Plus rien ne va entre le Syndicat national des fonctionnaires de la protection civile (Snfpc) et la hiérarchie. Le syndicat dénonce une main mise des gendarmes sur la protection civile au détriment des administrateurs de la protection civile. A cet effet, il a organisé le mardi 2 février dernier une conférence de presse pour dénoncer le traitement discriminatoire entretenu par la hiérarchie, ainsi que les conditions de vie et de travail des fonctionnaires de la protection civile. Ladite conférence était animée par le secrétaire général par intérim, le Commandant Sinaly Berthé. Selon le conférencier, le Mali est signataire de plusieurs conventions internationales relatives au respect de la liberté syndicale et la protection du droit syndical. Il a également rappelé les dispositifs du statut des fonctionnaires de la protection civile qui stipule en son article 38 : «Lorsque le fonctionnaire de la protection civile s’estime lésé dans ses droits, il dispose des voies de recours administratif et contentieux. Le recours administratif s’exerce soit auprès de l’autorité qui a pris la décision incriminée, soit auprès de l’autorité hiérarchique supérieure. Le recours contentieux est porté devant la Cour suprême». Ainsi, il a fustigé la mutation de certains responsables du syndicat, notamment Fatoumata B Coulibaly de la Direction générale de la protection civile pour ses activités syndicales et la nomination d’un gendarme à la tête de la direction régionale de Kidal au détriment des administrateurs de la protection civile. Pour le commandant, le syndicat n’acceptera plus l’arrivée des cadres d’autres corps à la tête de la protection civile, car le cadre organique demandé par le syndicat est très clair en la matière. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la hiérarchie bloque son adoption. La protection civile a ses propres cadres avec des compétences avérées pour diriger la structure, a-t-il dit. Si rien n’est fait dans ce sens, le syndicat se réserve le droit d’user de tous ses droits. A suivre.
SOCIETES MINIERES
Yatela s’apprête à fermer ses portes
Les raisons de cette fermeture sont liées à la dégradation de la stabilité des carrières et de la rentabilité économique. Le ministère en charge des Mines a effectué une visite, le mardi dernier, sur le site pour s’informer sur la pertinence du processus en cours. La société a assuré la population de la bonne gestion des licenciements et des mesures d’accompagnement qui vont représenter, selon elle, un coût total de 63 millions de dollars.
KOULIKORO
Un minibus se renverse et fait 1 mort
Un mort et plusieurs blessés graves, c’est le bilan d’un accident survenu mardi passé sur la route Koulikoro-Bamako. L’accident a eu lieu à Tlomadio, un village situé à une vingtaine de kilomètres de Koulikoro. Selon une source sécuritaire, un minibus en provenance de Banamba s’est renversé. Les causes de l’accident ne sont pas encore connues. Les blessés ont été évacués d’urgence à Bamako.
KOUTIALA
Les enseignants en grève
L’apparition de l’or dans la zone de Naréna a attiré plusieurs personnes en quête d’un mieux-être social, troublant par la même occasion la quiétude des populations locales. L’atmosphère n’était pas du tout sereine entre Socourani et Kara, deux villages voisins situés dans la zone de Naréna. Les deux villages étaient dans la dynamique de s’affronter suite à une incompréhension autour d’un site d’orpaillage. Le pire a été évité grâce à la clairvoyance des autorités municipales de la place. Ainsi, les deux maires ont anticipé en demandant au Sous-préfet d’arrêter les travaux. Toute chose qui a apaisé les tensions entre les deux villages et par la même occasion, évité un affrontement. C’est reparti avec le débrayage des salles de classe par les enseignants. Et cette fois-ci, ce sont les enseignants du Syndicat national de l’éducation de base de Koutiala qui observent depuis le mardi 2 février un arrêt de travail. Ils protestent contre le retard observé dans le paiement de leurs salaires. Selon leur secrétaire général, ils n’ont rien perçu en janvier, contrairement aux autres fonctionnaires de la localité. Ils menacent de poursuivre leur mouvement tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction.
ATTAQUE TERRORISTE
Air France fuit le Radison-Blu de Bamako
L’attaque dont l’hôtel Radison-Blu de Bamako a été la cible en novembre a convaincu Air France de ne plus héberger son personnel dans cet établissement. Depuis le 24 décembre, les équipes débarquées dans la capitale malienne sont systématiquement transportées à Dakar pour y être hébergées. Cette liaison s’effectue via un jet 135 Embraer de la compagnie française Regourd aviation, avec laquelle Air France a signé un contrat, rapporte la lettre du continent.
