Pour l’élection présidentielle de juillet prochain, la grande équation reste la sécurité dans certaines localités. Le collège électoral est convoqué pour le 29 juillet prochain, alors que les attaques se multiplient contre les forces maliennes et internationales. Dans plusieurs localités, les enlèvements sont récurrents, et l’Etat reste absent dans de nombreuses villes. Face à cette situation l’opposition s’inquiète et se posent des questions. « Que les autorités maliennes nous disent comment elles vont distribuer les cartes d’électeurs au Centre du Mali, dans toutes ces régions qui sont en feu aujourd’hui, où il y a la violence, où le sang coule ces jours-ci à Koro, à Djenné, Kouakrou, à Koa, ainsi de suite », s’interroge Tiéblé Drame, Le gouvernement reconnait que le contexte sécuritaire reste tendu. Mais le ministre de la sécurité rassure : « Il n’y a pas d’autres alternatives à ces élections ». Selon lui, des dispositions sont en cours pour la réussite des opérations de distribution des cartes d’électeurs et le vote. « Une fois que les cartes sont déposées dans un endroit, nous sommes chargés de sécuriser cet endroit-là, si on doit déplacer les cartes pour les amener dans une foire, dans une école, ou dans quelque endroit que ce soit, les spécialistes chargés des élections, nous nous informent et nous les escortons, nous les protégeons », explique le ministre de la sécurité.
Front social :
La grogne des cheminots
Les cheminots sont descendus dans les rues, le mercredi 16 mai dernier à Bamako, bloquant certaines voies à l’aide de barricades ou des wagons. Le mouvement a paralysé la circulation à plusieurs endroits de la capitale pendant une bonne partie de la journée. Certaines artères stratégiques ont été barricadées à l’aide des wagons. Selon le porte-parole des manifestants, ce mouvement avait pour but de « nous faire entendre et passer le message ». Les manifestants dénoncent « l’inertie » des autorités face aux difficiles conditions de vie et de travail des cheminots qui n’ont pas perçu de salaire depuis quatre mois. Aussi ils s’insurgent contre l’absence d’une vraie politique ferroviaire. Les travailleurs de Dakar-Bamako ferroviaire demandent l’organisation des assises sur le chemin de fer. Pour le collectif des cheminots, les travailleurs ne doivent pas payer pour l’échec de la privatisation du chemin de fer. Il affirme vouloir poursuivre le mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. D’autres manifestations d’envergure sont attendues prochainement.
Terrorisme :
Le groupe Etat Islamique dans le grand Sahara sur la liste noire…
La branche sahélienne de l’Etat islamique est apparue en 2015. Elle est aujourd’hui formellement inscrite sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis. Son émir Adnan Abu Walid al-Sahraoui est quant à lui classé «terroriste mondial» par le département d’Etat américain. Âgé d’une quarantaine d’années, ce natif de Laâyoune au Sahara occidental est un ancien fondateur du Mujao, ancien lieutenant du djihadiste Moktar Belmokhar et ancien membre du conseil de la Choura d’al-Morabitoune.
Aujourd’hui en dissidence avec ses anciens compagnons d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Adnan Abu Walid al-Sahraoui a prêté allégeance en 2015 au groupe Etat islamique. Une allégeance officiellement acceptée par l’organisation terroriste irakienne en 2016 sous le nom d’ «Etat islamique dans le Grand Sahara». C’est là que le groupe a mené l’embuscade de Tongo Tongo, dans la région Nord-Tillabéry, (octobre 2017), tuant quatre bérets verts américains et cinq soldats nigériens. Son placement sur la liste FTO [Foreign terrorist organizations] des organisations terroristes étrangères, entraîne des sanctions symboliques pour un groupe djihadiste clandestin. Mais il montre aussi sa monté en puissance et la volonté des Etats-Unis de le combattre.
