Ibrahim M GUEYE Exposition photo sur la Place de l’obélisque : Les Artistes se mobilisent pour l’unité nationale du Mali

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La situation trouble que traverse le Mali interpelle tous les Maliens qu’ils soient technocrates, militaires, politiciens ou artistes. En réponse, les artistes de Soleil d’Afrique, en collaboration avec le réseau Kya, Wallaba et Balanis, ont organisé le samedi 1er septembre 2012, une journée de rencontre autour des œuvres créées sur la crise au Mali.
Avec les animations musicales et les conférences qui ont eu lieu pendant cette journée et en considérant la symbolique du lieu choisi pour se rencontrer (la Place de l’obélisque) les artistes entendent dire combien l’intelligence et la sagesse sont plus que nécessaires pour sortir de cette impasse. En apportant leur creativité au service de l’unité et de l’intégrité nationales, les artistes veulent faire ainsi comprendre que chacun, de là où  il est, avec son savoir et son savoir-faire, doit s’unir aux autres pour élever les digues qu’il faut absolument pour contenir les forces destructrices de la culture, du savoir et de l’intelligence qui nous assaillent au Nord et qui étendent leur nuisance, à ne pas en douter, à l’Est et au Sud du pays.
Gerard DAKOUO

Journée internationale des personnes disparues
 Exposition-photos consacrée aux 14 hommes disparus dans la prison centrale de Nouakchott le 23 Mai 2011

Le 30 août 2012, Amnesty international Mali a organisé une exposition-photos sur les disparus et de leurs familles, à son siège de Daoudabougou. Cette action a permis d’informer, de sensibiliser et surtout d’attirer l’attention du public sur les droits humains en Mauritanie en général et de pointer du doigt la disparition de ces prisonniers.

C’était aussi l’occasion d’exprimer la solidarité aux familles des victimes car comme le dit Pierre Krähenbühl, directeur du Comité international de la Croix Rouge: «Il est impératif de faire face à cette tragédie et d’aider les familles des disparus à faire la lumière sur ce qu’il est advenu de leurs proches. Ne pas savoir si un être cher est mort ou vivant provoque une angoisse incidence, de la colère et un profond sentiment d’injustice, et empêche les proches de faire le deuil et de tourner la page».
Cette année, Amnesty international Mali, à l’instar de plusieurs sections et structures d’Amnesty international à travers le monde, a mis un accent particulier sur la disparition le 23 mai 2011, de 14 prisonniers de la prison centrale de Nouakchott, à la suite de leur condamnation à la peine de mort pour certains et d’emprisonnement pour d’autres, pour des infractions liées au terrorisme.
Rappelons que ces deux dernières années, la Mauritanie, en collaboration avec le Mali voisin et le Niger, a renforcé ses efforts pour répondre à la menace terroriste. Cela fait suite à l’accroissement des activités et des attaques d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), y compris les prises d’otages et les attaques armées. Une nouvelle loi anti-terrorisme a été adoptée par la Mauritanie en janvier 2010; certaines dispositions ont été déclarées inconstitutionnelles par le Conseil constitutionnel, surtout que, depuis septembre 2011, la Mauritanie est signataire de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
Par la suite, une nouvelle version a été adoptée en juillet 2010. Plusieurs dispositions de la loi ont encore soulevé de graves préoccupations, y compris en ce qui concerne la durée légale de la garde à vue pour les terroristes présumés et la durée de la détention provisoire. Avant la loi anti-terrorisme adoptée en 2010, les particuliers pouvaient être conservés jusqu’à 30 jours ouvrables en garde à vue, si elles ont été accusées d’avoir participé à des activités terroristes. Depuis l’adoption de la loi, ce délai a été étendu à 45 jours ouvrables. En outre, conformément à l’article 138 du Code de procédure pénale de la Mauritanie, la détention provisoire est limitée à six mois, ce qui peut être étendue à un an si la situation l’exige. Toutefois, en cas de participation présumée à des actes de terrorisme, la durée de la détention provisoire peut être prolongée jusqu’à trois ans. La nouvelle loi anti-terrorisme donne aussi des pouvoirs forts pour les forces de sécurité dans la lutte contre des présumés membres de groupes terroristes.
Obligation du gouvernement de la Mauritanie
En tant qu’État partie à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la Mauritanie a l’obligation de veiller à ce que les personnes  soumises à la torture aient le droit de se plaindre aux autorités compétentes, conformément à l’article 13 de la Convention. À la connaissance d’Amnesty international, jusque-là, aucune enquête n’a été menée sur ces allégations et aucune enquête n’a été menée suite à des plaintes déposées.
Gérard DAKOUO

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