Prorogation de la mission de la MINUSMA : Le mécontentement des Maliens

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un vehicule de la minusma - déminage
Un vehicule de la minusma

Par sa résolution 2164, le Conseil de Sécurité a prorogé le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilité au Mali (Minusma) jusqu’au 30 juin 2015. Dans la résolution, cette prorogation s’inscrit dans les limites de l’effectif maximum autorisé, soit 11 200 militaires, y compris l’effectif des bataillons de réserve pouvant être déployés rapidement à l’intérieur  du pays, et 1 400 policiers. Le nouveau mandat autorise la Minusma  à utiliser tous les moyens nécessaires pour accomplir son mandat, dans les limites de ses capacités et dans de nouvelles zones de déploiement, avec comme tâches prioritaires: Sécurité, stabilisation et protection des civils, Appui au dialogue politique national et à la réconciliation nationale, Appui au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays, à la reconstruction du secteur de la sécurité malienne, à la promotion et la protection des droits de l’homme, et à l’aide humanitaire.

Dans le cadre de la sécurité, de la stabilisation et de la protection civile, les forces de la Minusma  vont  appuyer les autorités maliennes en stabilisant les principales agglomérations, notamment dans le nord du pays, et, dans ce contexte, écarter les menaces et prendre activement des dispositions pour empêcher le retour d’éléments armés dans ces zones. Donc, assurer, sans préjudice la responsabilité des autorités maliennes, la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques ; assurer  une protection particulière aux femmes et aux enfants touchés par le conflit armé, notamment en déployant des conseillers pour la protection des enfants et des conseillers pour la protection des femmes, et répondre aux besoins des victimes de violences sexuelles et sexistes liées au conflit; tout en renforçant  sa coordination opérationnelle avec les Forces de défense et de sécurité maliennes, dans les limites de ses moyens et dans ses zones de déploiement, dans le cadre de l’Accord préliminaire de Ouagadougou, sous réserve d’une évaluation des risques et en stricte conformité avec la Politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme dans le contexte de la fourniture d’appui par l’ONU à des forces de sécurité non onusiennes.

Concernant l’Appui au dialogue politique national et à la réconciliation nationale, les forces  Minusma doivent se coordonner avec les autorités maliennes en les aidant à engager un processus de négociation crédible et inclusif ouvert à toutes les communautés du nord du Mali. User de ses bons offices et de mesures de confiance et d’encouragement aux niveaux national et local pour prévoir, prévenir, atténuer et régler tout conflit, y compris en renforçant les capacités de négociation et en favorisant la participation de la société civile dont les associations féminines. De ce fait, appuyer le cantonnement des groupes armés vers la mise en place d’un processus de DDR efficace dans le cadre d’un accord de paix global. Et concourir à traduire en justice ceux qui ont commis au Mali des violations graves des droits de l’homme ou des atteintes graves à ces droits, ou des violations graves du droit international humanitaire.

Pour l’Appui au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays, à la reconstruction du secteur de la sécurité malienne, à la promotion et la protection des droits de l’homme, et à l’aide humanitaire, il s’agit d’aider les autorités maliennes à étendre et rétablir l’administration de l’État dans tout le pays, en particulier dans le nord, conformément à l’Accord préliminaire de Ouagadougou et à l’Accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014.

Malgré cette belle résolution, les Maliens ne sont toujours pas contents, eux qui voulaient un mandat plus robuste intégrant la traque des groupes rebelles terroristes.

 

PAYSAGE POLITIQUE

Le Fare grossit ses rangs

 

Au cours d’une cérémonie tenue au siège du parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare) le jeudi dernier, des dizaines de militants de l’Association Djiguiya-Ton, conduits par Kanté Fatoumata Haïdara du Club des amis de cette dernière ainsi que du club des Empereurs, ont rejoint les rangs du parti de Modibo Sidibé. En les accueillant, le Secrétaire général des Fare, Mamadou Kéïta, a salué le courage de ses nouveaux camarades qui acceptent de les rejoindre au moment même où le parti a pris la décision de s’inscrire dans une opposition républicaine. «Le parti, par ma voix vous remercie, vous qui avez décidé aujourd’hui de devenir des militantes et des militants des Fare Anka Wuli», a-t-il salué. Toutefois, M. Kéïta a rappelé que le militantisme au sein des Fare a ses exigences : celle de faire la politique autrement de manière à redorer le blason de l’homme politique malien qui n’est pas, dit-il, forcément vu comme on l’aurait souhaité. «Nous, au Fare, avons décidé de faire la politique pour la jeunesse et les femmes de ce pays», a-t-il souligné, invitant les jeunes à renoncer à la facilitation et aux comportements malsains qui caractérisent la pratique politique au Mali. «On n’a pas de thé, encore moins de T-shirts ou de l’argent à vous offrir, mais nous avons nos idées et nos valeurs à partager avec vous», a soutenu le Secrétaire général.

Pour sa part, Fatoumata Haïdara, présidente de Djiguiya-Ton et marraine du Club des Empereurs, s’est dit avoir été longtemps impressionnée par la probité et l’intégrité morale du président des Fare, avant de rejoindre son parti.  Ainsi, après avoir exprimé toute sa confiance en l’avenir de leur nouveau parti, elle a rassuré d’œuvrer à son plein épanouissement.

 

FISCALITE MINIERE ET PETROLIERE

Les experts se concertent

 

La fiscalité minière et pétrolière était au centre d’un atelier organisé, le vendredi 27 juin 2014, par le ministère des Mines, avec l’appui du Fonds monétaire international (Fmi) et plusieurs autres partenaires.La présence des experts du Fmi à un tel séminaire est vectrice d’enrichissement et d’éclairage à travers des enseignements tirés d’expériences reçues. Au Mali, la fiscalité minière et pétrolière constitue un moyen de recours pour financer les dépenses publiques. Il s’agissait pour les experts du secteur extractif d’échanger et de partager les questions relatives à la pratique fiscale dans notre secteur minier, ainsi que des faiblesses et des atouts afin de proposer des solutions. Cet échange intervient, selon le ministre des mines Boubou Cissé,  au moment où les autorités nationales font part de leur volonté de faire du Mali une économie émergente. Le secteur minier au Mali a contribué à hauteur de 218 milliards de FCfa de ressources fiscales et parafiscales au Trésor public en 2013 et a constitué environ 7% de PIB et de 70% des recettes d’exportation.

Le développement et le renforcement des capacités nationales de gestion du secteur minier et industriel, la réalisation de l’Ecole africaine des Mines de Bamako, l’intensification des investissements privés étrangers, la promotion des collectivités locales pour mieux bénéficier dudit secteur sont, entre autres, les résultats attendus de ce séminaire d’échanges.

La REDACTION

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