Présidentielle : un candidat à l’école de la prière

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Quand on emprunte d’autre voie qui n’est pas celle de la religion dans un pays religieux comme le nôtre, il va de soi que votre vie prend des coups. C’était le cas il y a quelques jours de cet homme politique. Bien vrai qu’il soit issu d’une famille musulmane, ses parents, ses amis et proches, aucun d’entre eux ne pouvait dire avec certitude la religion à laquelle il était pratiquant. Mais depuis quelques jours, la vie de l’homme a basculé avec son investiture comme candidat à la présidentielle de 2012.

Sentant, peut- être son échec avec «sa» religion, l’homme aurait embrassé l’islam. Il serait en train d’apprendre les sourates, comment faire la prière et les salutations quand on s’adresse à des musulmans. On apprend que le candidat est un bon élève.

Bon courage !

 

 Retrait des cartes bancaires à l’université : le racket de forces de l’ordre et des membres de l’AEEM

Depuis la bancarisation des bourses des étudiants de l’université de Bamako, les choses vont de mal en pis. Mais du côté des facultés, elles ont voulu faire bien pour épargner aux étudiants des semaines d’attente. C’est pour quoi elles ont établi un chronogramme de retrait de cartes bancaires. Et cela dans l’ordre alphabétique. Donc, chaque jour, une liste de 100 étudiants devraient recevoir le fameux sésame, seul moyen d’accéder à la bourse à Ecobank. Mais c’était sans compter sur la voracité des forces de l’ordre, dépêchés sur les lieux pour le maintien de l’ordre et les membres de l’AEEM.

En plus des 100 étudiants officiellement inscrits, ils infiltrent d’autres moyennant 5 000 F CFA. Plus grave, ils exigent que leurs protégés passent devant les inscrits. Ce qui crée le désordre. Et les forces de l’ordre profitent de tohu- bohu pour s’adonner à leur jeu favori : jet de gaz.

 

 Remise de dons à Koulikoro : De qui se fout-on encore ?

L’affaire dite Huicomabougou a défrayé la chronique en son temps, aucune autorité n’a levé le doigt pour un quelconque secours. Les travailleurs de l’usine Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma), spoliés de leur droit, avaient quitté Koulikoro pour élire  domicile à la Bourse du Travail. Ces  hommes et femmes ont sollicité les bons offices de la première dame. Mais hélas !

A huit mois  du départ du couple présidentiel de Koulouba, la première dame débarque à Koulikoro les mains pleines de cadeaux : des moulins, des plates formes multifonctionnelles, motopompes, pirogues, machines à coudre, jeux de maillots, ballons, riz, mil, sucre pour une valeur de 101 millions de francs CFA.

La raison est toute trouvée par la receveuse des dons, Mme Diarra Sindy Yattassaye, est une sœur de Massiré Yattassaye chargée de Communication de Touré Lobbo Traoré : «Les femmes de Koulikoro sont fatiguées, très fatiguées (…). Aujourd’hui, les premières conséquences de la fermeture de l’usine Huicoma, ont été la perte de l’autorité de beaucoup de chefs de famille vis-à-vis de leurs femmes et de leurs enfants, voire la dislocation de plusieurs foyers et la déperdition scolaire des enfants, particulièrement les filles».

Malgré cette réalité, la première dame n’a pas eu pitié de ses sœurs koulikoroises. Et  Mme Diarra Sindy Yattassaye de conclure : «les femmes de Koulikoro sont prêtes à vous accompagner dans toutes vos actions». Et même  candidate à la présidence de la République ? C’est ça l’os de la visite de la première dame dans la cité du Nianan.

 

 Les dessous de l’émission Magnamagan

 

 

On sait que l’une des marraines de l’émission Magnamagan est la première dame. On ne savait pas que l’animatrice de cette émission pouvait confondre serviette et torchon. Que vient chercher la politique dans cette émission ? On sait que les hommes politiques se servent des hommes et femmes de médias pour passer les messages qui leur tiennent à cœur. Lorsque Oumou Diarra dite Djèma, animatrice de  cette émission, affirme en ces termes : «un jour viendra, la femme sera présidente du Mali». Pour qui connaît les relations entre Oumou et le palais, il faut prendre très au sérieux ses propos.

 

 L’égoïsme des hommes politiques au centre des débats

Depuis l’annonce de la candidature à l’élection présidentielle de 2012  du docteur en économie, Soumana Sako, ressortissant  de la région de Koulikoro, c’est la ruée des hommes politiques sur cité du Nianan. Chacun y va avec ses moyens et sa stratégie. Dans tous les cas, Koulikoro reste une cité ouvrière (ex SEPOM, la COMANAV, la Régie des chemins de fer).

Elle est la capitale régionale de l’empire Mandingue et  demeure une ville frondeuse. Ce sera la première fois qu’un fils de l’ancien site de  l’empire du Mali se présente à la magistrature suprême. La région de Koulikoro va-t-il le laisser choir au profit d’un autre ?

Vive le tribalisme : qui aurait cru ?

Le tribalisme et le régionalisme sont revenus au galop dans les dernières nominations du Conseil des ministres du mercredi 3 août 2011. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a procédé à des nominations  dans plusieurs chancelleries.

Les nouveaux conseillers d’ambassades sont pour la plus part de l’ethnie sonrhaï et  les quelques patronymes Coulibaly, Diarra qui y figurent sur la liste parlent couramment sonrhaï.

Qui aurait cru que sous Soumeylou Boubèye Maiga, on passera à la vitesse supérieure du tribalisme ?

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