Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a reçu, en fin de semaine dernière, une délégation de la Haute Cour de Justice, conduite par son président, Abdramane Niang. À la fin de l’audience qui a duré une trentaine de minutes, le président Abdramane Niang a déclaré que la visite au Premier ministre rentrait dans le cadre des rencontres habituelles chaque fois qu’il y a un changement à la tête du gouvernement. « Tout juste après sa nomination, le chef du gouvernement avait initié une visite aux institutions, mais le programme des membres de la Haute Cour de Justice ne leur a pas permis de le rencontrer », a-t-il expliqué. «Nous avons tenu à venir le rencontrer, le remercier et le féliciter pour la confiance que le chef de l’État a placée en lui », a-t-il poursuivi, ajoutant que le Premier ministre a expliqué à sa délégation comment il comptait procéder pour résoudre les nombreux problèmes qui assaillent notre pays. « En tant qu’institution de la République, nous sommes tout à fait disposés à accompagner le Premier ministre chaque fois qu’il le souhaiterait, chaque fois qu’il en exprimerait les vœux. S’il y a un travail à faire pour appuyer les actions du gouvernement, nous sommes prêts à le faire», a assuré le président de la Haute Cour de Justice.
Lutte contre le terrorisme : L’UE et le G5 Sahel peaufinent leur collaboration
Le Mali assure la présidence du G5 Sahel depuis février dernier. C’est dans ce cadre que les experts de l’Union Européenne et du G5 Sahel sont en conclave à Bamako depuis le 3 mai dans le cadre de la tenue de la 4ème réunion conjointe. Lors d’une conférence de presse tenue en marge de cette rencontre, plusieurs sujets ont été évoqués, notamment le niveau de collaboration entre l’UE et le G5 Sahel, la mise en place de la force conjointe pour lutter contre le terrorisme et la criminalité ainsi que la préparation de la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue pour le 6 juin prochain à Bamako et à laquelle participera la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Frederica Mogherini. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, non moins président du conseil des ministres du G5 Sahel a, au cours de la conférence de presse, rappelé l’excellence des relations entre l’UE et le G5 Sahel, deux entités liées, selon lui, par une communauté de destin du fait de l’intérêt que représente le Sahel pour l’ensemble de la communauté internationale. « Ces intérêts ne peuvent être mis en avant qu’à condition de relever les défis de stabilisation de la zone », a-t-il indiqué. Il a salué l’engagement de l’UE qui dispose de sa propre stratégie sur les questions de paix et de sécurité. Ladite stratégie, a expliqué le ministre Diop, s’est matérialisée par l’élaboration d’une feuille de route multidimensionnelle qui prend en compte les questions de sécurité et de développement. Il a jugé opportune cette programmation car, a-t-il estimé, les fragilités sécuritaires dans la région du Sahel tirent leur origine de la mauvaise gouvernance sans oublier les questions environnementales. Par ailleurs, le chef de la diplomatie malienne a souligné que la présente réunion a constaté et évalué positivement les avancées dans la mise en œuvre de la feuille de route multidimensionnelle. Il a ajouté que la rencontre a aussi abordé la question de la mise en place de la force conjointe décidée par la conférence des chefs d’Etat et du gouvernement du G5 Sahel. A ce niveau, le ministre Diop, tout en saluant la mobilisation des pays membres, trouve qu’il convient d’accélérer la cadence comme l’exigent les derniers développements de la situation sécuritaire dans la zone. Il s’est réjoui de l’adhésion du Conseil de paix et sécurité de l’Union Africaine à cette initiative et s’est dit rassuré quant à l’aboutissement des discussions ouvertes à ce sujet au niveau de l’ONU. De son côté, le représentant spécial de l’UE au Sahel, Angel Losada, a salué la promptitude avec laquelle les chefs d’état-major, les ministres de la Défense, en collaboration avec le secrétariat permanent et les autres experts du G5 Sahel, ont mis en place le concept d’opération pour cette force que l’UE appuie sur le plan politique et logistique.
Deux importants décrets adoptés pour la Santé collective
Les responsables de la Santé étaient face aux hommes de médias le jeudi 4 mai 2017 dans les locaux du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. C’était pour expliquer aux journalistes l’adoption, par les plus hautes autorités du pays, de deux importants Décrets pour la Santé collective des Maliens. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale d’hygiène publique, le Conseil des ministres du mercredi 15 mars 2017 a adopté sur rapport du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique de l’époque, Madame Togo Marie Madeleine Togo, deux décrets régissant la Santé collective au Mali. Le premier projet de décret régit l’hygiène de la restauration collective en République du Mali. Il fixe les conditions d’hygiène devant être respectées par les établissements de restauration collective et les points de vente des aliments sur la voie publique et détermine les obligations des responsables des établissements de restauration collective et des services techniques de l’hygiène publique. Le projet de décret fixe aussi les sanctions applicables en cas de violation des conditions d’hygiène prescrites. Quant au deuxième projet de décret, il régit l’hygiène de l’habitat en République du Mali et fixe le cadre juridique et institutionnel de l’hygiène de de l’habitat. Il soumet les propriétaires et les occupants des maisons à usage d’habitation au respect d’un certain nombre de normes relatives, notamment, au niveau de l’aération, à la luminosité, à la ventilation des locaux et à la disponibilité de l’eau potable et détermine les modalités de traitement des déchets domestiques. Le projet de décret règlemente ainsi les rapports de bon voisinage en milieu urbain et rural et fixe également les sanctions applicables en cas de violation des règles relatives à l’hygiène de l’habitat. Il contribuera à la réduction des menaces sur la santé des ménages par l’amélioration du cadre de vie des populations. L’adoption de ces textes entre dans le cadre de l’amélioration de l’hygiène de la restauration collective et contribue au renforcement des mécanismes de prévention des risques sanitaires dus à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur la voie publique.
La Rédaction