Le mouvement politique de l’ex-banquier, Modibo Koné, un an après son initiation à Dakar, a procédé à sa convention nationale lors d’un congrès à Bamako, le samedi 3 mars 2018. A l’issue des travaux, le mouvement Mali Kanu, a décidé que Modibo Koné portera l’étendard du MMK à l’élection présidentielle de juillet prochain. Le président du MMK, a confié que le mouvement est basé sur la jeunesse et les femmes. A ses dires, ces deux couches sociales représenteront une grande partie de l’instance suprême du MMK, afin de pouvoir répondre aux attentes de la société malienne.
Présidentielle de juillet :
Scepticisme sur la tenue du scrutin
A moins de cinq mois de ces échéances, les différents protagonistes pointent du doigt l’insécurité et l’inaccessibilité de certaines zones du pays.
Les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad et ceux de la Plateforme, réclament de « la transparence avec la participation de tous les Maliens sans exclusion ».
Pour l’opposition, à quelques mois de ce rendez-vous électoral, la réalité sécuritaire sur le terrain demeure une équation à résoudre.
Selon Nouhoum Togo, conseiller en communication du chef de file de l’opposition, «aujourd’hui pour aller vers des élections, il faut travailler avec l’ensemble de la classe politique en vue de trouver la formule et gérer la situation ».
Et pourtant, le Premier ministre qui rentre d’une visite au Centre du pays, a réitéré «l’engagement du gouvernement » à tenir la présidentielle le 29 juillet prochain. Selon lui, le gouvernement, la classe politique, les groupes armés signataires sont prêts à prendre des dispositions pour que le scrutin se déroule normalement. Pour Soumeylou Boubèye Maïga, sans ces élections, « il n’y aura pas de base juridique pour exercer le pouvoir ». Au premier ministre d’ajouter que « tous ceux qui spéculent sur le report des élections et qui veulent avoir le pouvoir, il vaut mieux qu’ils soient en campagne normalement. »
Pour leur part, certains observateurs se montrent sceptiques. Selon eux, « la dégradation de la situation sécuritaire » ne permet pas l’organisation d’élections libres et transparentes.
Otages maliens :
Trois mois sans nouvelles
Plus de 100 jours sans nouvelles du juge de Niono, Soungalo Koné. Le fonctionnaire malien est aux mains des jihadistes avec le Commandant de la brigade de Guiré, enlevé en décembre dernier. Le gouvernement rassure, mais les familles des otages s’impatientent et demandent leur libération.
Soungalo Koné, juge à Niono, a été enlevé en novembre dernier à son domicile par des individus armés non identifiés. Il est actuellement en otage avec un autre fonctionnaire de l’Etat, Mamadou Diawara. Commandant de la brigade de Guiré, dans le cercle Nara, ce dernier a été enlevé le 18 octobre dernier alors qu’il était en mission.
Dans une vidéo publie en décembre dernier par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, d’Iyad Ag Ghaly, Soungalo Koné et Mamadou Diawwara sont apparus affaiblis. Ils demandent au gouvernement malien de « négocier avec leurs ravisseurs pour leur libération ». A Bamako, les proches du juge se mobilisent pour sa libération. La semaine dernière, un meeting a réuni les militants du Syndicat Autonome de Magistrature devant la Cour d’Appel de Bamako. Selon eux, c’est à l’Etat de réunir les conditions de sa libération.
La Rédaction
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