante armée
En plus des stars du football et de la musique, les intellectuels africains ne se privent pas d’aller à Mama Africa. C’est ainsi que nous avons rencontré le grand écrivain Tierno Monénembo Diallo. L’écrivain guinéen est un ami de Dramé Kadiatou Konaré, fille du président Alpha Oumar Konaré. Tierno et Atou ont beaucoup travaillé ensemble dans le domaine littéraire. À l’en croire, il sera très prochainement à Bamako, dans le cadre d’une activité littéraire avec la fille de Konaré. Cet homme bien cultivé est d’un abord facile. Parlant de la situation politique en Afrique, avec les révisions constitutionnelles à la mode, il estime que la plupart des chefs d’Etat qui le font veulent se maintenir au pouvoir ou trouver des moyens de rester dans le système. Évoquant son pays, la Guinée, il n’a pas voulu être bavard, même s’il dit très souvent : «La Guinée a l’armée la plus vaillante, une vraie armée, qui ne fait que des coups d’Etat aux morts». Comme pour dire que c’est après la mort de Sékou Touré, que l’armée guinéenne a fait un coup d’Etat. Tout comme après la mort du général Lassana Konté.
Le Boulevard Bouteflika à Bamako
Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la République du Mali et la République algérienne démocratique et populaire, Bamako a abrité le 3 novembre 2016 la Grande commission mixte de coopération Mali-Algérie, sous la coprésidence des Premiers ministres malien Modibo Keïta et algérien Abdelmalek Sellal. Cette commission mixte a examiné les voies et moyens pour un renforcement de la coopération dans les secteurs économiques et sociaux tels que le commerce, la formation, les transports, l’élevage et l’agriculture, etc. Outre le tête-à-tête entre les deux PM, il y a eu une réunion d’experts, les 1er et 2 novembre 2016. Cette rencontre d’expert s’est déroulée au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. Mieux, les deux chefs de gouvernement ont procédé à l’inauguration d’un boulevard. Désormais, quand vous roulez sur la corniche gauche du fleuve Niger à Bamako, entre le Pont Fahd et le Pont des Martyrs, sachez que vous êtes sur le Boulevard Président Abdelaziz Bouteflika. C’est le fruit d’une forte volonté politique des plus hautes autorités du Mali. La cérémonie de baptême s’est déroulée le vendredi 4 novembre 2016, aux environs de 9 heures, aux abords de ladite artère, en présence de Modibo Keïta et Abdelmalek Sellal.
Responsabilité des cadres intellectuels villageois
Mon avis est que le rôle de toutes celles et de tous ceux pour qui l’Etat a investi pour les instruire, et à qui les parents ont inculqué un minimum de valeurs, est de lutter pour que nos villages respirent et vivent mieux et que les populations qui y vivent retrouvent la place qu’elles méritent dans le pays. Il faut éviter de transposer sur elles les petits calculs sans issue de Bamako. Il fait éviter de diviser ces “pauvres” Maliens en méchants et en bons ; il faut plutôt les respecter dans leur environnement. Elles ont besoin de centres de santé pour se soigner et accoucher dans les meilleures conditions ; elles veulent des salles de classe et plus d’enseignants pour sortir leur progéniture de l’ignorance ; elles souhaitent avoir des espaces aménagés pour générer des ressources et devenir des hommes et des femmes libres ; elles exigent le bonheur, l’honneur du Mali parce qu’elles ont tout simplement des droits. Elles réclament plus de dignité de la part de ceux qui ont leur promis respect et considération. En ne nous acquittant pas de ces engagements, en tant que cadres intellectuels et responsables, nous ne méritons pas la chance que Dieu nous a donnée, en nous sélectionnant parmi des millions de créatures maliennes pour que nous soyons les défenseurs de celles et de ceux nombreux qui n’ont pas eu la même chance de s’instruire.
“Ras Bath et Bandiougou se réconcilient” eN QUOI CA NOUS CONCERNE?
DES “ENFANTS” QUI S’INSULTENT COMME S’ILS SONT TOMBES DU CIEL!
“C’est une opportunité de renouveler la classe des dirigeants locaux en écartant les traîtres, les menteurs, les voleurs, les bandits et les impotents.” sI TU ECARTES TOUS CEUX-CI 🙂 😀 🙂 😀 , IL N’Y AURAIT PLUS DE CANDIDAT AU MALI 🙂 😀 🙂 😀
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