Projet de révision constitutionnelle : Dignité atteinte des Maliens

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Selon Tiébilé Dramé, en confiant la révision du projet de révision constitutionnelle à un Français (Marcel S.), ses initiateurs ont porté atteinte à la dignité des Maliens. Si l’on se réfère aux propos du président tchadien, Idriss Déby, selon lesquels ‘’c’est la France qui lui a dit de modifier sa constitution (un Tchadien a même porté plainte contre lui pour ‘’haute trahison’’ à cause de cette déclaration), on ne peut ne pas se dire que c’est la même France qui devrait être derrière le projet controversé du Mali.

 

Impunité du Président

Le cas Blaise fait jurisprudence

Le projet de révision constitutionnelle veut que le président de la République ne soit pas poursuivi durant son mandat. Pourquoi devrait-on se prémunir de telles précautions quand on est sûr de soi, qu’on jure chaque fois qu’on n’a jamais touché un centime de l’argent du contribuable, qu’on jure tous les jours de défendre le seul intérêt du Mali ? Mais surtout le cas de Blaise Compaoré au Burkina Faso est là pour nous dissuader d’accorder une telle faveur au président de la République. En effet, dès qu’il a été chassé du pouvoir et s’est retrouvé en Côte d’Ivoire, Blaise a pris la nationalité de ce pays. Que penser alors d’un président qui a la double nationalité malienne et française ?

Les piques de Me Demba et Djimé à Amadou Koïta

Quand Amadou Koïta explique que la prise en compte de l’Accord d’Alger est une des motivations de la révision constitutionnelle, Me Demba Traoré lui rétorque : « un Accord que vous et moi avons combattu ensemble en son temps ». Quant à Djimé Kanté (Antè A bana), il rappelle ‘’l’ancien  père d’Amadou Koïta’’, en l’occurrence, ‘’ATT’’, et son ‘’nouveau père’’, en la personne d’IBK. Et dire que ce sont de tels personnages qui sont appelés à définir de notre patrie, cela veut dire qu’on est tombés trop bas et qu’on n’est pas près de se relever.

Sénat: La propagande d’Amadou Koïta

Au cas où le projet de révision constitutionnelle passerait en l’état, ce sont « Les Niaré , les Touré de Bamako, les Traoré de Sikasso, les Diarra, Coulibaly, les religieux de Ségou… » que le président nommerait au futur Sénat.’’Et lorsque Me Demba Traoré (Débat sur Africable) observe que cela ne figure pas dans le projet, Koïta affirme que c’est la loi organique qui déterminera tout cela. Aussi, à moins qu’il danse plus vite que la musique, cela voudrait dire que tout est décidé d’avance et que tout le débat en cours n’est que du folklore. Il reste à espérer que ces familles respectables ne tombent pas dans le panneau et se mettent au-dessus des intérêts partisans. Elles ne doivent pas se laisser tenter par le diable.

Le Point

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