Processus de paix et de réconciliation : En accusant les FAMa d’exactions, le MAA étale sa mauvaise foi

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Nord du Mali : Des FAMas chassées manu militari comme des malpropres par des soldats français du Camp de Tessalit
Les Famas au Nord du Mali

Dans une note qui a fait le tour de certaines rédactions, le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA/Plateforme) relève les ‘’points d’avancement’’ du processus de paix et souligne ce qu’il appelle les points de non-exécution. Les points traités dans ce document vont des notions politiques et institutionnelles aux questions relatives à l’humanitaire, en passant par la réconciliation, la justice, le développement économique, social et culturel ainsi que les questions de défense et de sécurité. Comme beaucoup d’observateurs s’accordent à le reconnaître, le MAA souligne un retard dans la mise en œuvre de l’Accord, près de 8 mois après sa signature. Aussi, le Mouvement arabe a-t-il vu juste en s’inquiétant de la situation sécuritaire fortement dégradée du pays. Ce, par le fait du notamment du terrorisme. Mais là où la bonne foi du MAA est sujette à caution, c’est lorsqu’il accuse les forces armées et de sécurité maliennes d’exactions.

A défaut de reconnaître le sacrifice que les FAMa consentent de façon quotidienne dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens, M. Ahmed Ould Sidi Mohamed et son MAA serviraient mieux le processus de paix, donc les Maliens en se taisant. Car, les Maliens et même ceux à qui ils veulent se faire plaire savent que les forces armées maliennes paient un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme dans laquelle elles sont engagées un certain temps. Pourquoi vouloir jeter les forces armées en pâture, alors même que des coordinations de mouvements armés auxquels le MAA appartient pourtant s’emploient aujourd’hui afin qu’elle soit redéployée même à Kidal ?

15Après l’attaque de son camp à Kidal :

La Minusma «révoltée»

La mission onusienne au Mali n’en peut plus des attaques répétitives dont ses camps font désormais l’objet dans le Nord du Mali. En effet, ce vendredi 12 février, la base de la Minusma a été la cible d’une attaque revendiquée par Ansar Edine d’Iyad Ag Ghali. Au moins cinq casques bleus y ont trouvé la mort et une trentaine d’autres ont été blessés. Cette attaque était la deuxième qui a été dirigée contre les camps de la mission onusienne en l’espace d’une semaine. Celle du vendredi 7 février avait été perpétrée à Tombouctou et avait causé la mort des trois assaillants et coûté la vie au Commandant Karim Niang des forces armées maliennes. Face à cette situation intenable pour la mission onusienne, son patron, en l’occurrence le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, a déclaré vendredi que la Minusma était révoltée après cette attaque meurtrière de Kidal.  «Cet acte grave traduit le désarroi du camp des ennemis de la paix, car il intervient au moment précis où la mise en œuvre de l’Accord de paix devient de plus en plus une réalité au Mali», a affirmé M. Annadif. N’est-il pas temps que la Minusma reçoive son mandat et s’engage enfin de façon résolue dans la lutte contre le terrorisme, indispensable à la mise en œuvre diligente de l’Accord de paix ?

La Rédaction

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