Présentation de vœux d’IBK aux forces vives de la nation : L’apologie de la rigueur et encore des promesses et des promesses !

0

Dans la  série de présentation de vœux de nouvel an, dans la salle des banquets de la Présidence, le président de la République, IBK, comme à l’accoutumée n’a cessé de faire l’apologie de la rigueur et de l’excellence.  Il  promet toujours  un lendemain meilleur pour le Mali.

Le président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré, au  non des forces vives de la nation(les sociétaires d’associations, de syndicats, de chambres et d’ordres professionnels de la société civile), a salué les actions du président Keita et du gouvernement en faveur du bien-être des Maliens. Ces actions, constate-t-il, ont donné des résultats comme l’accord de paix, la croissance de notre économie, le soutien au développement du secteur productif pour assurer la sécurité alimentaire ou encore le renforcement du secteur social et de la gouvernance. Il a aussi noté avec satisfaction les nombreuses initiatives législatives et règlementaires prises par le gouvernement en faveur de la société civile pour fortifier son ancrage institutionnel. Il n’a pas manqué d’attirer l’attention du chef de l’État sur certaines préoccupations du moment. La crise que nous vivons a sérieusement ébranlé toutes les couches de la société. Cette situation est exacerbée par l’injustice, la corruption, l’impunité, la paupérisation des populations. Il a demandé au président Keita de faire davantage face aux besoins sociaux de base à travers la promotion des secteurs de la santé, de l’éducation et de l’emploi des jeunes.

En réponse, le président Keïta a salué la vitalité des forces vives de la nation qui, dans l’ombre, œuvrent pour un Mali fort et émergent. Il a jugé appréciable l’implication de la société civile dans les pourparlers inclusifs qui ont abouti à l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ibrahim Boubacar Keïta a assuré être plus que jamais engagé dans la lutte contre la corruption. Il a expliqué qu’en décrétant 2013 année de la lutte contre la corruption, il savait que ce n’était pas un combat qui pouvait être gagné en un an. Selon le chef de l’État, le phénomène s’est fortement enraciné dans les mœurs. Par ailleurs, le président Keita a indiqué qu’il n’avait aucun calcul en dehors du redressement de la confiance des Maliens. C’est pourquoi, il a demandé que le gouvernement et la société civile travaillent ensemble dans la lutte contre la corruption. Pour ce qui est de l’impunité, le chef de l’État a rappelé ses propos de la rentrée judiciaire à l’adresse des juges du pôle judiciaire, les exhortant à diligenter le traitement des dossiers.

 « Nous sommes tombés très bas, très bas »

Le président Kéita, en réponses aux interpellations des chefs religieux, et coutumiers, a dit : ”Je n’ai aucun compte à rendre à qui que ce soit. J’ai juste à être comme mon Créateur m’a créé. Il faut avoir le courage de dire que nous sommes tombés très bas, très bas. Chacun doit jouer son rôle, nous avons de la peine à nous reconnaître. Il est temps de faire revenir l’espoir là où il est en train de fuir. Où est la malianité ? Qui nous sommes ? D’où nous venons et où allons-nous ? Des actes ”anti-citoyens” qui créent le désordre. Oui à l’autorité de l’Etat, mais cette autorité de l’Etat est aussi là, quand chacun assume pour un Mali modèle. Je suis fier du Mali, un Mali légitime où l’éthique et la morale feront l’avenir.

IBK révolté contre les maires

Sur la gestion et le comportement des maires, le Président IBK a été on ne peut plus clair : « Messieurs les maires, je suis révolté, votre boulot n’est pas seulement que la vente des terrains, il n’y a plus de lieux publics, ni de poumons verts à Bamako, le désordre a pris la place sur l’ordre ». Avant de promettre qu’il serait désormais partout avec les populations dans le Mali profond même s’il le faut 7 jours sur 7, car les rapports ne disent pas la vérité. « Si nous faisions chacun notre rôle, mieux l’avenir serait radieux, personne ne me déviera du chemin de la réconciliation et de la paix au Mali. Il y aura la justice, la vérité. L’accord d’Alger est une victoire pour nous tous. Le Mali fut quand d’autres n’étaient pas”, a-t-il indiqué.

Aux forces armées et de sécurité(les FAMAS), le président IBK a promis qu’il fera tout pour davantage améliorer leur condition de vie et aussi de les doter d’équipements militaires les plus sophistiqués afin qu’elles puissent faire face aux multiples attaques des terroristes et des narcotrafiquants.

« Il faut faire en sorte que l’espace soit assaini »

Recevant les vœux de la presse publique et privée, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita s’est dit conscient des attentes des confrères en termes de moyens matériels pour mieux accomplir leur mission. Il a instruit que des efforts soient faits pour mettre en orbite la Haute autorité de la communication (HAC). Soucieux d’expliciter le rôle d’une HAC que beaucoup découvrent, son président Fodié Touré a précisé qu’elle n’avait pas pour mission de restreindre la liberté de la presse mais de réguler celle-ci. Son activité s’étend à tous les domaines de la communication, y compris la publicité, a-t-il expliqué avant de rappeler aux acteurs des médias l’obligation de respect de la déontologie et de l’éthique de cette noble profession. Pour sa part, le président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné, a souligné les bons rapports entre les gouvernants et les journalistes. Petit bémol à cette situation presque idyllique : l’insuffisance de l’aide à la presse et la préférence trop souvent marquée pour la presse étrangère au détriment des médias locaux. Dramane Aliou Koné a donc plaidé pour une amélioration substantielle de l’aide à la presse qui est fixée à 200 millions de Fcfa depuis son instauration voilà plus de 20 ans. Le président de la Maison de la presse s’est aussi insurgé contre l’invasion des médias par « des vendeurs d’illusions qui n’ont rien à y faire ».Le président Keita s’est dit « heureux » de se retrouver avec les journalistes pour échanger. Les attentes de la presse en termes de moyens matériels et financiers sont légitimes, jugera-t-il en dénonçant lui aussi cette « folle vague » de personnes « venue de je ne sais où » qui tirent vers le bas l’image du journalisme. Or « c’est un métier que les grands esprits ont lancé et ce n’est pas un hasard » a-t-il souligné, appelant les hommes des médias à cultiver la rigueur et l’excellence. « Il faut faire en sorte que l’espace soit assaini. Doit être appelé au banquet de la presse celui qui le mérite », a recommandé le chef de l’État pour qui ce métier est « très noble ». Pour être efficace et crédible, il faut enquêter, a conseillé Ibrahim Boubacar Keita. « Derrière chacun de nous, il y a un ensemble », a-t-il cependant rappelé en référence au pouvoir redoutable de la presse et à ses ravages possibles. Ibrahim Boubacar Keita a tenu à féliciter les responsables de la Maison de la presse pour « les débats organisés » et d’autres actions utiles et pédagogiques. Il a promis de veiller à ce que la presse ait un meilleur financement dans le seul but d’être à hauteur de mission. « Je voudrais dire combien j’ai apprécié l’accompagnement de la presse dans le cadre du processus de paix. Mais ce n’est pas encore fini. Il y a le narcotrafic », a tempéré le chef de l’État.

Agmour

 

Commentaires via Facebook :