Dirigée par M. Issa Mariko, non moins ex secrétaire Général de l’AEEM, cette coordination des associations à la candidature du président de l’ADEMA est constitué de militants de tous les bords. Un bureau de 37 membres est mis en place « drivé » par Issa Mariko, épaulé par le secrétaire à l’Organisation et à la mobilisation, M. Issa Diakité dit Chirac. L’objectif visé par les adhérents à ce mouvement national de soutien à la candidature de Dioncounda Traoré est un appel à candidature citoyen qui interpelle tous les maliens épris de paix et de justice. En clair, il s’agit de personnalités et de citoyens qui n’ont rien à voir avec l’ADEMA. Fort de leur conviction en l’homme, des réunions se tiennent régulièrement à la pyramide du souvenir. Et très prochainement, une grande conférence de presse sera convoquée pour expliquer les raisons de la création de la coordination. C’est dire que les préparatifs pour la course pour Koulouba sont déclenchés.
Rappellent leur réinsertion et intégration
C’est par un communiqué signé du responsable politique, M. Seydou Cissé qui nous est parvenu, que es ex-combattants font savoir leur ras-le-bol face à ce qu’ils appellent « une gestion frustrante de leur problème ».
Tout en saluant le courage et l’abnégation avec les quels le maire de Gao, M. Sadou H. Diallo a réussi à organiser la flamme de paix de Fafa, il y a onze mois jour pour jour, Seydou Cissé, dirigeant l’aile politique et ses camarades ne comprennent pas du tout le silence des pouvoirs publics maliens face à ce dossier d’intégration de leurs combattants. D’ailleurs, à les écouter, ils ne croient à aucune autorité politique. Même le maire Sadou Diallo est soupçonné d’être de connivence avec le gouvernement. C’est vrai disent-ils que celui-ci est « muselé, entre le doute et leurs pressions puisqu’ils se sentent abandonnés, oubliés pour n’avoir pas choisi avec discernement les vrais interlocuteurs dans la gestion efficiente de leurs préoccupations ». Mieux, les ex-combattants mettent en garde le président de la commission d’organisation de la flamme de paix de Faf en la personne du maire Sadou diallo de ce qui adviendra dans les jours, mois à venir car dans notre pays, précise le communiqué « la gestion rationnelle des affaires publiques fait ménage d’avec celle de deux poids, deux mesures, encrées dans les principes de la troisième République ». Aussi, les ex-combattants du ganda-izo rappellent la menace d’AQMI dans la bande Sahélo-Saharienne, surtout au Mali puisqu’ils sillonnent le septentrion permanemment et dans une logique de recrutement bon marché au détriment d’une jeunesse au désarroi ».
Enfin, les ex-combattants du ganda-Izo se demandent s’ils en sont pas victimes du fait qu’ils sont noirs par rapport aux mesures des pouvoirs publics voulant tuer dans l’œuf leurs préoccupations ? Aussi, Seydou et ses camarades s’interrogent sur la manière dont dans notre pays, nos dirigeants créent toujours une différence entre les citoyens. Pour quelle fin ? Et enfin, les ex-combattants vont jusqu’à comparer leur situation à une citation de Paul Valléry, éminent philosophe français qui dit que : « quand l’Etat est fort, il vous écrase et quand il est faible, vous périssez avec lui ».
En tout cas, la réinsertion des Touareg et autres communautés blanches vivants au nord Mali, n’avait causé autant de frustrations et de diversions qui frisent le mépris. Dans ce cas, on est en droit de se demander à quoi joue Koulouba ? Que veut-il sachant qu’à l’acquisition de la démocratie ce sont tous les fils de ce pays qui ont contribué?
Loin d’être des menaces, les ex-combattants du Ganda-Izo se réservent de la suite des évènements. Dans ce cas, l’on est en droit de savoir qui en veut à ATT ? Qui veut perturber sa fin de règne ?
En attendant, les ex-combattants du Ganda-Izo réclament justice eux qui ont cru au gouvernement pour déposer les armes.
Bokari Dicko