Sous la férule du tout nouveau président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, le tout nouveau bureau de l’hémicycle a tenté de se montrer exceptionnellement dynamique. Il s’est notamment illustré pas des rencontres tous azimuts avec différentes composantes de la nation.
Et dont il est ressorti une déclaration rendue publique, jeudi, par le président de l’AN. Comme il était loisible de s’y attendre, à défaut d’en dissuader les organisateurs, l’adresse de Moussa Timbiné s’est désolidarisée du rassemblement réclamant la démission du président de la République. Ce n’est pas tout. L’adresse du bureau de l’AN pousse par ailleurs la solidarité au point d’afficher un soutien au président de la République ainsi qu’au gouvernement. Pour ce qui est du chef de l’Etat, un soutien est moins discutable que pour le gouvernement quand on sait que toute solidarité du parlement au gouvernent est assujettie au préalable à une Déclaration de Politique Générale. Manifester un soutien à l’Exécutif au nom de toute l’assemblée nationale revient pour le moins à mettre la charrue avant les bœufs si ce n’est une
violation de la constitution. En tout cas, une représentation nationale à peine installée n’a aucune raison de soutenir un gouvernement dont il n’a pas encore validé l’action
Le bureau de l’hémicycle face au décalage électoral
Le rythme de renouvellement des bureaux parlementaires va-t-il changer de régime ? La question se pose et s’impose tout naturellement au regard d’une perturbation du calendrier électoral par l’impératif de tenir des législatives au gré des résolutions du Dialogue National Inclusif. Naguère, en effet, l’installation des premiers bureaux de législature intervient en fin d’année, pour caler avec l’ouverture de la session budgétaire en octobre. Et, en-dehors du président élu pour la durée de la législature, ses autres membres ne le sont que pour une année mais reconductibles autant de fois possibles tout au long du quinquennat. Voilà que la tenue des législatives à une période inhabituelle de l’année pourrait amener le mandat des membres lambda du bureau de l’hémicycle à se renouveler à mi-terme, au risque de se heurter à une impossibilité de le faire à l’échéance. Et pour cause, constitutionnellement le renouvellement à date échue, à moins de convoquer une session spéciale pour ce faire, ne devrait intervenir qu’après la clôture de la session d’avril prochain dans les échéances constitutionnelles requises. Reste la possibilité d’écourter son mandat, une autre complaisance vis-à-vis de la rigueur constitutionnelle.
«CHATO» en rajoute aux premières féminines à l’Assemblée nationale
Décidément la 6 ème législature se distingue des précédentes. En plus de se singulariser par l’avènement contre toute attente d’un plus jeune député au perchoir, elle compte en son sein plus d’une quarantaine de parlementaires de la gent féminine. C’est la conséquence heureuse tout recherchée de la loi 52 de 2016 en rapport avec l’émergence des femmes maliennes aux postes politiques et administratives, lequel texte contraint les partis politiques à une proportion d’un tiers de femmes au moins sur les listes de plus deux sièges aux législatives. Ce n’est pas tout. Ce progrès fièrement revendiqué par le régime d’IBK a été par ailleurs conforté par une autre première due aux efforts intrinsèques de certaines femmes. Il s’agit notamment de Mme Haïdara Aissata Cissé alias Chato qui vient d’inscrire son nom dans l’histoire du parlementarisme malien comme la toute première femme présidente d’un groupe parlementaire. C’est la nouvelle corde qui s’ajoutera à son arc de députée continentale au
Parlement Africain où elle siège depuis deux ans comme vice-président en charge des questions s diplomatiques
La Rédaction