Les groupes armés séparatistes n’ont apparemment rien cédé de leurs velléités fondamentales et la moindre brèche pourrait être prise pour une opportunité d’accomplir leur dessein de balkaniser le Mali. C’est l’intention que semble dissimuler, en tout cas, une démarche du MNLA qui s’apparente à une revue des troupes aux relents d’ardeurs bellicistes. Il s’agit de l’alarme agitée par ce mouvement armé, la semaine dernière, pour appeler à une rencontre d’unification de l’Azawad annoncé pour les jours à venir. Lequel conclave pourrait se présenter, selon certaines indiscrétions, comme une tribune de dénonciation d’un piétinement évident de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il s’agit, à en croire les sommes indiscrétions, d’une brèche toute trouvée voire d’un alibi pour sortir de ce document en prenant l’Etat malien pour responsable du retard accusé dans l’application du l’APR, que la dernière résolution de l’ONU retient comme une priorité des priorités dans la résolution de la crise malienne. C’est dire qu’au moment où le cercle des amis de Bamako se rétrécit, une velléité sécessionniste pourrait ne pas manquer d’adeptes à l’international.
SMTD, un fleuron qui se meurt …
Conçue au départ pour servir d’instrument de réduction de la fracture numérique et d’optimisation des équipements y afférents, la SMTD était pourtant bien partie pour se hisser à la hauteur de ses missions. Sauf qu’il suffit parfois de la moindre erreur de casting pour annihiler les efforts et tout chambouler. Or c’est un organe de malchances qui semble s’être abattu sur cette structure qui est manifestement passé à côté du bel avenir auquel elle était promise. Il nous revient de bonne source, en tout cas, que c’est plutôt la pluie après le beau temps à la SMTD avec des travailleurs qui voient leurs acquis et avantages leur filer progressivement entre les doigts depuis l’avènement d’un nouveau Directeur général. Les agents, apprend-on, sont littéralement ravalés à l’indigence puisque faute de régularité de leurs contributions sociales, ils ne sont même plus éligibles à certaines prestations sociales comme l’AMO. Idem pour les prestations de l’INPS. En cause, explique-t-on, un bouleversement spectaculaire et contreproductif de l’ancien dispositif pourtant payant et qui permettait à la structure de générer suffisamment de ressources sur l’exploitation de ses équipements par les différents opérateurs téléphoniques.
3 colonels sur 5 ne soutiennent pas Choguel
Les chances de reconduction du PM Choguel Maiga à la Primature s’amenuisent, à mesure que s’annonce le changement de gouvernement tant attendu depuis que la Charte de la Transition a été toiletté dans le sens d’un élargissement de l’attelage gouvernemental. Au lieu d’une simple retouche, tout indique que le coup de balai annoncé épargnera difficilement la tête de l’équipe et qu’elle interviendrait sous la forme de réponse à un besoin réel de neutralité tant prôné par la majorité de la classe politique malienne. Et, en plus d’être désigné par beaucoup comme un obstacle à l’inclusivité, le PM sortant pourrait difficilement compter sur cette indispensable unanimité des colonels du CNSP autour de sa personne. Et pour cause, à en croire les lieutenants inconditionnels du président du Comité Stratégique du M5, trois des cinq colonels, soit la majorité qualifiée de décideurs de l’ancien CNSP, ne militent pas pour une reconduction de Choguel K. Maïga. L’information a été donnée par le principal soutien socio-médiatique du PM, Sekou Tounkara alias «Le Politologue», qui prenaient ouvertement à partie notamment les colonels Malick Diaw, Modibo Koné et Sadio CAMARA pour leur hostilité prétendue au locataire actuel de la Primature. On peut en déduire autant d’obstacle à son maintien comme chef du Gouvernement
Rassemblées par la Rédaction