« Le président IBK sera candidat à l’élection présidentielle de 2018, même s’il ne le veut pas… ». C’est là les propos d’un député du parti présidentiel le Rassemblement pour le Mali (RPM).
A l’analyse, ce député dévoile la fébrilité qui est en train de gagner certains milieux politico-affairistes qui ont fait main basse sur le Mali depuis l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta. Ce sont ces mêmes milieux qui ont pris IBK en otage. Alors éprouvent-ils légitimement une peur bleue à l’idée de voir leur mentor renoncer à briguer un second mandat. C’est sûr ! Le clan, les affidés, les courtisans et la famille mettront tout en œuvre pour maintenir le statu quo. Ils ne le feront ni dans l’intérêt d’IBK, encore moins dans l’intérêt du Mali. Eux, sont guidés par leurs propres intérêts.
KE-MACINA (1)
L’Etat coupable de laxisme
La faillite de l’Etat. C’est là toute l’explication à donner suite au carnage perpétré à Ké-Macina, le dimanche dernier, par des chasseurs (Donso) contre les peulhs. Ce drame, qui a fait une cinquante de morts (hommes, femmes et enfants), prouve la détérioration du climat dans le Centre du Mali. Or, le gouvernement malien persiste dans le déni face à cette triste réalité.
Aujourd’hui, l’évidence est là. Le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta est incapable de pacifier le pays et surtout d’assurer la sécurité des Maliens. D’où de fréquents affrontements entre des communautés qui jusqu’ici ont vécu dans l’harmonie.
KE-MACINA (2)
Plusieurs enfants parmi les victimes
Le drame survenu à Ké-Macina a causé la mort d’au moins une dizaine d’enfants, selon certaines sources locales. En effet, des corps d’enfants calcinés ou abattus par balles, auraient été trouvés après ces tragiques événements, indiquent les mêmes sources.
KE-MACINA (3)
Et les auteurs de la barbarie ?
Qui sont les auteurs du carnage de Ké-Macina ? Qui en sont les commanditaires ? Ce sont là, entre autres, questions qui se posent après cette tragédie qui a fait une cinquante de morts et de nombreux blessés.
En attendant, le gouvernement malien est fortement interpellé pour agir. Les responsables de ce crime doivent répondre de leur acte.
Dans le contraire, il faut craindre que le Mali ne bascule dans un nouveau cycle de violences. Là, le gouvernement serait seul responsable de ce qui va arriver…
KE-MACINA (4)
Quand deux missions se croisent
La semaine dernière, le gouvernement avait organisé une rencontre dite de réconciliation, à Ténenkou. Deux ministres (de la réconciliation et de la solidarité), des députés de Mopti et Ségou, ainsi que plusieurs notabilités y ont pris part. L’objectif de cette rencontre, indique-t-on, était de jeter les bases d’une réconciliation entre communautés.
Mais le dimanche, pendant que cette mission regagnait Bamako via Ségou, elle croisa sur son chemin un groupe d’hommes lourdement armés de fusils et de diverses armes, qui faisait route vers un village peulh de Ké-Macina. Ce sont ces hommes qui, quelque temps après, ont attaqué le village. Dans leur furie, ils n’épargneront ni femmes, ni enfants. A quoi a donc servi la rencontre de Ténenkou ? La question se pose aujourd’hui à Bamako.
INSECURITE
Les motos interdites au Centre
À compter du lundi 20 février prochain, dans la région de Ségou, la circulation d’engins à deux roues (toutes cylindrées confondues) est strictement interdite d’un village à un autre. La décision, rendue publique à travers un communiqué du chef d’état-major général des armées, le Général de division Didier Dacko, s’applique particulièrement à l’ensemble des circonscriptions administratives de Ké-Macina et de Niono. Les communes rurales de Bellen et de N’Komandougou (sous-préfecture de Doura, cercle de Ségou) sont aussi concernées.
Cependant, poursuit le communiqué, la circulation de ces engins à l’intérieur du même périmètre villageois ne fait l’objet d’aucune restriction. Aussi, l’interdiction ne concerne pas les tricycles, les motoculteurs et autres bicyclettes.
Ainsi, la hiérarchie militaire entend isoler les terroristes qui opèrent, de plus en plus, sur des engins à deux roues.