EUTM :
Mort d’un soldat espagnol
Un fusilier marin espagnol qui participait à la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) est décédé ce vendredi (18 mai) au Mali, dans un accident de la route, vient d’annoncer l’état-major de l’armée espagnole. Le véhicule (un Iveco Lince), dans lequel se trouvait Antonio Carrero Jiménez, a quitté la route dans les environs de la ville de Somadougou, à 40 km au sud de Sévaré dans le centre du Mali, selon les premières indications. L’accident s’est produit à 8h55 ce matin. Trois autres soldats espagnols étaient à bord : deux sont blessés et le quatrième occupant est indemne. Ils ont été transférés au camp de Koulikoro, où se trouve le camp de formation de EUTM Mali et la plus grande partie du détachement espagnol dans la région. Agé de 27 ans, Antonio Carrero Jiménez était originaire de Dos Hermanas (Séville). Il était membre du 2nd bataillon de débarquement de l’infanterie marine, basé à San Fernando (Cádiz).
Economie :
La BAD accorde un prêt de 8 millions d’euros
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 16 Mai 2018 à Abidjan (Côte d’Ivoire), une ligne de crédit de 8 millions d’euros en faveur de la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce au Mali (BSIC-Mali). Celle-ci devrait profiter de cette ligne de crédit pour renforcer ses efforts de financement au profit des petites et moyennes entreprises, un des secteurs clés de l’économie de notre pays. A terme, cet appui de la Banque devrait permettre la création de plusieurs dizaines d’emplois, la facilité, qui constitue une source de financement stable, permettra également à la BSIC-Mali de disposer des liquidités nécessaires en devises pour soutenir les activités de financement du commerce des PME et des grandes entreprises dans les secteurs économiques tels que l’agriculture, le bâtiment et travaux publics (BTP), l’import-export ainsi que le commerce général et le transport. La ligne de crédit offrira en outre à la BSIC Mali des ressources pour renforcer et booster le secteur financier du Mali, en améliorant ainsi l’environnement économique en général et l’accès aux financements des PME en particulier. Il s’agit d’un enjeu majeur pour la lutte contre la pauvreté et la création d’emplois dans notre pays, en transition selon l’évaluation conjointe Banque africaine de développement et des Nations unies.
Mopti :
Les jeunes contre le morcellement d’un champ…
Les jeunes ont manifesté, la semaine dernière, contre le morcellement d’un champ dans la plaine rizicole de Mopti. Il s’agit pour eux, de dénoncer les agissements du service des domaines de l’État et de la Mairie. Selon ces jeunes, ces deux services sont entrain de violer les droits des pauvres au profit des riches. Ils souhaitent que ce document de morcellement soit annulé.
Ansongo :
Pas d’eau à Petoye M’boully !
Le site de Petoye M’boully, situé à 43 Km de Tassiga (Ansongo) ne dispose d’aucune source d’approvisionnement en eau potable. Les populations de cette localité, souffrent d’une forte pénurie d’eau. Elles parcourent plus de 10 km par jour pour s’approvisionner au fleuve et demandent aux autorités et aux ONG de penser à la construction d’un point d’eau moderne.
Tenenkou :
Rapt de deux enseignants
Deux enseignants du lycée de Tenenkou ont été enlevés, le jeudi 17 mai dernier, à Kadial et Mopti. Le véhicule de transport en commun à bord duquel ils étaient a été intercepté par des hommes armés. Selon certains passagers, ils ont été nommément appelés par les assaillants avant de les faire descendre du véhicule et les amener vers une destination inconnue. Finalement, ils ont été libérés le vendredi dernier, indique-t-on.
Koro :
Une attaque repoussée
Le village de Madougou situé à 45 km de Koro a été attaqué, le mercredi 16 mai 2018, par des hommes armés non identifiés. Selon des sources locales, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. La riposte des chasseurs aurait fait fuir les assaillants qui ont laissé derrière eux 3 motos.