Officiellement le Président directeur-général des Aéroports du Mali est viré depuis la veille du remaniement ministériel. Le Secrétaire général du département en charge des transports et de l’équipement en a posé l’acte en le lui notifiant après nomination de son remplaçant. Lequel, selon nos sources, n’est autre qu’une conseillère à la tutelle. Le décret était encore dans le circuit, mais il a eu un écho favorable dans les couloirs des Aéroports du Mali où les cadres ont toujours rêvé d’un changement pour mettre un terme au pilotage à vue caractéristique de la gestion du Pdg Daouda Dembélé. Sauf que ce dernier, à en croire, tente de résister farouchement au vent du changement et par tous les moyens. Alors qu’il devait arrêter de poser des actes au nom de l’entreprise et même se faire remplacer par un intérim, le quasi Indéboulonnable Président-Directeur Général continue de se maintenir en post, au motif que l’abrogation de son décret est intervenue sous un ministre dont il ne relève plus depuis l’avènement d’un nouveau gouvernement. En effet, le remaniement ministériel ayant séparé les portefeuilles des transports de l’équipement, le décret d’attribution affecte désormais les Aéroports au nouveau ministre.
L’éternelle problématique des dotations de l’armée
Chassez le naturel, il revient au galop ! Cette maxime s’applique bel et bien à la persistance du drame vécu dans les rangs même sous l’ère IBK, celui-là même qui a été imposé envers et contre tout par la Grande Muette ou du mois sa frange qui y faisait et défaisait les hommes politiques en son sein. Il nous revient, en effet, que les troupes n’ont jamais été aussi moins habillées que depuis l’avènement de la fameuse Loi d’orientation et de programmation militaire. Après tout le boucan et le tapage pour soutenir son financement à coups de centaines de milliards, nombreux sont encore les éléments à se plaindre d’une dotation au rabais qui ne dépasse guère une seule distribution d’équipements durant tout le quinquennat finissant. Comparaison n’est peut-être pas raison, mais la question fait peu à peu jaser. Et des voix s’élèvent en sourdine pour chuchoter que l’annualité des dotations, en dépit de quelques retards, était bel et bien rigoureusement respectée sous ATT. Il n’est jamais arrivé par exemple que les Forces armées et de sécurité fêtent le 22 Septembre sans des nouveaux équipements. IBK peut peut-être se réfugier derrière la qualité pour se prévaloir d’une différence, mais celle-ci a un prix qui semble se payer par une irrégularité si agaçante qu’elle fait jaser dans les rangs. Et s’il faut y ajouter les pertes massives des matériels si chèrement acquis dans le scandaleux deal d’avec GUO Star…, la LOPM s’apparente à un véritable gâchis.
Quand les réseaux transforment la Minusma en compagnie aérienne
Avec la pénalisation du transport interurbain par l’insécurité au nord, les moyens aériens de la Minusma sont très sollicités et sont même devenus le principal espoir d’une majeure partie de la population ainsi que des officiels dans le septentrion malien. Aussi ses services sont-ils restés irréprochables quatre années durant avant mais les visées lucratives commencent à l’emporter sur le caritatif et l’humanitaire. Il ne suffit plus de justifier de l’utilité de son déplacement pour embarquer avec les avions de la Minusma, il faut en outre être suffisamment solvable. C’est la nouvelle loi instaurée par un réseau d’affairistes qui ventile sur le marché noir des billets d’avion invisibles à chaque vol entre la capitale et certaines villes du nord. Le tarif pour l’instant est fixé à 50 000 francs que certains voyageurs n’hésitent pas à débourser, et pour cause. Tous calculs faits, l’offre leur semble largement préférable aux tracasseries physiques et morales d’un pénible voyage par les cars des agences de voyage. Seulement voilà : ce sont des agents de la mission onusienne qui retirent aux citoyens d’une main cupide les facilités inhérentes à la présence des Nations-unies dans notre pays. Ils n’ont cure aussi de la concurrence déloyale ainsi livrée aux sociétés de transports qui croupissent sous les impôts.
Courtisée de toutes parts
Manifestement le RPM souffre de pénurie d’hommes dans la région de Mopti. Arrivé deuxième dans La Venise à l’issue des dernières communales, le parti présidentiel est replongé de plain-pied dans le processus de sa structuration un peu partout à travers le pays. Sauf que la cinquième région se singularise par un manque cruel de personnalité sur laquelle le parti du Tisserand peut compter pour conduire à merveille sa coordination régionale. La seule personnalité d’envergure, Me Baber Gano, étant appelé à des tâches gouvernementales, le dévolu des RPMistes de Mopti s’est finalement jeté sur la députée et Secrétaire de la section de Mopti, Belco Samassékou. Mais la célèbre députée membre du Parlement Africain ne semble guère aussi motivée pour l’offre qu’elle l’était pour la première responsabilité de la section qu’elle n’a pu arracher qu’à coups d’épreuves pugilistiques entre ses partisans et ceux de son adversaire. Ce dernier n’est autre que le maire de Sokoura vaillamment soutenu à l’époque par l’actuel président du parti, Bocari Tréta.
Almansour ou le terrible de Gourma-Rharous
Almansour est la nouvelle consonance djihadiste qui fait trembler dans la région de Tombouctou où beaucoup lui attribuent d’ailleurs la sanglante attaque récemment perpétrée à Rharous. Le terrible combattant islamiste, sans doute un homme de main d’Iyad Ag Ghali, n’était pourtant naguère encore qu’un menu-fretin qui ne disposait en tout et pour tout que deux motocycles comme logistique d’assaut. Aujourd’hui, de source bien introduite, le petit cambrioleur d’hier est assis sur un redoutable arsenal de guerre constitué à coups de harcèlements contre l’armée régulière. En clair, c’est en profitant de la fébrilité de certains contingents de cette dernière qu’Almansour a réussi à accumuler les butins de guerre au point d’en devenir surarmé.
Quand le député Drissa Sankaré charge le RPM pour Kassoum Denon
Sorti du gouvernement à la surprise générale, le sort de l’ex ministre de l’Agriculture inquiète et effarouche particulièrement le député Idrissa Sankaré, qui a tenté de donner des explications et pistes de réflexion. C’est Sur sa page Facebook, en effet, que l’Elu de la région de Bankass (Région de Mopti) s’est exprimé en prenant toutefois soin d’indiquer qu’il agit en son propre nom et non pour le compte de l’ASMA, son parti. Assumant ainsi pleinement ses propos, le président de la Commission ‘Développement rural’ de l’Assemblée nationale, un interlocuteur privilégié du ministre sortant, a soutenu que «le ministre Denon est victime d’une cabale de barons du parti au pouvoir qui apprécieraient mal son esprit d’indépendance. L’Honorable Idrissa Sankaré estime en outre que c’est suite à un refus de financer le RPM que Kassoum Denon a été déposé, allusion faite notamment à ses distances vis-à-vis des structures locales de ce parti pendant ses tournées. Le secteur agricole étant technique, le député rappelle qu’il n’y pas ” d’accommodation avec les considérations politiques”. Et de regretter que ce soit ces dernières qui aient pris le pas sur les compétences techniques.
La Rédaction