PONT FAHD
Les barrières de la mort
On aura tout vu dans ce pays. Au regard de la légèreté avec laquelle nos autorités en charge de l’équipement et des transports se comportent, l’on risque de compter assez de morts sur ce pont un beau matin. En effet, les barres de sécurité sur ce pont, qui permettent une fois la nuit tombée de couper la circulation, afin de procéder à des contrôles, sont tous vétustes. Et nos forces de sécurité, une fois leur boulot terminé, sont obligées de chercher des grosses pierres pour maintenir la barre haute, car les ficelles d’attache pour la soutenir n’existent plus. Toute chose qui est un danger permanent pour les usagers de cette voie.
L’ONU FACE A L’INSECURITE ALIMENTAIRE
60 milliards de F CFA pour les victimes de guerre dont des Maliens
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a débloqué, vendredi à New York aux Etats-Unis, 100 millions de dollars du Fonds central de l’ONU pour les interventions d’urgence en faveur d’opérations humanitaires qui manquent cruellement de fonds dans le cadre de neuf situations d’urgence négligées.
Les financements permettront de fournir une assistance vitale à des millions de personnes chassées de chez elles en Afrique centrale et orientale, aux personnes affectées par les conflits et l’insécurité alimentaire en Libye et au Mali, ainsi qu’aux personnes les plus vulnérables et en proie à la malnutrition en République démocratique populaire de Corée, rapporte un communiqué de l’ONU.
ELECTION LEGISLATIVE PARTIELLE A ANSONGO
Le RPM se taille la part belle avec l’aide de la fraude
Décidemment, le parti au pouvoir ne veut rien lâcher pour ses adversaires. Car il veut passer par tous les moyens pour se tailler la grosse part des élus à l’Assemblée nationale. Et pour une fois encore, le parti des tisserands s’est illustré en prenant un raccourci. En effet, les résultats partiels du scrutin du 31 janvier donnent le RPM vainqueur avec 54,09%. Quant à son challenger de l’URD, ce parti s’en sort avec 45,91%. Le vin est tiré, il faut le boire, mais il faudra que les responsables du parti reconnaissent que la fraude s’est invitée à ce second tour de cette élection. Et tout ceci est dommage pour notre démocratie.
TENTION AUTOUR D’UN SITE ORPAILLAGE DANS LA ZONE DE NARENA
Le pire évité entre Socourani et Kara
L’apparition de l’or dans la zone de Naréna a attiré plusieurs personnes en quête d’un mieux-être social, troublant par la même occasion la quiétude des populations locales. L’atmosphère n’était pas du tout sereine entre Socourani et Kara, deux villages voisins situés dans la zone de Naréna. Les deux villages étaient dans la dynamique de s’affronter suite à une incompréhension autour d’un site d’orpaillage. Le pire a été évité grâce à la clairvoyance des autorités municipales de la place. Ainsi, les deux maires ont anticipé en demandant au Sous-préfet d’arrêter les travaux. Toute chose qui a apaisé les tensions entre les deux villages et par la même occasion, évité un affrontement.
PAIX ENTRE IBK ET AOK
Qu’est-ce que ça change ?
L’ancien Président de la République, Alpha Oumar Konaré (AOK), et son ancien Premier ministre non moins actuel Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, se sont rencontrés à Addis-Abeba la semaine dernière. Une rencontre qui intervient après plus d’une décennie de rupture. Selon certains, ils ont fait la paix. D’autres estiment qu’ils se sont rencontrés par accident, car vivant tous deux à Bamako, ils n’ont pas daigné faire cette retrouvaille. Sous l’effet magique des caméras à Addis-Abeba en Ethiopie, très loin, ils étaient contraints de faire le semblant. Admettons que ce soit le retour de l’amour entre ces deux hommes, qu’est-ce que ça va changer dans la vie quotidienne des Maliens ? Absolument rien. Car, AOK et IBK étaient en amour parfait pendant 6 ans. Durant cette période de complicité, rien n’a fondamentalement changé positivement. La preuve, après le coup d’Etat de mars 2012, ils étaient nombreux, les compatriotes, à affirmer que les 20 ans de démocratie ont été un échec. Donc, si ces deux hommes se retrouvent à nouveau et cette fois-ci très loin du pays, il est permis de croire que leur rencontre est un non évènement. Car, elle n’apportera rien dans le quotidien des Maliens. Ils ont eu tout le temps, en 6 ans, de prouver ce qu’ils pouvaient faire pour le Mali.